XXXVIII- Il n'y a plus que nous deux

126 16 0
                                    

-Attendez! Moi! Je m'oppose à cette union!

Qui?!

Mais je m'étais à peine posé la question que je me rendis vite compte de qui il s'agissait, sa voix grave me semblait familière. On vit les portes de la salle s'ouvrir et tous les invités se retournèrent pour voir de qui il s'agissait. 

*

La reine ne fut surprise par cette entrée plutôt convaincante. Le moment était venu. Il était de retour. 

*

John n'en croyait pas ses yeux. Qui osait s'opposer? Ce moment qu'il avait tant attendu avait été gâché par une voix. Juste une voix. Il releva les épaules en signe de détermination. Il affronterait le regard de celui qui s'interposait.

*

Philippe fit une entrée fracassante dans la salle de trône.

-Moi!

-Et pourquoi donc, jeune homme? demanda le prêtre. 

Il avait sans doute remarqué de qui il s'agissait, mais en tant que prêtre, il se devait de respecter l'égalité dans son métier. 

-Parce que j'avais promis! 

Cette fois, ce fut John qui répliqua:

-Promis quoi?! cria-t-il. 

Sa voix résonna dans la pièce. 

-Promis que je reviendrais! Vous vous en souvenez peut-être, Aude? 

-Comment oses-tu parler de cette manière à ma femme?! hurla-t-il. 

De toute évidence, John était furieux. 

-Oh, doucement, mon cher, puis-je te rappeler que ce n'est pas encore ta femme? 

Je commençais à paniquer, je cherchais de l'aide à travers la salle. Mes yeux se posèrent sur la reine, espérant qu'elle nous sortirait de ce pétrin. Mais celle-ci avait les yeux et le visage fermés, les bras croisés. Je compris alors que c'était à moi d'agir, il ne fallait plus que je me cache derrière les autres. Si je n'intervenais pas, John allait très vite s'emporter. 

Mais il était trop tard, John s'était déjà rué sur l'invité surprise. 

-John! hurlais-je. 

Des voix retentirent dans la pièce, et les gens commencèrent à se bousculer. 

Je réussi à attraper le dos du costume de John et le tira de toute mes forces à moi. 

-John! dis-je essoufflée. 

-Cet homme va payer! cria-t-il, c'est quoi cette histoire?! 

Je pris le visage de John dans mes deux mains et plaqua mon front contre le sien. Il dut se baissé pour être à ma hauteur. 

-Cet homme n'est rien d'autre que le frère de la reine, Philippe d'Australie! 

-Quoi?! Celui de la marque sur ton poignet?! 

-Arrête de me couper! 

Il avala une goulée de salive et hocha la tête. 

-Oublie les bruits qui courent, John, et écoute moi attentivement, cesse de paniquer. Tu dois me croire, il n'y a rien de spécial entre nous, je lui est bien fait comprendre que je ne voulais pas de lui! Tu m'entends?! Maintenant, calme-toi s'il te plait. Maintenant, il n'y a que nous deux, John.

Il ferma les yeux un long moment et se redressa. Il prit ma main dans la sienne et se tourna vers Philippe. 

-Il est sûr que je ne te pardonnerai jamais ce que tu as fait à Aude, c'est pour cela que je te demande de quitter les lieux, s'il te plait. 

-Merci, John, ça me rassure, dis-je. 

-Pardon?! Tu oses me jeter? Je te rappelle que tout ça, c'est de la faute du prêtre! fit Philippe. 

-Comment ça? dis-je. 

-Et oui, ma chère Aude, tout ça ne serait pas passé si le prêtre n'avait pas demander si quelqu'un s'opposait au mariage. 

-Comment osez-vous accuser le prêtre? dis-je d'une voix qui manquait de défaillir sous la colère, vous savez pertinemment que c'est de votre faute!

-Et vous, vous savez pertinemment que je suis un homme de parole: j'ai promis que je vous retrouverai, et me voici! 

-Vous n'êtes qu'un idiot! criai-je, vous venez gâché mon mariage, et en plus de cela, vous dites que vous le faites parce que vous en aviez envie? Parce que vous aviez promis? Est-ce une blague, Prince Philippe d'Australie?! 

Mais je fus coupé dans mon élan. 

-Gardes! 

Des hommes que je n'avaient pas remarqués jusqu'à présent se ruèrent sur Philippe. 

-Je t'avais demandé de ne plus remettre les pieds dans mon palais! hurla la reine. 

J'aurais juré que je pouvais voir des flammes de colère dans ses yeux. 

-Comment oses-tu gâché le mariage de mon amie? Espèce de lâche! 

Quand les gardes l'eurent immobiliser, elle quitta sa place au premier rang et se dirigea vers son frère. Elle se posta devant lui, attendit quelque seconde où il y eut un silence qui nous paraissait à tous, très long. Puis soudain, on ne vit pas passer la main de la reine gifler avec force la joue du prince. On vit une larme couler au bord des yeux de la reine. 

-Vous pouvez l'emmener. Je ne souhaite pas que se carnage dure. 

Les grades le poussèrent derrière la porte de la salle. 

-Attendez! cria-t-il. 

-Parle encore ou je te fais exécuter sur le champs! Ce ne serait poli pour le mariage, tout de même. 

Elle marqua une pause et continua:

-On peut reprendre, s'il vous plait. 

-Bien, Votre Majesté, dit le prêtre, Monsieur John Miterniti, vous pouvez passer la bague à la mariée. 

Il hocha la tête. Il se tourna vers moi et pris ma main dans la sienne avant de passer l'anneau à mon annulaire. 

-De cet anneau et de mon corps, je t'honore. 

Je souris, pris le dernier anneau et le passa au doigt de John. 

-De cet anneau et de mon corps, je t'honore. 

John posa trois deniers dans ma main et reprit:

-Et de mes biens, je te donne. 

Je vis Marie et les équipiers passer un voile au dessus de nous et les invités entonner un chant. 

Le prêtre nous bénit et on entendit des applaudissements. Ce moment était magique. Je serrais la main de mon époux dans la mienne. Il fit de même et me pris dans ses bras. Je posai ma tête sur le torse de John. C'est fini. 

*

Les festivités avaient déjà commencer. Nous étions assis la grande table ronde. Et nous riions de bon cœur. Finalement, tout ça avait fini par se terminer plutôt bien, si on y pense. Je me serais cru dans un livre d'aventure et de romance. 

********


On est dans le thème aujourd'hui! 

Hey, j'ai rien à dire à part que c'est bientôt fini! A bientôt pour le 39ème chapitre!



DOMESTIQUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant