-Robe suivante, fit la reine.
Elle fut très brève sur la première robe rouge, je fus extrêmement étonnée, comme elle avait été excitée à l'idée de m'imaginer coudre de mes propres mains la robe beige rosée que j'avais portée le jour de notre deuxième rencontre, que je n'arrivais pas à croire qu'elle fasse aussi peu de commentaire au sujet de cette robe.
Laine et Coquelicot se dirigèrent vers la deuxième robe et en enlevèrent le drap blanc.
-Deuxième robe... dis-je.
-Un tissu rose pâle taillé en jupon sous forme de froufrous ne dépassant pas les genoux, donc moins longue que la première, ainsi que quelques borderies d'une couleur identique sur le corset.
-Hm... Troisième, dit-elle.
Alors là, ça commençait sérieusement à m'agacer! De quel droit se permettait-elle de nous faire attendre son verdict! Idiote! C'est la reine! Elle fait ce qu'elle veut!
-Hm... Troisième et dernière robe... continuais-je.
Laine et Coquelicot finirent par soulever le dernier drap de lin blanc.
-Dernière robe, un vert luxuriant sur une robe extrêmement simple: un jupon court pas plus long que les genoux, un nœud papillon qui cintre parfaitement la taille d'une jeune femme comme vous, et bien sûr, les épaules dénudés par une bande de tissu de la même couleur arrivant au haut du corset. Sans oublier le dos de la robe, lassée par un ruban de tissu de soie vert.
Je fis une petite pause avant d'ajouter:
-Voici les modèles que nous nous aviez demandé, Madame, nous vous remercions chaleureusement de nous avoir écouté attentivement et de nous avoir laisser mener ce projet à bout. Maintenant, nous attendons votre réponse, Madame, en espérant qu'elle soit positive, bien évidemment.
-Hm... C'est tout à fait ridicule.
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DOMESTIQUE
Roman d'amourJe m'appelle Aude. Je vis avec ma mère, mon père et des domestiques dans une gigantesque maison que l'on surnomme "la Villa des Conney". Mon père nous quittera bientôt. Et quand il mourra, je devrais prendre place au palais en tant que habilleuse et...