XXX- Un sourire aux lèvres

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Cendre dans mes bras, John et moi discutions de la disposition des tables avec Maman et son père. 

-Je pense que si on mettait une table ronde au milieu ça serait bien, non? dis-je. 

-Moi je pense que si on met la table ronde devant les marches du bâtiment et les tables sur les côtés, ce serait mieux... rétorqua John. 

-Oh, allez John, faites moi plaisir... dis-je en affichant mon regard le plus suppliant possible. 

-Bon, c'est d'accord, vous savez que je ne peux rien vous refuser, ma chère. 

-Merci, John! Vous êtes super!

-N'exagérons rien, voyons, dit-il, un sourire aux lèvres. 

-Cela me va, et vous, M. Miterniti? 

-Ca me paraît correct, dit-il avec son fort accent italien. 

-Bien. 

Maman claqua du doigt et un jeune homme d'une vingtaine d'année vint à sa rencontre. 

-Madame? 

-Mettez la table principale au milieu de la cour, s'il vous plait. 

-Bien, Madame. 

-Il est vrai que la cour du palais est assez grande pour accueillir tous les invités. Aude, tu as bien remercié la reine pour sa chaleureuse invitation? 

-Oui, Maman, ne t'inquiète pas. 

Je réalisai que j'avais complètement oublié la reine. Oh, non! Je ne suis même pas aller lui dire bonjour... Quelle idiote! 

Je pris la main de John et l'entrainait jusqu'à la porte principale, gardée par deux grand hommes coiffés d'un casque possédant une queue de cheval noire qui avait l'air douce comme les poils de Cendre. 

-S'il vous plait... 

Les gardes les laissèrent passer, décidemment, tout le monde commençait à se souvenir d'elle. 

-Merci, dis-je. 

Nous entrâmes dans la grande salle de trône, où la reine se trouvait devant la grande fenêtre, à parement, elle regardait les préparatifs. 

-Madame... dis-je en faisant une révérence.

Je vis John faire de même. 

La reine afficha un large sourire sur ses lèvres et elle vint prendre ma main dans les siennes. 

-Comment vas-tu, Aude? Je commençais à me demander si tu viendrais me dire bonjour! 

-Je suis vraiment désolée, Madame, mais l'important soit que je sois là. 

-Oui, tu as raison... 

Nous vîmes John se racler la gorge légèrement, décidemment un peu gêné par cette scène. 

-Ne soyez pas timide, M. Miterniti. Vous savez, il y a toujours eu une grande affinité entre Aude et moi, ne te se s pas gêné. 

-Bien, Madame. 

-Je vois que vous êtes bon, John. 

*

John fut surpris de voir la reine l'appeler par son prénom, ses joues rosirent délibérément. 

*

-Et bien, voyons, John, je vais finir par penser que vous avez un penchant pour une autre que moi, dis-je d'un ton ironique. 

-Voyons, Aude. Vous savez que je n'ai Dieu que pour vous, dit-il, un sourire aux lèvres. 

-Je préfère ça, finissais-je. 

La reine se mit à parler:

-Je vois que je ne suis pas la seule à beaucoup apprécier Aude, dit-elle, un regard complice avec John. 

John sourit, et la reine continua:

-J'avoue m'être fait du soucis pour Aude, j'avais peur que vous ne la méritiez pas mais à ce que je vois, tout va bien. 

-Merci, j'apprécie vous voir placer de la confiance en moi, Madame. 

La reine se retourna brusquement. 

-Et bien, Aude, je crois que ta mère ne tiens pas debout à l'idée de te voir disparaître plus d'une minute! 

On vit Maman faire de grands signes de bras en direction de la salle du trône. 

-Allez, filez, fit-elle avant de faire la bise à Aude. 

Je hochai la tête, et repris la main de John avant de me mettre à courir à travers les couloirs du palais, un sourire aux lèvres, encore une fois. 



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