Chapitre 2: «Tu veux jouer ? On va jouer !»

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Après qu'elle ai dit "Ok".

J'ai mis un coup de frein sec. Sa tête est parti en avant et je me suis garée sur le côté. J'ai pris soin de mettre la sécurité: verrouillage des portières.

Elle: Démarre !

Elle l'a dit sèchement. Je la calcule pas et j'attrape mon téléphone. Juste pour la rendre folle, j'ai haussé le son. Et culottée comme elle est, elle a éteint le poste.

Elle :Laisse moi descendre !

Moi: ...

Puisqu'elle veut jouer, on va jouer !

Elle: Stp Batman ouvre

Je rêve ou elle m'a appelé Batman ?

Moi: Quoi ?

Elle: Ouvre

Moi: Ok

On est resté la pendant 1o minutes sans rien faire, sans parler jusqu'au moment où elle décide de présenter ses excuses.

Elle: Excuse moi mon frère. Moi c'est Chaima.

Elle le dit avec un sourire. Ce qui était assez bizarre..

Je me méfie quand même.

Moi: Pas de soucis Chaima. Sans rancune mais recommence pas

Chaima me regarde les larmes aux yeux puis tout bas elle prononce des mots à peine audibles.

Chaima: Ya Rabbi [...] Amîn

Elle devait sûrement faire des invocations.

Fin bref, je démarre enfin et la dépose à l'arrêt qu'elle m'avait indiqué.

Avant de descendre, elle dit "Salam Batman. Prend soin de toi ! Merci" puis elle claque la portière sourire aux lèvres. J'ai un mauvais pressentiment à ce moment.

Fin bref, je lui lance un simple "OK prend soin de toi aussi" puis je démarre.

Je vais voir Amina avant de rentrer, sinon elle me prendra la tête les mois suivants.

Je l'appelle, elle décroche.

Moi: Descend j'suis en bas

Amina: T'as cru j'étais qui !? J'suis pas à ta disposition mon frère

Moi: OK je rentre alors.

Amina: Dégage de mon quartier même

Moi: Azi ma soeur bon. J'y vais.

Amina: Attend! Reste là j'arrive.

Et deux secondes après ses mots, elle était déjà en bas.

Elle a beau habité au 11ème, cette fille m'étonnera toujours. Elle descend à une telle vitesse ! Je comprends pas. Et pourtant son ascenseur est en panne.

Elle monte dans la voiture, on se tchek puis je démarre.

Amina : T'étais où salle moche ?

Moi:...

J'ai a peine eu le temps de répondre, qu'elle enchaîne par une autres question.

Amina: C'était qui déjà ? Elle a qu'elle âge ? Elle habite où ? Même pas tu me l'as présente ! Dégage ! J'te parle plus.

Moi: Fiiiiiou

Amina: ET TU SOUPIRES IDIOT !

Moi: Amina ma très chère soeur t'es une migraine.

Elle déteste le fait que je l'appelle ainsi car pour elle ça détruit tout espoir qu'elle a de se marier avec moi un jour.

Je ne le dis pas dans le but de la blesser. Non ! Loin de là, dans le but de lui ouvrir les yeux seulement.

Amina baisse la tête puis elle me dit "tu fais souffrir tes proches sans même que tu t'en rende compte. Attention Athman, la roue tourne. Tu souffrira comme je souffre"

Puis elle relève la tête comme si de rien n'était.

J'étais perdu face à ses mots. C'est vrai je la fais souffrir mais c'est indirectement et c'est aussi pour son bien.

Fin bref, on reste encore 1heure ensemble puis je décale chez ma mère. Il y avait Dîne mais pas Awa. Cette fille a le don de m'énerver. Je lui ai clairement dit de ne jamais laisser Dîne seul. Mais elle n'en fais qu'à sa tête.

Je rejoins ce p'tit monstre dans sa chambre, il jouait à FIFA. On a joué ensemble puis je l'ai ramené au grec d'en face.

Au moment de rentrer, Awa était déjà là. Sans même un regard, elle passe devant moi.

Bref, Dîne va au lit. Et Awa était au téléphone. Je la rejoint dans la salle.

Moi: T'étais où ?

Awa: En quoi ça te regarde ?

Moi: Wawa tu vas prendre des baffes ! Arrête de faire la grande.

Je n'ai jamais levé la main sur elle. Parce qu'au fond ça reste ma princesse. Même si elle a une trop grande bouche.

Awa: Ose !

Moi: Awa ! Ose l'ouvrir encore une fois, la droite tu ne vas pas la voir venir.

Awa: T'es qui même pour me dire ça !? T'as l'impression d'être un frère pour moi !? Mais t'es jamais là. Tu fais ta vie c'est bien, on se connaît plus, tu ne donnes plus de nouvelles alors trace cousin !

Je la regarde, elle avait les larmes aux yeux. Mais elle les retenait. Elle se lève puis je l'attrape par le bras et l'étreint. Elle fait de même et sert fort.

On a discuté de son mal-être. Je me sentais coupable de l'avoir abandonné. C'est vrai, je vis chez moi maintenant, j'ai mon appart. Mais j'ai pas le droit de l'abandonner comme ça. Ses propos m'ont laissé perplexe.

Fin bref, à 01h je décide de rentrer chez moi. Mais sur le chemin, j'ai vu une silhouette qui m'était assez familière. Il faisait sombre, mais j'ai quand même pu distinguer qui c'était.

C'était elle ! Oui elle !

Un frère amoureux .. Détruit par une femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant