Je suis maintenant la petite copine à Finn. Pour une raison qui m'échappe, ça ne me rend pas aussi excitée que je le devrais.
Cela fait une semaine aujourd'hui. Il est très attentionné. On va à des soirées ensembles, on écoute des films collés collés, il me prépare à manger ou on va manger de la crème glacée, bien qu'il commence à faire un peu froid pour de la crème glacée. L'automne s'installe peu à peu. Ce soir, c'était soirée pizza avec cinéma après. Le film était atrocement mauvais, mais au lieu de m'ennuyer, j'ai décidé de me mettre à embrasser Finn. Il ne s'en ai pas plaint.
Après le film, nous marchons vers l'appartement. Il s'arrête soudain sous un lampadaire et m'entoure la taille de ses bras.
-Tu sais demain c'est dimanche...
-Oui?
-Tu voudrais pas qu'on aille chez nous?Je hausse les épaules.
-Si tu veux.
-Châtelaine...
-Mm?Il s'approche de mon oreille pour me chuchoter qu'il me veut. Je frissonne. Il s'éloigne et me regarde dans les yeux, comme s'il attendait mon approbation. Je lui souris et acquiesce de la tête.
-Allons chez toi.
Sauf que chez lui nous attend une surprise. Les parents de Finnick avaient apparemment envie de lui rendre une petite visite entre deux voyages d'affaires. Parlons d'un bon timing. Et parlons des parents à Finnick.
Sa mère est une grande femme blanche à la longue crinière noire et aux yeux verts pâles, ceux que Finn a hérité. Son style est élégant et classe, on voit bien que l'argent ne lui manque pas. Son père quant à lui est un grand homme à la peau foncée et aux yeux noirs d'ébène. Il est géant comparé à son fils. Pas dans le sens gros, mais dans le sens bien, très bien, bâti.
-Nous t'attendions Finnick, fait la voix grave de son père. Où étais-Tu?
-Qui est-elle?La mère de mon copain me pointe du menton.
-Maman, papa, voici Châtelaine, c'est ma copine.
-Finnick, nous ne t'avons pas acheté cette maison pour que tu t'amuses avec les filles, nous te l'avons achetée pour que tu te concentres sur tes études.Son père m'a l'air furieux.
-Papa, c'est pas les filles, c'est elle seulement. Et je me concentre sur mes études, promis.
Sa mère s'approche de nous, m'examine puis se retourne vers son fils.
-Nous avons besoin de te parler Finnick, peux-tu renvoyer ta copine chez elle?
Finnick se retourne vers moi, l'air piteux. Ses parents ont l'air beaucoup plus sévères que les miens, ça c'est sur. Il me raccompagne à l'entrée, où il m'aide à mettre mes souliers (c'est encore dur en béquille). Il m'embrasse sur le front, me fait un sourire triste et ouvre la porte.
-Bonne soirée Finn, et bonne chance, je murmure en tendant les lèvres pour qu'il m'embrasse.
Ce geste le fait rire et il dépose un doux petit baiser sur mes lèvres.
***
Une fois de retour dans l'appartement, je retrouve Sam et Minnie collés sur le divan en train de rire. Depuis le jour de la surprise à Finnick, Minnie est de plus en plus ici. Je sais qu'ils ont couchés ensembles, plusieurs fois. Je les entends. Aucun des deux ne me voit entrer et je me hisse dans ma chambre sans salutations. Pourtant, quelques minutes plus tard, Sam entre dans ma chambre et se laisse tomber sur mon lit.
-Oui?
Il s'approche de moi, s'assit en face de moi, son visage à à peine quelques centimètres du mien. Il met sa main sur mon bras, remonte jusqu'à ma joue, enlève une mèche de mon visage pour la coincer derrière mon oreille. Il approche ses lèvres de mon oreille et chuchote: « ne me dis pas que tu ressens rien ». Il glisse doucement ses lèvres de mon oreille à ma joue, se décolle le temps de passer au dessus de mes lèvres et rejoins l'autre joue. Son souffle chaud contre ma joue, sa main sur ma cuisse, l'autre derrière ma nuque. Il arrive à mon autre oreille et chuchote à nouveau.
-Et tu vas me dire que tu veux être avec Finnick?
Finnick.
Je m'éloigne de Sam. Je ne trompe pas. Je suis loyale.
-Châtelaine, je sais que tu veux.
Il se lève et se place devant moi et place une main sur ma taille, l'autre vient dégager mon cou de mes cheveux. Il embrasse mon cou, tendrement, alors que sa main descend tranquillement de ma taille. Il m'attire vers lui, nos corps sont collés. Sa main remonte sous mon chandail et vient détacher ma brassière. Ses bisous dans mon cou sont si bons, si tendres. Je pourrais m'y abandonner pour toujours.
Puis soudainement, il se décolle de moi et sors de ma chambre, me laissant pantelante et voulant plus, sans savoir pourquoi. Avant de fermer la porte derrière lui, il m'envoie un clin d'œil.
-Sam attend.
-Quoi?
-J'aime Finnick.Son visage devient dur.
-C'est pas ce que ton corps me dit ma belle. T'étais toute chaude contre moi il y a quelques secondes, ne me refusant rien.
Je bouillonne de l'intérieur. Je voudrais me venger, mais je ne sais pas si je veux me venger qu'il ait commencé quelque chose qu'il n'a pas finit ou qu'il me fait réaliser la réalité. Je m'approche de lui, très proche. Je laisse mes béquilles de côté et place mes mains sur sa poitrine. Je les laisse descendre tranquillement jusqu'à la naissance de son pantalon tout en le regardant dans les yeux. Je me hisse sur la pointe des pieds, même si ça me fait un mal de chien et vient chuchoter dans son oreille.
-Fuck you.
Et je m'éloigne en fermant la porte derrière moi.
VOUS LISEZ
En Coloc avec mon Meilleur Ennemi
RandomC'est l'histoire de Châtelaine qui habite enfin en appartement pour être plus près de son université. Excitée par la liberté de cet appartement sans ses parents toujours sur son dos, elle oublie un petit détail: son coloc. Sam, ce dernier, est d'une...