Imprévus

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Cela faisait à présent dix bonnes minutes qu'Hermione attendait Michael devant chez Fleury et Bott. Ça semblait peut-être un peu ringard mais c'était leur lieu de rendez-vous de prédilection ; ainsi, si l'un des deux arrivait en avance, il pouvait attendre l'autre à l'intérieur en feuilletant des livres. Cependant, aujourd'hui Hermione ne voulait pas s'encombrer et elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas ne rien acheter si elle entrait dans la librairie.

Elle attendait donc avec impatience son petit ami. Ils avaient prévu d'aller au cinéma, dans le Londres moldu, afin de voir la dernière production du réalisateur préféré de la sorcière. Elle commençait à craindre qu'il ne soit en retard et qu'ils doivent donc aller à une autre séance... ce qui aurait changé tous ses plans. Et Hermione n'aimait pas les imprévus. Pas du tout même.

- Salut Granger, énonça une voix qu'elle reconnut sans trop de difficultés.

- Malefoy... répondit-elle sur la défensive. Non mais c'est quoi ton délire en ce moment ?!

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, rétorqua-t-il.

- D'abord tu viens squatter notre banc, à Ginny et moi le jour de la rentrée et maintenant te voilà... Tu me suis ou quoi ?

- Je crois plutôt que tu es nettement plus dérangée que je ne le pensais, Granger. La rentrée, c'était il y a plus d'une semaine et à ce que je sache, on ne s'est pas recroisé depuis. Quant à aujourd'hui, je ne savais pas que tu avais fait privatiser cette boutique... Quoique venant d'une Miss-je-sais-tout telle que toi, ça n'aurait rien d'étonnant. Après, si je hante tes pensées le reste du temps, je n'en suis pas responsable !

- Ne sois pas ridicule, railla Hermione. Tu sais pertinemment que moins je te vois, mieux je me porte !

- C'est ce qu'elles disent toutes, répondit le sorcier avec un sourire enjôleur.

- Bon, tu n'as pas la vie de quelqu'un d'autre à aller pourrir ?

- Non ça va, tu as toujours été ma cible préférée. C'est tellement facile de dénigrer les sorciers inférieurs tels que toi.

Non mais quel... cognard ! Il avait autant de délicatesse que cette fichue balle destinée à blesser les joueurs de Quidditch. Cependant, elle n'eut pas l'occasion de lui répondre car un hibou se posa sur son épaule pour lui délivrer un message. Hermione prit le morceau de parchemin et poussa un soupir après l'avoir lu.

- Mauvaise nouvelle ? se moqua Drago qui était encore à ses côtés.

- Visiblement, tu es encore là, donc oui, rétorqua-t-elle.

- Ah ah, tu es vraiment hilarante, Granger. Ton chevalier-blaireau s'est désisté ?

- Pardon ?!

- Corner... C'est lui que tu devais retrouver, non ?

- Non mais de quoi je me mêle, Malefoy ?! Et quel rapport avec le blaireau ?

- Il était à Poufsouffle, non ?

- Serdaigle. Et ne fais pas semblant, je sais que tu es en cours avec lui et que tu le charries à ce sujet.

- Alors ça doit être lié à son charisme, se moqua-t-il.

- Non mais sérieusement, Malefoy, va jouer à colin-maillard au bord d'une falaise ! conclut Hermione avant de le planter sur place et de remonter le Chemin de traverse.

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Non mais quel abruti ! Il n'avait vraiment pas changé. Et c'était quoi, cette nouvelle manie qu'il avait de lui parler ? Ils ne s'étaient plus adressé la parole depuis des années. Depuis leur rencontre dans la salle sur demande en fait, lorsque la tiare de Rowena Serdaigle avait été détruite... Elle l'avait bien recroisé depuis mais ils s'étaient évertués à s'ignorer mutuellement. Elle avait suivi son jugement dans la presse ainsi que celui de ses parents mais pas plus que ceux de leurs autres anciens camarades de classe dont la famille avait rejoint les rangs de Voldemort.

Juste un pariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant