XXIII- Le défilé est définitivement terminé!

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-Aude! Aude! 

Des voix qui me paressais lointaines, sourdes. Je n'arrivais pas à les distinguer, j'étais tomber dans les pommes, mais je n'avais pas l'impression d'être inconsciente. Je les entendais, mais mon corps ne voulait pas bouger, ni mes paupières s'ouvrir. 

-Aude! Aude! 

Ces voix me parurent soudain plus propres, et j'entendis la voix de la reine, qui avait l'air de s'inquiéter. 

Je me mis encore à me poser des questions comme une torture indéfinie, même si je ne voulais pas me les poser, car après tout, il fallait bien que ça arrive un jour:

Pourquoi? Pourquoi il fallait que ça arrive un jour! J'aime beaucoup John, mais tout de même, je n'étais pas encore pressée de me marier! Et puis, pile le jour où je pensais que personne, et je dis bien personne, n'aurait pu m'arracher le bonheur, le jour où je respirerais sans réfléchir à quoi que ce soit, il ne manquait plus que votre mère vous envoie une petite lettre où il était écrit: "Coucou ma chérie, je suis fière de toi tu sais!" rien que ces premières paroles vous donnent envie de vomir! "C'est bien mais n'aurais-tu pas oublié ton mariage, ma chérie?" encore pire! "Tu devras te rendre dès après-demain matin à la villa! Je compte sur toi!" Les pires paroles que vous ne puissiez imaginer!  

-Aude! Aude! Réveilles-toi Aude! 

J'ouvrai mes paupières lentement et je vis le visage de la reine au dessus de moi. Un vieil homme se tenait à croupis à coté de moi. 

-Docteur, comment va-t-elle? demanda la reine. 

Alors comme ça c'est le médecin? Depuis quand une reine s'inquiète juste pour une couturière? 

-Elle va bien, dit-il. 

La reine poussa un soupir de soulagement et me demanda:

-Tu te sens bien, Aude? 

Je reussi à articuler:

-Ne vous inquiétez pas pour moi, Madame, après tout, je ne suis qu'une simple couturière... Je me dois de vous servir, d'ailleurs, je n'aurai même pas eu le droit de m'évanouir ainsi.

-Mais ça ne va pas, Aude? Tu es tombé dans les pommes! Comment veux tu que je ne m'inquiète pas pour toi!? Moi, je me dois de garder mon personnel en bonne santé!

-Pourquoi se faire tant de soucis?... 

-Cesse de parler, je vais faire un discours comme quoi le défilé est terminé et je reviendrais pour qu'on puisse aller nous reposer et parler de cette lettre "urgente". 

N'aillant plus de force pour parler, je hochai la tête brièvement et fermai les yeux, car ceux-ci me picotais, comme une petite pluie d'aiguilles fines inoffensives. 



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