Un nouveau départ [J.JK]

Chapitre 12: Dans la nuit

Sans le savoir, les deux jeunes se dirigeaient l'un vers l'autre.

« Mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi est-ce que je fais ça? » pensa-t-elle alors qu'elle s'était arrêtée en plein milieu du couloir.

« Mais qu'est-ce que je vais lui dire? Elle ne voudra jamais m'écouter! » pensa-t-il.

Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres l'un de l'autre. Un seul coin de mur les séparait. C'est à peine s'il pouvait s'entendre respirer.

« Il faut au moins que j'essaie, » chuchota-t-il.

Lorsqu'il fit quelques pas de plus, il la vit. Elle était là, en simple t-shirt, pied nue dans le milieu du couloir, à quelques centimètres de lui.

« Lydia? »

L'interpelée sursauta et se retourna vers lui.

« Qu'est-ce que tu fais là? » demandèrent-ils simultanément.

« Toi d'abord, » dit-il.

« Eh bien... »

La scène de tout à l'heure repassa une fois de plus dans sa tête.

« Figure-toi qu'il y a des hommes qui voudront de moi ok? Je... J'ai déjà eu des petits-amis! Trop pour les compter! Et je ne suis pas la plus belle, mais je... Je... Je ne suis pas horrible! Et je ne suis pas qu'une petite assistante parmi tant d'autres! Et en plus, je me fous de ce que tu penses! Et... et... tu m'as blessé! Tu m'as énormément blessé Jungkook! Tu... tu... je... je ne sais même pas pourquoi tu es aussi méchant avec moi! Et tu... tu...»

Lydia ne savait plus quoi dire. Elle avait sortit tout ce qu'elle avait sur le coeur. Jungkook la regardait tendrement et la laissait vider son sac.

Lydia respirait très fort et essayait de reprendre son souffle après avoir dit quasiment tout ça d'un coup. Son cœur martelait sa poitrine.

Se sentant vulnérable, elle voulut partir. Elle tourna les talons, mais n'eut pas le temps de faire un pas que Jungkook agrippa son poignet. Il la retourna vers lui et plaqua son corps au sien.

« Lâche-m... »

Il plaqua ses lèvres sur celle de Lydia. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de réaliser ce qui était en train de se passer.

Elle le repoussa violemment, en tout cas, c'est ce qu'elle crut, puisqu'il ne fit qu'un minuscule mouvement de recul.

« Je te déteste! » lança-t-elle alors qu'elle partit en courant, les larmes aux yeux.

Jungkook restait planté là, ne sachant pas quoi faire d'autre. Il devait la laisser partir.

Il porta sa main sur son torse, où elle avait plaquer les siennes pour le repousser.

Il se retourna et longea le mur jusqu'à atteindre son dortoir, les mains dans les poches.

~

Lydia se réveilla avec un mal de crâne incroyable. Elle n'avait pratiquement pas dormi de la nuit. Elle éteignit son réveil et se leva en se massant les tempes.

Elle ne fit pas grand effort pour se préparer aujourd'hui. Elle mit de simples jeans avec un t-shirt et le rentra dans ceux-ci, puis monta ses cheveux en un chignon et s'appliqua un peu de cache-cernes. Ce sera ça pour aujourd'hui. Et probablement pour demain aussi.

Elle devra aller faire les courses après le boulot aussi. Elle attrapa un muffin et sortit de son appartement en en prenant une bouchée.

Elle se rendit à son bureau et s'assit lourdement sur sa chaise.

« Lydia enfin tu es là! Ça va mieux? » lui demanda Tae-ho en s'asseyant sur le bureau de la brune.

« Mouais... Non, » répondit la jeune femme.

« Si tu veux, on pourra en discuter plus tard, mais là... PD-Nim te demande dans son bureau. »

« Pourquoi? » demanda Lydia en se redressant.

Tae-ho haussa les épaules. La brune soupira et se leva pour se diriger vers le bureau de son patron.

Elle cogna trois fois, puis entendit « entrez », ce qu'elle fit.

Lorsqu'elle referma la porte, elle vit le noiraud dans le fond de la pièce. Les mains dans les poches et adosser au mur.

« Qu'est-ce que je peux faire pour vous? » demanda Lydia en déviant son regard vers son patron.

« Assied-toi, » dit-il en désignant une chaise près de Jungkook.

Elle s'exécuta, puis PD-Nim attrapa une télécommande qui trainait près de sa petite télé.

Il l'ouvrit et l'image qui apparut fit ouvrir la bouche du maknae et de Lydia.

« Je veux des explications, » dit-il en se penchant vers Lydia.

On y voyait la brune et Jungkook en train de s'embrasser dans le couloir.

« Je... euh... » bégaya Lydia.

« C'est moi qui l'ai embrassée. Ce n'est pas de sa faute, elle m'a tout de suite repoussé. » lança Jungkook.

« Inutile de te le dire Lydia, tu as lu le contrat. Tu sais ce que ça implique, » dit-il en ignorant le commentaire de Jungkook.

« Je vais être renvoyée? » demanda piteusement Lydia.

« En tant normal, oui, » répondit PD-Nim. « MAIS, puisque j'ai vu que tu as tout de suite repoussé ce jeune imbécile, » dit-il en pointant Jungkook du doigt, « tu seras pardonnée. »

« Merci beaucoup Monsieur Bang! Ça... ça ne se reproduira plus, » dit-elle en jetant un bref coup d'œil au noiraud.

« Ne me faites pas regretter de vous avoir laissé une chance, » lança le patron.

« Vous ne le regretterez pas. Merci pour votre compréhension, » rétorqua la brune en s'inclinant.

Il hocha la tête, puis leur fit signe de sortir.

Lorsque Lydia referma la porte du bureau, elle leva la tête vers Jungkook.

« Je suis désolé de t'avoir embrassé, » dit-il doucement.

Lydia ne répondit pas et retourna à son bureau. Jungkook la regarda quelques instants, puis sortit de la salle de bureaux pour aller rejoindre les autres.

Ça ne prit que quelques secondes avant que Tae-ho ne vienne la rejoindre.

« Pourquoi Jungkook était là? Qu'est-ce que PD-Nim t'a dit? Est-ce que t'as fait quelque chose de mal? Dis-moi que tu n'es pas renvoyée! » Tae-ho bombarda Lydia de questions.

« Tu veux bien calmer ton hyperactivité s'il te plaît? Tu me donnes mal à la tête, » souffla Lydia en massant ses tempes les yeux fermés.

« T'es sûr que ça va? T'as pas l'air bien, t'es toute blanche, » s'inquiéta Tae-ho.

« Je... je ne me sens pas très bien, » souffla Lydia en mettant sa main sur son front.

Elle avait extrêmement chaud et respirait fort. Elle avait l'impression que tout son corps était en sueur.

Lydia s'évanouit dans les bras de Tae-ho.

« Lydia... Lydia réveille-toi... » Tae-ho tapotait la joue de la jeune femme pendant qu'un cercle d'employés se formaient autour d'eux. « Eh merde... Appelez une ambulance! »