XXII-Il fallait bien que ça arrive un jour...

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Un messager vint réveiller un garde de l'éblouissement devant les deux femmes défilant et rayonnantes. 

-Monsieur, un message de la part de Mme. Conney, selon elle c'est urgent, transmettez le à la couturière de la reine. 

Puis il s'en alla. Le garde observa la couturière, éblouie par toutes ces lumières et ces applaudissements. Il attendrait la fin du défilé pour le lui transmettre.

Qu'elle était éblouissante dans cette robe vert luxuriant! Il profiterait encore un peu de ce spectacle magnifique. 

Sur la lettre cachetée était écrit: TRES URGENT.

*

Je me sentais bien. Je m'épanouissais devant cette foule nous acclamant, personne ne pouvait me retirer de cette bulle trop souvent éclatée, même si les gens regardaient sûrement plus la reine que moi, certains pensant que ces robes étaient justes splendides, d'autres belles, d'autres sans intérêt, et d'autres, juste irrespectueuse,  c'est sûr que les robes courtes ne plaisaient pas à tout le monde. 

Quand les musiciens s'arrêtèrent et que la reine eut fini ces deux défilés, nous sortîmes derrière le rideaux qui servait de coulisses, le sourire aux lèvres. 

Soudainement, la reine m'enlaça de toutes ces forces. 

-... Madame? 

-Merci, Aude, je savais que tu avais du talent. 

-Oh... 

Je l'enlaçai en retour, pour lei montrer ma reconnaissance. Mais, soudain, un garde rompu notre étreinte. 

-Votre Majesté... Je suis désolé de vous déranger, mais un messager m'a demandé de faire passer cette lettre à votre couturière, d'une certaine Mme. Conney. 

Mes yeux sortirent de leurs orbites. Mère? Que me voulait-elle?

Il me tendit la lettre et je la décachetai, la reine me regardant d'un air interrogatif. 

Quand je vis son contenu, rien que la première phrase, je m'évanouis. 



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