My exception (mxm) EN CORRECTION

Chapitre 16

SÉBASTIEN

— Oh la vache !

Encouragé par les exclamations de Damien, je bouge en rythme alors que je suis assis à califourchon sur lui, dans mon lit. Le nez plongé dans son cou, je profite de la friction de nos bites l'une contre l'autre. Ajouté à la pression exercée par nos ventres collés, cela équivaut sans nul doute à une pénétration. En tout cas, vu ses gémissements et ses doigts enfoncés dans mes reins, j'en conclus que ça lui plait autant qu'à moi.

— Tu vois... c'est aussi bon de juste se frotter, j'halète.

Puis je pousse un petit cri, les couilles sur le point d'exploser. Damien remonte une main jusqu'à ma nuque puis rétorque :

— Sébastien, qui es-tu au juste ? Le diable ?

En guise de réponse, je lui mords brutalement la base de son épaule sans cesser de m'agiter sur lui, ce qui le fait crier à son tour. J'ai envie de lui lancer une réplique qui l'exciterait encore plus, mais je renonce à la seconde où il passe une main entre nous pour englober nos deux sexes et les masturber contre son ventre. Alors, je ne suis capable que de grogner tandis que j'explose dans un orgasme phénoménal. Je reviens à peine sur terre quand il jouit lui aussi. Ensuite, je me laisse aller contre lui, déjà à moitié endormi. Deux orgasmes en moins d'une heure, c'est trop pour ma faible constitution. Le problème c'est que...

— Ça colle, constate Damien.

— Huuuummmm, je réponds.

Pitié, qu'il me laisse dormir.

Ses grandes mains se posent dans mon dos.

— J'ai besoin d'une douche.

Je grommèle puis roule sur le dos. Tout en couvrant mes yeux avec l'arrière de mon coude, je dis d'une voix ensommeillée :

— Vas-y, moi je vais pioncer quelques minutes.

Je l'entends rire tandis que je sombre déjà.

Quand je me réveille, tout poisseux et dans la même position que lorsque je me suis endormi, je regrette de ne pas avoir suivi les conseils de Damien. Tandis que je retire mon bras, je constate qu'il est engourdi. Je déteste cette sensation, alors je me mets à remuer les doigts, les yeux toujours fermés, grimaçant tandis que j'ai l'impression qu'une colonie de fourmis suit les lignes de mon tatouage. J'étais en plein trip jap' quand je me le suis fait encrer, mais même si cette phase m'est passée, je n'ai aucun regret. La seule chose qui me chagrine, c'est de n'en avoir jamais ajouté d'autre. Il va falloir que j'y remédie bientôt.

Sentant le lit s'affaisser, je sais que Damien vient de s'y assoir. J'ouvre aussitôt les yeux.

— Hé Damien ! Ça te dirait que je me fasse tatouer ton nom sur mon cul ?

— Quoi ?

Mon bras ayant retrouvé sa sensibilité, je me redresse sur un coude, amusé. Je me mets à rire quand je constate à quel point il a l'air choqué.

— Pas de panique, mon chou, je ne te dis pas que je vais me faire tatouer « Damien », mais « ton nom ». J'ai vu ça un jour sur le net. Comme ça, quand tu rencontres des gens, tu peux leur dire « Hé cool, tu sais que j'ai ton nom tatoué sur mes fesses ? ». Marrant non ?

Mon rire meurt dans ma gorge tandis qu'il fronce les sourcils. La plaisanterie n'a décidément pas l'air de lui plaire. Croisant les bras, il dit :

— Je n'ai pas très envie que tu montres tes fesses à d'autres personnes.

Tout à coup attendri, je m'approche de lui.

— Pardon, mon chéri. Mon humour ne vole pas toujours très haut, tu sais bien.