Certaines choses sont plus dures que d'autres à accepter

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-Châtelaine. Reviens, je suis désolé.

Je me retourne vers Sam qui s'est levé.

-Tu me le diras si tu veux. Ne te sens pas obligée.

Je hoche la tête pour lui montrer que j'ai compris et m'enferme dans ma chambre. J'ai besoin de parler à Finnick.

-Bub?

Je souris en entendant la voix de Finnick.

-Hey, ça va?
-Ouais, je suis passé par l'appart tantôt et j'ai vu que personne n'y habitait pour genre deux semaines?

Je pince les lèvres. Il a vu ça et il ne m'a même pas appelée?

-Ouais, je suis chez mes parents avec Sam.
-Avec Sam?
-Ouais, il n'avait nulle part où aller alors il dort dans le salon.

Je l'entend ruminer à l'autre bout du combiné.

-Il me semblait que tu n'avais pas le droit de me voir pour deux semaines?
-Oui, je... je venais te faire une surprise.
-C'est gentil.

Dans le fond de ma tête, je ne peux m'empêcher de penser qu'il voulait me faire une surprise pour essayer de me trouver en train de le tromper avec Sam et de lui prouver que je ne suis pas loyale et que je préfère Sam à lui.

-Je peux faire un tour chez tes parents?

Après lui avoir donné l'adresse, je sors de ma chambre et annonce à Sam que Finn viendra faire un tour. Il fronce les sourcils.

-Me semblait qu'on était biens sans lui.
-Toi peut-être.

Il s'approche de moi, en me faisant des yeux de chien battu. Je sais qu'il ne veut pas voir Finnick. Les deux ne se parlent presque plus depuis que j'ai appris que Sam était jaloux de Finn. D'ailleurs, je me demande s'il l'est encore, ou il a oublié toute cette histoire avec l'aide de Minnie. Minnie, ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé.

-Cha?
-Mm?
-T'es belle.

Je lui souris.

-Toi aussi t'es belle.

Il me fait un clin d'œil exagéré pour me faire rire. Ça marche. Il vient me prendre par la taille, coupant court à mon souffle. Je lève la tête pour le regarder dans les yeux.

-Je voudrais t'embrasser.
-J'ai déjà Finnick, Sam, tu le sais.
-Qu'est-ce que Finnick a de plus que moi?
-Je croyais que tu avais arrêté d'essayer!
-C'est ce que j'ai dis, mais Châtelaine, je ne vais jamais arrêter d'essayer. Ça me fait physiquement mal de vous voir ensembles. Là il va arriver, rencontrer tes parents, vous allez vous embrasser, il va faire son fin avec moi même s'il sait très bien que je le hais de t'avoir à ma place.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse, Sam?!

Je recule, surprise. Ses yeux sont pleins d'eau. J'ai l'impression d'avoir un poing dans la poitrine. Ça me fait mal de le voir ainsi. Il ne détourne pas ses yeux des miens. Il veut me faire comprendre quelque chose. Il ne veut pas avoir à dire quoi que ce soit.

-Tu ne peux pas forcer quelqu'un à tomber en amour avec toi. Ce n'est pas comme ça que ça marche.

Il ne dit rien. Sam ramasse son portefeuille et son cellulaire sur sa petite table de chevet et monte les escaliers en quatrième vitesse. Je passe ma main à travers mes cheveux, anxieuse. Ce n'est pas long avant que ma mère descende les escaliers, inquiète. Je hausse les épaules, impuissante. Sam est parti. Je ne peux rien faire contre ça.

-Finnick s'en vient.
-Qui?
-Mon copain, maman.
-Mais... Sam?
-Sam n'est pas mon copain. Et il vient de partir parce qu'il ne peut pas le supporter, apparemment.
-Oh, Mais Châtelaine, Sam est un si gentil garçon!
-Finnick aussi, bon!

***

Je me prends la tête entre les mains. Cela fait déjà une demi-heure que Finnick est arrivé et qu'il discute avec mes parents. Ma mère a l'air sceptique, on dirait que s'il y avait des camps, elle choisirait celui de Sam. Mon père, lui, s'intéresse à mon copain, il lui demande des tonnes de questions et ils parlent de pleins de sujets que je ne savais pas qu'ils avaient en commun. Je suis allée m'enfermer dans la salle de bain, inquiète et épuisée. Sam ne me sort pas de la tête parce qu'il est parti tellement soudainement, et en colère contre moi. J'aimerais qu'il comprenne que je tiens à lui, mais que c'est avec Finnick que je suis.

Une fois sortie, je vois que mon copain s'est levé. Il se dirige vers moi et m'embrasse sur la joue. Je lui fais mon plus beau sourire et le dirige vers le sous-sol, heureuse de l'avoir à moi pour la première fois depuis un petit bout. Après avoir descendus les escaliers, nous aboutissons dans la pièce où dort Sam. Nous passons à côté pour aller dans ma chambre.

-C'est pas mal proche ça.
-Quoi?
-Vous dormez presque côtes à côtes.
-Finnick, tu réalises qu'on partage le même appartement?

Il hausse les épaules, comme si ça changeait quelque chose. Il ferme la porte derrière nous avant de se coller tout près à moi. Il me prend le visage pour me regarder dans les yeux, puis il vient m'enlacer la taille et m'embrasse doucement. Je me laisse contre ses lèvres, j'en avais tellement besoin. Finnick me lève, toujours en m'embrassant, pour que je l'enveloppe de mes jambes. Il me dépose ainsi sur le lit, lui venant se percher au dessus de moi. Mon copain m'embrasse tout partout, comme si il en avait besoin pour vivre. Lentement, sa main vient ouvrir mon chandail alors que je lui enlève le sien. Arrêtant de m'embrasser quelques secondes pour bien me regarder, il me sourit, puis recommence ses baisers. Mes mains viennent fourrager dans ses cheveux, découvrir les trésors toujours cachés par son chandail, caresser sa peau si douce. Nous nous observons dans les yeux, captivés. Son corps vient prendre la forme du mien avant de me retourner à l'aide de ses bras pour que je sois sur le dessus. Ses doigts défont les boutons de mes jeans, descendre la fermeture éclair, aussi doucement que s'il maniait du verre. Je viens embrasser son cou, sa mâchoire, le derrière de son oreille, seulement pour le sentir frissonner contre moi. Nous nous pressons à enlever nos pantalons, avant de revenir se coller tels des aimants.

Et c'est dans la chambre même où j'ai perdu ma virginité, que moi et Finnick faisons l'amour.

En Coloc avec mon Meilleur EnnemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant