IV-Nouveau décor, nouvel environnement

363 30 2
                                    


Je me dirigeais vers la minuscule cuisine du grenier. Quelques ingrédients y été poser mais je supposer que ceux-ci ne se trouveraient pas tout les jours sur ce plan de travail. Alors, comme il allait bientôt être dix-neuf heures, je descendis les escaliers et allais dans les sous-sol, voir si Marie, une domestique mais surtout une bonne amie pouvait me renseigner. Par chance, Marie se trouvait devant le cuisinier, ébahie par l'agilité à pétrir la pâte que celui-ci tenait dans ses mains.

-Pss! Marie! chuchotais-je.

La domestique se retourna et chercha des yeux la voix qui l'appelait. En général, personne ne l'appelait par son prénom sauf bien sûr, Aude, avec qui elle avait la chance d'être amie.

-Mademoiselle Aude! dit-elle, étonnée.

-Viens me voir, dépêche toi, avant que Mère me voit parler avec une domestique!

-J'arrive! elle trébucha sur une planche mal fixée sur le sol et s'étala sur le parquet avec maladresse.

Je ne put m'empêcher de lâcher un petit rire tout en plaquant ma main sur mon front. 

-Qu'y-a-t-il Mademoiselle? Puis-je vous aider?

-Oui, j'aimerai que tu demandes au cuisinier de me prêter un de ces livres de cuisine s'il te plait.

-Très bien! Pour vous, Mademoiselle, je remuerai ciel et terre! Me dit-elle avec un ton ironique tout en mettant sa main sur sa tête, de la manière d'un soldat et alla à la rencontre de son cher cuisinier d'un pas de militaire.

Marie est tellement drôle, des fois! Elle sait s'amuser tout en restant sérieuse. Elle est vraiment douée, je suis sûre que je pourrais prendre exemple sur elle pour me surpasser en tant que domestique, en moins comique, évidemment. 

En quelques secondes, Marie était de retour et me tendit un énorme livre épais où était écrit: De la bonne Cuisine, pour un bon Repas!

-Je lui est demandé son meilleur bouquin! Mademoiselle est-elle satisfaite?

-C'est parfait Marie, qu'est-ce que je ferais sans toi? Merci beaucoup! Bon je file, à bientôt j'espère!

Avec discrétion, je me faufilais entre les domestiques et arrivais à la porte du grenier. J'ouvrais la porte et à ce moment là, mon ventre se mis à gargouiller. Qu'est-ce que j'ai faim! Alors, je me lançais vers la cuisine avec précipitation, sans oublier de fermer la porte derrière moi. J'ouvrais le gros livre de cuisine et regardais les ingrédients à ma disposition. Bon, premier jour de cuisine, on va commencer par quelque chose de simple! Des pâtes, et des petits pois.... hum... Au hasard, mon regard se posa sur une page nommée "les bases de la cuisine". Tiens, et si je faisais des pâtes aux petits pois! Et là, la page que j'attendais: "Comment faire des pâtes, simple, efficace". Super, au travail!

*

Je venais de placer une petite assiette un peu crasseuse et des couverts sur la petite table de bois où se trouvait auparavant le parchemin de Mère.

J'allais chercher le plat de pâtes et versais celles-ci dans mon assiettes. Je m'assis sur la seule chaise qui se trouvait dans cette petite pièce. J'enfilais dans ma bouche une petite bouchée du plat, normalement, cela devait être bon, j'avais suivis la recette à la lettre. Je fus très étonnée par ce résultat, ce n'était pas très délicat et bon, mais ce n'était pas mal pour une première fois!

Bon, ce n'est pas tout de se réjouir, mais je devrais mieux suivre les conseils de Mère et finir ce que j'ai à faire. J'allais jusqu'au lavabo  et déposa ma vaisselle dedans. Un minuscule filet d'eau coulait du robinet mais cela me suffit pour nettoyer les couverts et l'assiette crasseux que je venais d'utiliser pour manger. 

Epuisée par cette journée éprouvante, après avoir rangé la table à manger, j'allais dans le lit vieux comme le temps qui était maintenant le mien pour me reposer un peu. En espérant que je trouve le sommeil! Je m'allongeais sous le drap fin qui me servait de couverture -même s'il est vrai qu'avec cela, je ne me réchaufferai pas beaucoup- en frissonnant légèrement par le froid et l'humidité du vieux matelas. Bonne nuit... quelle ironie!

*

Un petit rayon de soleil filtrais sur mon visage. Mes yeux s'ouvrais légèrement et se refermais quand il furent éblouis par la lumière. Je me levais péniblement, et posais mes yeux sur la vieille horloge accroché au mur d'en face. 6h00 du matin! Je sens que je risque de me lever très tôt chaque matin si le soleil décide de se lever de bon matin! En temps normal, je faisais la grâce matinée jusqu'à 10h00, la belle vie quoi.... Mais maintenant, le bonheur n'y sera plus, dans cette nouvelle vie. Mais j'avais découvert autre chose aussi, je ne serais plus dans le noir éternellement dans ce grenier infâme, la lumière me réchauffait le cœur. 




DOMESTIQUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant