cinquante-deux

1.4K 198 104
                                    

J'étais toujours couvert d'aliments lorsque les parents de Chan m'avaient gentiment demandé de les laisser tranquilles en famille. Chan avait tout de même insisté pour me ramener en moto, alors nous étions devant chez lui. C'était la première fois qu'on me virait de chez quelqu'un aussi poliment mais j'étais tout de même un peu vexé même si je comprenais.

Il était garé devant chez moi, il jouait nerveusement avec mes doigts.

— Calme-toi, ça se passera bien...

— J'en suis pas si sûr. Dis, si ça se passe mal, je peux venir ? Même si c'est en pleine nuit ?

J'ai pouffé, comme si c'était une évidence et je me suis légèrement penché pour l'embrasser furtivement.

— Bien sûr, tu sais que tu viens quand tu veux.

Il m'a souri avant de m'embrasser à son tour. Il a lâché mes doigts pour glisser ses mains sur mon dos. Les miennes sont venues prendre son visage en coupe et j'ai approfondi le baiser.

Je ne voulais pas le laisser partir, je ne voulais pas passer le week-end seul ni cette nuit d'ailleurs. Mais il le fallait, c'était sa famille, c'était mieux de se retrouver qu'entre eux même si ils n'étaient pas en très bons termes.

Je me suis enfermé dans la douche, j'ai lavé mes cheveux puis je suis resté en caleçon quand je me suis assis devant ma petite télé. Chan ne m'avait pas encore donné de nouvelles alors c'était bon signe. J'ai envoyé quelques textos à Chaerim qui m'expliquait sa nuit d'hier soir, c'était amusant.

Il faisait nuit lorsque mon téléphone à vibrer plusieurs fois. C'était Chan.

« Je leur ai dit. »

« Désolé pour l'attente mais j'ai tardé le truc. »

« Ils ont rien dit sur moi. »

« Mais ils ont très mal parlé de toi. »

« Ça m'a tellement énervé qu'on s'est engueulé, encore plus fort que d'habitude. »

« Tu peux venir ouvrir la porte s'il te plaît ? »

J'ai soupiré devant ses messages. Je n'y ai pas répondu, je suis simplement descendu pour lui ouvrir. Il a fermé la porte derrière lui avant de venir me faire un immense câlin. On est resté au moins deux minutes comme ça. Puis il a ri en voyant que j'étais déjà en caleçon.

Il m'a suivi jusque dans ma chambre, il s'est allongé sur mon lit en poussant un long soupire. Ça m'a fait rire. Je me suis allongé à mon tour, mais sur lui.

— Qu'est-ce qu'ils ont dit ? J'ai demandé en le regardant dans les yeux.

Chan a râlé avant de pousser un nouveau soupire. Il a mis du temps à répondre.

— Des choses qui ne m'ont pas plu.

— Comme quoi ?

— On s'en fiche, 'Jinnie.

— Non, je veux savoir ce que tes parents pensent de moi.

Il a encore râlé.

— Ils ont dit que c'était ta faute, que c'était qu'une phase, qu'il ne fallait plus qu'on se voit, ce genre de conneries.

— C'est ma faute de quoi ?

— Si j'aime les hommes. Je leur ai dit que je suis bi mais ça n'a rien changé, d'après eux tu es une mauvaise fréquentation et blablabla... Ils ont encore plus gueulé quand je leur ai dit que j'arrêtais les cours, il a pouffé.

J'ai baissé les yeux, puis je me suis couché à côté de lui.

— Désolé...

— Pourquoi tu t'excuses ?

— Tu retrouves tes parents et ça se passe super mal à cause de moi.

Chan a ri avant de se tourner pour être face à moi, j'ai fait pareil. Il a posé sa main sur ma hanche.

— Je t'ai déjà dit qu'on ne s'entendait pas. Puis moi je suis plutôt content de leur avoir dit, et c'est certainement pas eux qui vont me dire quoi faire dans ma vie.

J'ai haussé les épaules, pas convaincu. Chan a levé les yeux au ciel avant de s'approcher de moi. Il a monté sa main pour la poser sur ma joue puis m'a doucement embrassé. Immédiatement, je me suis senti beaucoup mieux. Il m'a embrassé une fois encore, je sentais son sourire contre mes lèvres. J'aimais ça.

— Te tracasse pas pour ça, encore moins pour eux. C'est que nous. Les autres, on s'en fout.

Il m'a dit en me regardant dans les yeux. J'ai souri avant d'approuver. Je l'ai encore embrassé, plus longtemps. Sa langue a couru sur mes lèvres avant de se glisser entre lorsque je les ai légèrement entre ouvertes. Son muscle rose humide a caressé doucement le mien, l'a enlacé, l'a rejeté avant de revenir l'attaquer plus fort. Nos deux langues se sont fiévreusement battues avant de se quitter après une dernière accolade. Chan a mis fin au baiser.

Son pouce sur ma pommette l'a doucement caressé puis il m'a à nouveau embrassé, tout aussi passionnément. Je suis remonté sur son corps alors que ses mains se sont placées sur mon corps déjà presque nu. Volontairement, j'ai placé mon bassin contre le sien. J'avais désormais envie de plus, de plus de ses baisers, de ses caresses, j'avais besoin de plus de lui.

Il a souri, une fois encore. C'était à mon tour de mettre fin au baiser et je me suis penché en avant de façons à ce que nos fronts se collent. Je l'ai regardé dans les yeux et j'ai embrassé le bout de son nez.

— Je t'aime, j'ai dit en le regardant.

Il a eu de gros yeux. Puis il a souri, un sourire encore bien plus grand que d'habitude. C'était trop mignon. Bang Chan était trop mignon pour mon petit cœur d'homme amoureux. Je l'aimais tellement.

— Moi aussi, je t'aime, je t'aime tellement, il a répondu avant de m'embrasser.

C'était encore mieux que ce que j'attendais. J'aimais son côté romantique comme j'aimais son côté enfantin ou son côté méchant garçon. Je l'aimais.

BAD REPUTATION. hyunchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant