Bloody's RevengeTome 1:Ma Souffrance

Rapprochement malsain

Je sursautai apeurée avant de soupirer de soulagement en constatant qu'il s'agissait de mon parrain.

__:Parrain tu m'as fait peur. Tu as besoin de quelque chose ?

Dès que j'eus fini de lui proposer, un détail me fit frissonner peut-être de peur ou de dégoût.

Mon parrain m'avait lorgnée des orteils à la racine des cheveux avec une lueur étrange dans les yeux. Une lueur mystérieuse et ambiguë.

Non...j'avais sûrement rêvé.

Mon parrain n'avait pas pu me regarder comme ça.

Il n'empêche que je détournais les yeux en sentant ce même regard de nouveau m'analyser au peigne fin.

__:Hum....tu...tu...as...besoin de...quelque...chose?

Commissaire Spencer(Parrain): De toi...hum...je veux dire...je me demandais si ce ne serait pas mieux de commander à manger pour ce soir. Alors je voulais savoir si tu étais d'accord.

__:Ah...euh...je ne crois pas que ça serait une bonne idée. Tante Laurraine a fait un frigo entier de nourriture pour pas qu'on aies faim pendant son absence alors...ça serait du gâchis de commander.

Parrain: Ah c'est vrai. Donc on ne va pas commander.

Conclut-il lentement avec un timbre vocale plus...suave.

Je me sentais vraiment mal à l'aise.
Et le fait que j'étais dans un état de semi-nudité n'était pas pour arranger les choses.

__:Hum...tu voudrais...autre chose?

Parrain: Oh non...ça ira.

__:O...OK.

Il se décala légèrement du passage et j'en profitai pour trottiner jusqu'à la porte de ma chambre dans laquelle je m'enfermai aussitôt en soupirant.

Qu'est-ce qui vient de se passer mon Dieu?
Pourquoi mon parrain avait une attitude pareille?
J'espère de tout cœur m'être fait des idées...

**

Après avoir éteint le micro-onde, je me dirigeai vers les armoires fixés au mur et me mis sur la pointe des pieds pour pouvoir les atteindre mais  je fus recouverte d'une ombre qui me donna des frissons...pas très agréables.

Lorsque je voulus pivoter de la tête je sentis un souffle chaud au creux de mon cou.

Parrain : Laisse...je vais le faire.

__:D...d'accord.

Je voulus quitter son ombre mais sa forte corpulence formait un étau assez restreint qui empêchait tout mouvement.

Au moment où il leva la main pour ouvrir les battants des armoires, les effluves de son parfum m'envahirent les narines au point de me donner la nausée.

C'était comme un mélange de menthe, de son odeur corporel et d'une autre senteur aussi forte que je ne parvenais pas à identifier.

Je détestais les fortes odeurs car elles me faisaient toujours dégoupiller mais je me retins de faire un quelconque commentaire jusqu'à ce qu'il eut fini de prendre les assiettes en porcelaine.
Ce n'est qu'alors qu'il se recula et que je pus m'en aller à grandes enjambées en prenant par la même occasion des goulées d'air frais.

J'allai récupérer les couverts et me dirigeai de nouveau vers mon parrain... À contre cœur.

__:Euh...donne-les moi...je vais...dresser la table.