Don't Take Me Down In The Hell

¤ Chapitre 12 ¤

J'avais mal... Qu'importe les mouvements que je faisais, mes côtes étaient douloureuses.
Même l'anti-douleur que les ambulanciers me donnèrent j'y changea rien.

Mais ce n'était pas cette douleur lancinante que je craignais le plus. J'avais peur que l'on me dise que je ne pourrais pas participer à la représentation tant que je ne serai pas au mieux de ma forme. Il était hors de question que je rate cette occasion.

Une fois à l'hôpital, on me plaça dans une chambre au service des urgences. Par ailleurs, il ne fallut pas plus de 5 minutes pour que je vois ma mère débarquer dans ma chambre tel un ouragan. Cette dernière ne perdit pas de temps pour me mitrailler de questions et pour la première fois de ma vie je lui mentis.

- Je suis tombé dans les escaliers.

J'ignorais pourquoi je défendais NamJoon, après tout c'était de sa faute si je me retrouvais dans une tel situation. Pourtant j'étais convaincu que c'était lui qui avait appeler les ambulanciers.

Alors que ma mère regardait mes paramètres sur ma petite fiche, j'eus la surprise de voir NamJoon pénétrer dans la pièce. Nous échangeâmes un regards et il allait me dire quelque chose quand le médecin entra dans ma chambre. A sa question, je répondis la même chose qu'à ma mère, coupant ainsi l'herbe sous le pied de NamJoon.

Il palpa mes côtes et je grimaçais de douleur. Son expression ne me disai rien de bon et il demanda à ce que j'aille faire une radio.

Un infirmier entra alors dans la pièce  et poussa mon lit hors de ma chambre.
Je n'étais pas naïf, et je le sentais bien, ça n'allait pas. Il y avait de forte chance que mes côtes soient cassées. Au mieux elles étaient juste fêlées mais cela revenais au même. Je me sentis sur le point de pleurer alors je fermais les yeux et serrais les dents.
Il était hors de question que je cède maintenant et cela surtout devant un inconnu.

La radio fût rapidement faite et je retournais dans ma chambre. Ma mère ne s'y trouvait plus, elle avait sans doute été appeler pour une autre urgence et j'évitais le regard de NamJoon. Je ne tenais pas à le voir, ni à lui parler.

Cependant il ne comprit pas le message et s'approcha de moi. Je relevais les yeux vers lui.

- Je suis désolé
- Q...Quoi ?

Je n'en revenais pas et je ne savais pas ce qui était le plus ironique dans cette situation ? De plus, il s'excusait pourquoi au juste ? De m'avoir pété les côtes ou d'avoir bousiller mes chances de faire ce que j'aime ?

- T'es sourd ? Je suis désolé

Je serais les poings. J'en avais rien à foutre de ses excuses.
Il fronça les sourcils. Je voyais bien qu'il attendait une réponse de ma part, donc je la lui donnais.

- J'en ai rien à foutre de tes excuses NamJoon ! Tu pensais sérieusement que j'allais les accepter si facilement ?!

Je lui lance un regard noir avant d'avoir le souffle couper quand sa main s'empara de ma gorge. Je posais mes mains sur son poignet alors qu'il serrait avec force. J'avais du mal à respirer et ma vue se troubla. Néanmoins il finit par me lâcher et avant que je puisse lui dire quoique ce soit il quitta la pièce.

Je cru voir des larmes sur son visage ou c'était tout simplement mon imagination. Je frottais ma gorge, perdu dans mes pensées. C'est le médecin qui m'en sorti en entrant dans ma chambre.
Il m'annonça les résultats de ma radio et je restais silencieux alors qu'interieurement je hurlais. Je criais de colère et de frustration. Ce que je craignais venait d'arriver.
Cependant je ne pouvais pas abandonner, pas maintenant, pas si près du but. Même si c'était dangereux et que je pouvais garder de graves séquelles, je ne pouvais pas.

C'est avec cette nouvelle détermination que je laissai l'infirmière bander mes côtes pour les maintenir en place. Je la regardais faire pour pouvoir reproduire ses gestes quand j'irai danser.

Ce fût le père de NamJoon qui vint me chercher une heure plus tard. Le trajet en voiture fût une véritable torture et je fus soulager quand je retrouvais le confort de mon lit.
Je fixais le plafond en me demandant comment j'allais faire pour sortir en douce de la maison et surtout pour survivre à tout ça...