trente-six

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Chaerim n'arrêtait pas de soupirer en passant ses mains sur son beau visage maquillé.

— Comment t'as pu te laisser avoir aussi facilement ?

J'avais reniflé en haussant les épaules, les yeux noyés par mes larmes. Je ne m'étais jamais senti aussi con de toute ma vie, humilié, triste.

— Pourquoi tu l'as laissé faire ?

— J'ai aucune excuse, j'suis juste faible face à lui parce que je l'aime et que j'suis un con, qu'un putain de con, bordel j'suis tellement nul, je suis un nul putain ! Je m'étais écrié en cachant mon visage dans mes mains.

Elle m'a encore pris dans ses bras puis m'a embrassé la tempe avant de caresser doucement mon dos avec ses mains.

— T'es pas un con, t'es pas un nul, elle m'a dit en m'embrassant une fois encore la tempe. C'est lui, c'est lui le manipulateur. Ne t'en veux pas, ok ? Maintenant, tu sais vraiment qui il est. C'est lui le con.

— Je me déteste, je me déteste tellement putain. Je me détestais encore plus de chialer mais j'avais vraiment besoin de me lâcher après ce week-end affreux cloîtré dans ma chambre à jouer aux jeux comme un faible.

—  Eh, dis pas ça ! Chan n'en vaut pas la peine. Tu as juste tiré ton coup, basta. Dis toi que t'as simplement profité d'une bonne nuit de baise, que c'était qu'un mec lambda, que c'était qu'un étranger, rien d'autre. T'es fort merde, te laisse pas abattre par un petit con comme ça !

Je n'étais pas vraiment sûr que c'était les bons mots. Mais voir Chaerim dire toutes les imbécilités du monde pour me réconforter me faisait du bien. Alors je lui souriais doucement malgré mon visage larmoyants sûrement affreux.

On était assis sur un banc dans la rue, on avait sûrement l'air ridicule mais tant pis. Elle continuait de me câliner et de me réconforter, elle me faisait rire en racontant des trucs stupides et ça me faisait du bien.

Chaerim avait dû finir par partir après m'avoir laissé à l'arrêt de bus.

Je m'étais calmé après ma petite crise de larme et même si j'avais encore les yeux rouges, je ressemblais un peu plus à quelque chose.

Je n'avais pas vu Chan de la journée et franchement, c'était bien mieux comme ça. Si il se présentait devant moi, je ne saurai vraiment pas comme réagir, quoi lui dire.

J'avais envie de le gifler, de le prendre dans mes bras, de l'engueuler, de l'embrasser. J'étais terriblement énervé contre lui mais aussi tellement amoureux, je me détestais tellement de ressentir tout ça pour ce con.

L'amour c'est agréable que lorsque c'est réciproque, ce retour à la réalité m'avait foutu une sacrée claque.

BAD REPUTATION. hyunchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant