En Coloc avec mon Meilleur Ennemi

Could It Be Love?

Mon cœur fait une galipette nerveuse dans ma cage thoracique. J'avale ma salive et sors sur mon balcon.

Je reçois une roche en plein front.

-Désolé! Hurle-t'il a pleins poumons.
-Finnick tu n'es pas si loin, je peux t'entendre, pas besoin d'hurler.
-Désolé.

Je lui souris.

-Qu'est-ce que tu fais là?
-Je viens m'excuser d'avoir agis comme j'ai agis.
-C'est correct.
-Est-ce que je peux monter?
-...Finnick, ce n'est pas un bon moment.
-Viens manger une crème glacée avec moi?
-...
-...
-Ce n'est vraiment pas un bon moment.
-Châtelaine, s'il-te-plait?
-Attend moi en bas.

Il me fait un magnifique sourire et lève ses deux pouces en l'air. Je recule et ferme la porte vitrée de mon balcon.

Dans l'appartement, c'est le silence absolu. Sam est enfermé dans sa chambre, et aucun bruit n'en sors.

Je rejoins Finn en bas sans plus tarder. Dès que j'arrive à ses côtés, il enroule son bras autour de mes épaules. Je lui souris avant de lever la tête vers la fenêtre de la chambre à Sam. Son rideau voile la vue, il ne nous aura donc pas aperçus ensembles.

La soirée se passe à merveille. Nous mangeons nos crèmes glacées côte à côte et Finnick ne s'arrête pas de m'embrasser les joues, le cou, mes épaules nues.

-Finn?

Sa jolie tête se tourne vers moi. Il me sourit. Ce qu'il est beau. Je dépose ma tête sur son épaule, profitant de son odeur et de sa chaleur.

-Tu disais tantôt que Sam...
-Châtelaine, Sam est incapable de vivre avec le fait qu'il ne peut pas t'avoir. Pourquoi? Parce que lorsqu'il ne peut pas avoir quelque chose, il veut cette chose encore plus. En ce moment il est jaloux de moi parce que je t'ai, alors qu'il avait les yeux sur toi depuis le début.
-C'est pas vrai ça, il était méchant au début.
-C'est pour éviter que la filles s'attachent trop.
-Finnick, j'aime beaucoup être avec toi.

Ça y est. Dans ma tête, c'est clair. Sam ne m'aime pas, il m'utilise pour sa propre personne, il veut seulement se prouver qu'il est meilleur que Finnick. C'est Finnick ma priorité maintenant. C'est avec lui que je veux être.

-Moi aussi Cha.

Il s'approche lentement vers moi et m'embrasse doucement, légèrement. J'ai l'impression d'avoir une armée de papillons qui volent dans mon ventre. Et juste comme ça, tout simplement, je crois que je suis tombée pour lui.

***

Je ne retourne pas à l'appartement cette nuit là. Moi et Finnick avons passé la nuit ensembles, à parler et s'embrasser. Nous n'avons rien fait de plus, Finn veut qu'on attende, pour me prouver qu'il ne fait pas tous ce qu'il fait pour le sexe.

C'est Suzie, la chatte à Finn, qui me réveille autour de midi. Je la prends dans mes bras et me retourne vers son propriétaire. Sauf qu'il n'est pas là. Je me lève, confuse, la chatte encore dans mes bras.

-Finnick?

Je m'habille rapidement et descend les escaliers en titubant avec ma béquille pour me retrouver devant une femme que je ne reconnais pas. Elle me sourit et monte les escaliers. Finnick apparaît soudainement dans la cage d'escalier. Il me sourit, un peu embarrassé et vient m'envelopper de ses bras.

-La femme de ménage vient souvent faire un tour pour être sûre que je vais bien, tu sais, pendant que mes parents sont en voyage d'affaires.
-Ils sont partis pendant longtemps?
-Oui, ils n'habitent pas vraiment ici, à vrai dire. Mes parents sont très enrichis financièrement et ils me laissent cette maison qui est proche de mon université pendant qu'eux voyagent de condos en condos, dépendant de où ils ont besoins d'être. En ce moment, ils sont à New York, pour le défilé de ma mère.
-Dans le fond t'es parents sont riches et ta mère et mannequin?
-Ils sont riches et ma mère est styliste.
-Oh. Ça fait du sens. Il te font confiance avec une maison?
-Ce n'est pas comme s'ils avaient vraiment le choix.
-Oh je vois...

Finnick m'embrasse sur le front, tout en caressant Suzie d'une main et m'enroulant la taille avec l'autre.

-Tu as bien dormi? Demande-t'il alors que j'ai les yeux fermés à profiter de sa chaleur tout près de moi et de ses lèvres sur mon front.

Je hoche la tête avant de lever celle-ci pour le regarder dans les yeux. Je ne peux même pas croire la chance que j'ai d'être ici en ce moment même avec Finnick. Il est tellement attentif, et beau. Je me sens en sécurité autour de lui. Malheureusement il faut que je retourne à l'appartement pour aller chercher mes affaires d'école. J'ai des cours après tout.

-Il faut que j'y aille.

Il s'approche et prend mon menton entre son pouce et son index avant de m'embrasser langoureusement.

-Ne me fais pas ça, je murmure entre deux baisers.
-Toi-même, tu m'abandonnes.
-J'ai des cours.

Il m'embrasse une dernière fois avant de s'éloigner. Il m'accompagne jusqu'à la porte, une main autour de ma taille.

-À plus tard, soupire-t'il en m'embrassant à nouveau.

Je lui souris et me met à marcher en direction de l'appartement. Je n'appréhende pas ce moment, je ne veux pas affronter Sam après ne pas avoir retourné à l'appart pour la nuit. Il doit se douter que quelque chose se trame. Et il doit savoir que c'est avec Finnick. Mais cette nuit, c'était just magique. Finnick a rendu facile mon choix, ça c'est sûr. Mais pourquoi est-ce que je me sens encore mal à propos de Sam?

Je ne fais pas deux pas dans mon loyer que l'odeur de parfum pas chère féminin encombre mes narines. L'odeur est abominable, comme un mélange de fruits et de dissolvant à vernis à ongles. Des talons hauts roses brillants traînent sur le tapis de l'entrée. J'essaie d'ignorer le tout jusqu'à ce que j'arrive dans la cuisine. La fille est assise sur mon comptoir, un Sam ébouriffé entre ses jambes. Les deux sont habillés, c'est déjà ça. Sam embrasse son cou alors qu'elle joue dans ses cheveux. Aucun des deux ne m'a vue.

Je passe en vitesse grand V devant eux pour aller à ma chambre le plus vite possible. En espérant qu'ils ne m'aient pas vue ou entendue. En même temps, ce n'est pas très dur de voir et entendre une fille qui titube sur une béquille.

Je ferme la porte derrière moi et commence à me changer. Ma respiration accélère, je ne sais pas pourquoi. Je pense que je fais une crise de panique. Oh merde, pourquoi maintenant? Mes genoux flanchent sous moi, je m'écroule sur le sol. Ma vision vient embrouillée. Si seulement j'avais quelqu'un. Si seulement je ne paniquais pas pour des riens. Mes joues viennent mouillées de larmes sans même que je prenne conscience que je pleure. Mes ongles viennent s'insérer dans la peau de mes cuisses. Je les enlèves automatiquement, me rappelant soudainement de mes blessures. Je crois qu'elles ont recommencé à saigner. La porte s'ouvre grand sur un Sam inquiet. Pourquoi est-ce qu'il est toujours là lorsque je panique?

***

Message de l'auteur:
Bon. Je sais que ça fait très très très longtemps que je n'ai pas écris, j'étais dans un piteux état après m'être fais laissée et j'ai du prendre du temps pour me réarranger et retrouver la motivation d'écrire. Vous m'impressionnez beaucoup, 6000 vues 😳! C'est incroyable. Désolée pour l'attente ❤️