Bloody's RevengeTome 1:Ma Souffrance

Une soirée pleine de surprise (2)

De retour dans la salle, papa et moi slalomions entre les invités tandis que mon cœur vibrait d'appréhension.

J'allais rencontré mes grands-parents maternels et j'ignorais quelle serait leur réaction à ma vue ni quelle serait la mienne....

Lorsque les pas de papa s'arrêtèrent je su que nous étions là nous où l'on nous attendait et levai les yeux timidement pour croiser des pupilles grises palpitant d'une forte émotion ancrées entre deux fentes comme un diamant blanc dont l'éclat se distinguait par les crevasses d'une roche sous-marine.

Un visage féminin aux traits légèrement affligés par le temps, bordé d'un carré blond faisait face au mien.

Celui de Lady Éléonore Oxford, accessoirement la comtesse du comté de l'Oxfordshire et...ma grand-mère maternelle.

Un visage masculin aux cheveux roux flamboyants aux yeux bleus azur surplombait le sien.

J'en déduis par sa ressemblance poignante avec Éris et maman qu'il devait s'agir de mon grand-père.

Nous nous fixames tous les trois sans dire un mot, l'atmosphère chargée d'émotions.

Du moins jusqu'à ce que tante Éris prenne la parole

Éris: Père, mère... Je vous présente Bloody-Rose Carter Oxford . La fille d'Iris et...William Carter García. Bloody-Rose, voici...

__: Le comte et la comtesse de l'Oxfordshire, Lord Abraham et Lady Éléonore Oxford...père et mère de ma mère.

?!: En effet...seulement évitez d'interrompre vos aînés lorsqu'ils s'expriment. Cela est considéré comme une marque d'impolitesse.

Fit remarquer d'une voix douce mais rude ma grand-mère.

Je fus quelque peu étonnée de ce fait tout comme son visage qui était devenu ferme et dénuée d'émotions.

__:Je te prie d'excuser mon égard de comportement.

Grand-mère Éléonore : Certainement tout comme j'excuse ce second égard. Apprenez très chère qu'il vous incombe de vous adresser à ma personne par le vouvoiement. Suis-je claire?

__:Vous l'êtes.

Éris: Ne lui en tenez guère rigueur mère. Bloody-Rose a cruellement manqué d'apprentissage durant ces dix sept années passées.

Grand-mère Éléonore : Ô je n'ignore guère qu'elle n'est point à blâmer. Sa simple erreur aura été d'avoir du sang Carter dans les veines. À ce propos, comment vous portez-vous monsieur Carter? Mal je l'espère, il serait déplaisant de constater votre bien-être qui serait alors supposément dû à votre indolence et totale insouciance quant'à l'état dans lequel vous avez laissé ma très chère fille il y a de cela dix sept ans.

Susurra-t-elle à mon père en le transperçant d'un regard chargé de haine.

Je regardai mon père et sa réaction m'attrista. Son regard s'était terni, dissimulant néanmoins une vive lueur...une lueur de culpabilité.

Nooon...ce qui s'est passé n'est pas de sa faute. Il ne doit pas s'en vouloir. Et grand-mère, comment peut-elle le blâmer tout en sachant ce qu'Éris a fait?!

Tout simplement parce qu'elle ne le sait pas.

J'incendiai ma tante du regard. Comment peut-elle laisser papa se charger de sa faute sans rien dire? C'est lâche et tout simplement cruel!

Que veux-tu ? Tout le monde n'est pas aussi bon et magnanime que toi ma chère.

C'est injuste!