Tôt ou tard

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Deux mois plus tard....

?!: Lève le menton, redresse les épaules et tiens toi droite.

Me somme Tante Éris.

Deux mois étaient passés depuis notre altercation. Le lendemain de celle-ci j'avais effectué les test ADN et sans surprise ils s'étaient avérés positifs.

Enfin, sans surprise pour moi et au désarroi d'Éris. Désarroi qu'elle avait bien vite remplacé par une affection soudaine et hypocrite.

Dès lors, elle s'était mise en tête de faire de moi...plus qu'une Oxford de nom et de sang mais de m'initier aux codes propre à la haute société.

Papa s'y était d'abord opposé en désapprouvant les méthodes que tante Éris utiliserait mais j'avais fini par le convaincre d'accepter car d'une part ce n'était qu'à cette seule condition que tante Éris accepterait de me laisser rencontrer maman et d'une autre part....j'ai été tellement humiliée pour mon manque de classe et de distinction et j'en ai terriblement souffert. Je ne veux plus jamais revivre ça et même si j'ai abandonné toute idée de vengeance je veux pouvoir me tenir la tête haute dans une semaine face à ce cercle de personnes que je venais d'intégrer.

Pour ça je suivais à la lettre toutes les consignes de tante Éris car dans une semaine j'allais être officiellement présentée à toute la ville et le pays comme l'héritière des Oxford et Carter.

Étais-je anxieuse?

À un point inimaginable, après tout je n'étais arrivée dans cette ville que depuis quelques mois et je n'avais commencé à être instruite que depuis deux mois.

Tante Éris ne cessait de me répéter que ce n'était pas suffisant pour faire de moi une femme distinguée et qu'il me fallait fournir plus d'efforts.

Nous en étions donc arrivées à cette septième heure d'un soir entrain de dîner dans le manoir des Oxford sous le regard courroucé de papa face aux remontrances sempiternelles de tante Éris.

Je demandai silencieusement à papa de se calmer et exécutai les ordres de tante Éris qui hocha la tête silencieusement en signe d'approbation. Le dîner se poursuivit et se termina dans le plus grand des silences comme il était d'usage chez les Oxford.

Une fois que les couverts furent débarrasser, papa attaqua le vif du sujet.

Papa: Es-tu satisfaite de ta soi disante instruction des bonnes manières ?

Demanda-t-il sèchement et avec une pointe d'ironie.

Tante Éris : Il y a encore quelques détails à revoir. Il faut dire que ses dix sept ans passés parmi la classe moyenne ne m'ont pas rendu les choses faciles mais... les résultats sont encourageants.

Susurra-t-elle avec son éternel air hautain.

Loin d'être atteinte par ses propos quelques peu blessants, je gardai la tête haute en veillant à emboîter mon regard dans le sien.

Papa quant'à lui ne fut pas doter de cette même retenue.

Papa: C'est-à-dire ?

Tante Éris : Qu'il y a encore beaucoup à revoir avant de la laisser voir Iris. De plus, tout porte à croire que le dîner qui aura lieu dans une semaine ferait mieux d'être reporté. Bloody-Rose n'est pas du tout prête à être vue de tous comme une Oxford. Je ne voudrais pas qu'elle ternisse ma réputation avec ces manières rustiques et vulgaires.

J'accusai aussi le coup mais sans pour autant rester muette cette fois.

__:Il me semble plutôt qu'il y a eu une très grande amélioration de ma part. J'ai acquis plusieurs aptitudes qui me font affirmer sans nulles doutes que je ne nuirai ni à ta réputation ni à celle de mon père. Tu auras l'occasion de t'en assurer dans une semaine lors de la soirée en mon honneur qui bien évidemment ne sera reportée sous aucun prétexte fallacieux, ma tante.

Bloody's RevengeTome 1:Ma SouffranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant