En Coloc avec mon Meilleur Ennemi

Le beau temps après la pluie

Le lendemain matin, je me réveille dans la douceur de mes draps. Pourtant je me suis endormie sur le canapé, près de Sam.

Confuse, j'entame ma routine matinale. Pipi, lavage de visage, brosse mes cheveux, maquillage léger, enfile une petite robe d'été mignonne comme tout et puis enfin il est temps que je sorte de ma chambre.

Je fais ça simple ce matin et me met une rôtie dans le toaster. Alors que j'attend pour que ma rôtie saute, Sam sort de sa chambre torse nu et en boxer. Ne regarde pas en bas, m'ordonnai-je. Sois. Gentille!!!

-Bon matin, je chantonne en essayant de me concentrer sur ma rôtie et non pas sur son boxer.
-Tu fais pas des crêpes?
-Pas ce matin. Dis, comment je me suis retrouvée dans mon lit ce matin?

Il hausse les épaules et fouille dans le réfrigérateur.

-Tu dormais fort, et t'étais à moitié sur moi alors je t'ai prise et je t'ai apportée dans ton lit.
-Merci, c'est gentil.
-Dis pas merci, je voulais juste aller dormir et t'étais sur moi.

Je roule les yeux et attrape ma rôtie qui vient de sauter. J'étale du beurre d'arachide dessus et la savoure tout en préparant mon sac pour la journée. Gentille gentille gentille.

-Et puis, ton rendez-vous?

Il hésite un moment, décidant s'il a envie de m'en parler ou non.

-Eh, correct, on est allés baiser chez elle et elle s'est endormie juste après alors ça servait à rien que je reste. Je déteste dormir avec une fille, surtout quand ce n'est pas dans mon lit. Alors je suis parti.

Je pince les lèvres. C'est bien de savoir qu'il a baisé hier soir avec une fille qu'il connaissait à peine.

Mon regard se pose sur le caleçon de mon coloc. Putain mais...

-Bonne journée! Je m'écris en quittant très rapidement l'appart.

C'est une fois à l'extérieur que je remarque qu'il pleut comme vache qui pisse. Cool. Je dois marcher pendant 10 minutes sous la pluie alors?

Soudainement, une voiture s'arrête devant les deux portes vitrées derrière lesquelles je contemplais la pluie. Je reconnais le chauffeur: Finnick. Je pousse la porte rapidement.

-Besoin d'un taxi?
-Non ça va, je vais la reconduire, fait une voix derrière moi.

C'est Sam.

Un gros moment de silence plane sur nous trois. Depuis quand Sam veut me rendre un service?

Et puis, comme personne ne bouge, Sam me prend par le bras et m'emmène vers sa voiture. Je chuchote un « désolée » discret à Finnick lorsque je passe à côté de lui.

J'embarque donc dans le camion de Sam, un pickup noir avec des planches de bois dans le compartiment arrière. En silence, mon coloc nous conduits jusqu'à l'université.

-Pourquoi tu ne m'as pas laissée aller avec Finnick? Je demande lorsqu'il arrête sa voiture dans le stationnement.

Il ne répond pas, il se contente simplement de hausser les épaules et de sortir du camion.

-Sam, répond!

Mais il est déjà parti vers son premier cours de la journée. Je me dépêche de faire de même car la pluie commence vraiment à me tremper.

***

Le Soleil frappe vers la fin de l'après-midi alors je décide de prendre un détour afin de marcher plus longtemps et de profiter du bon temps après la pluie.

-Comment on se croise encore!

Je me retourne vivement, le sourire déjà aux lèvres en reconnaissant la voix qui m'interpelle.

-Allez, monte!

Je ne me fais pas prier. Oui Le Soleil, il est beau mais vous savez qu'est-ce qui est encore plus beau? Finnick! :)

Nous parlons donc dans la voiture pendant une dizaine de minutes à propos de nos traditions de Noël (ne me demandez pas pourquoi) lorsqu'il s'arrête devant une énorme maison de structure assez moderne merci.

-Reste-là, m'ordonne-t'il en sortant de la voiture.

Il fait le contour pour enfin arriver de mon côté. Il m'ouvre la portière et me tend la main pour m'aider à sortir, tel un vrai gentlemen. Sans me lâcher la main, il nous dirige vers sa maison.

-Honey, I'm home!

Je le questionne du regard, confuse.

-Hahaha, il n'y a personne, c'est juste que j'adore dire ça.

Je m'esclaffe, il est adorable.

-Tu veux quelque chose à manger?
-Non merci.
-À boire?
-De l'eau?

Il sort une bouteille de vin blanc et en verse dans deux coupes.

-C'est de l'eau. Simplement c'est de l'eau de vie, tu vois?

Je souris en prenant ma coupe et en goûtant au liquide amer. Je déteste le vin mais puisque c'est lui qui le sert, je vais me forcer pour aimer ça.

Pendant que je sirote du bout des lèvres mon vin blanc, Finnick marche tranquillement autour de moi et finit par se tenir derrière moi. Il déplace mes cheveux sur une épaule et se penche pour embrasser mon cou maintenant nu. Je frissonne, le contact est tellement bon. Je ferme les yeux alors qu'à nouveau ses lèvres se promènent dans mon cou, frôlant à peine ma peau. Puis d'une main, il déplace ma manche et se met à embrasser mon épaule. Il fait tourner le tabouret sur lequel j'étais assise pour que nous nous faisions face. Il me prend les mains, les embrasse doucement, les tire légèrement pour que je me lève et, une fois debout, il se met à m'embrasser le cou à nouveau. Sa bouche se pose sur ma mâchoire, s'approche tranquillement de la mienne. Ses mains se promènent sur ma taille. L'une d'entre elles se faufile sous mon chandail et vient toucher la peau de mon ventre.

Il s'éloigne d'un pas, me contemple de haut en bas en se mordant la lèvre inférieure. Ses yeux s'accrochent aux miens. Et, comme si c'était le signal de départ, il se rapproche rapidement de moi, me prend par la taille et colle ses lèvres contre les miennes en un baiser fougueux. Habile comme tout, il réussit à me faire ôter mon chandail en un seul mouvement. Il enlève le sien aussi rapidement et nous nous retrouvons vite presque nu au milieu de la cuisine. Il me fait embarquer sur le comptoir tout en m'embrassant.

Et c'est à ce moment là qu'on cogne à la porte.