XXV- Rêve encore, elle est trop belle pour toi...

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John se réfugia dans sa chambre dès qu'il reçu la lettre envoyée par Aude depuis le palais. Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne lui avait pas écrit! 

Il s'assit sur son lit et décacheta la lettre rapidement, comme s'il en dépendait, impatient de savoir ce que contenait cette belle enveloppe qui possédait comme toutes les lettres du palais, une belle rose dessinée à la plume. Il ouvrit la lettre et commença à lire:

Coucou John, c'est Aude, comment ça va depuis le bon vieux  temps? 

Quelle bon début de lettre, on sent qu'elle a quelque chose à me dire! 

Bon, j'avoue, je ne vais pas tourner autour du pot. 

Ah!

Je suppose que tu es au courant pour l'organisation du mariage, 

Oui, heureusement! 

Eh bien, en réalité, j'ai étais contrainte d'en parler à la reine, 

Normal. 

J'ai étais très étonnée de remarquer qu'une lueur pétillante brillait dans ses yeux,

Comme? 

Comme si elle était heureuse... 

Ah bon? Depuis quand une reine se préoccupe du sort de ses pages? 

Et j'avais bien raison, 

Ouïe... 

Elle était tellement heureuse, qu'elle m'a donné un ordre,

Etrange, quel ordre est-ce donc? 

L'ordre de fêter notre mariage au palais. 

Ah... Bon ben, on ne peut que s'en réjouir!

A cette heure-ci, ma mère a déjà du lire ma lettre et est déjà en train de sauter à travers le salon, je me l'imagine bien! 

Oui, ça, c'est sûr! 

Et du coup, j'ai tenu personnellement à t'envoyer cette lettre, pensant que ça te ferait plaisir d'avoir des nouvelles. 

Le cœur de John se réchauffa et il sentit le rouge lui monter à la tête. Elle pensait à lui? Ne serait-ce qu'un peu?

Ah! Et j'ai oublié quelque chose!

Tu changes très vite de sujet, je trouve!  

La reine m'a demandé de te rencontrer en personne au palais demain matin.

Super! On va bien s'amuser!

Oui, c'est peut être un peu trop brusque pour toi mais, tu n'hésiterais pas à me le dire, n'est-ce pas, John? 

Il se sentit fondre, il imaginait bien la jeune fille le lui dire en face, mais jamais il aurait pu se retenir de tomber en arrière comme un idiot. De toute façon, il était idiot, il savait pertinemment qu'il n'avait aucune chance avec elle, même s'ils s'appréciaient,  il savait surtout que Aude détestait les mariages forcés, il ne pouvait pas enfoncer le couteau dans la plaie. Non seulement il ne le pouvait pas, mais en plus il ne le voulait pas, rien que l'image d'Aude tombant en larme devant le prêtre le fit tressaillir. Non, il n'en était pas capable, il n'avait pas le droit de faire des avances à la fille qu'il aimait secrètement. 

Bon, ben, je te laisse! Bises, tu peux me répondre quand tu veux, je lirai ta lettre quoi qu'il en coûte, promis! Je pense à toi et j'espère que tu n'es pas trop stressé à l'idée de ce mariage. 

Aude Conney. 

Un sourire triste s'afficha sur les lèvres de John, il avait l'impression que Aude le faisait exprès, comme si elle avait découvert quelque chose à propos de ses sentiments pour elle. Il soupira.  Les paroles qu'elle lui disait lui brisaient le cœur, elle était si belle, si gracieuse, et pas seulement de l'extérieur, elle était un bouton de rose qui n'attendait qu'à éclore en une belle fleur chatoyante. Un simple "je pense à toi" de la part de cette fille le faisait chavirer, et il avait la simple impression que sa vue se brouillait... A moins que cela ne n'en soit pas une. 

Des larmes coulèrent de ses joues et vinrent s'écraser sur la papier, brouillant les lettres de sa belle écriture, comme sa vue se brouillant peu à peu. 






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