BAD REPUTATION. hyunchan

quatre

Le lendemain, j'avais croisé Chan dans la grande cour de la fac et étonnamment, il m'a souri. Un petit sourire timide, juste pour me saluer de loin.

Chaerim ne comprenait pas. Elle a écarquillé les yeux et m'a tapé le bras.

— C'est quoi ce bazar ?! S'était-elle écriée.

J'ai pouffé et j'ai continué de le suivre du regard.

— Tu faisais quoi hier soir ? J'ai demandé.

Elle a cherché quelqu'un dans la cour quelques secondes avant de me pointer un jeune homme en train d'éclater de rire avec ses autres amis.

— Je vois... Je chuchotais en soupirant.

Elle m'a souri avant de me retaper sur le bras, l'air énervé.

— Je peux savoir pourquoi ce connard t'a souri ?

— Chan n'est pas un connard.

— Il m'a traité de pute !

— Tout le monde t'appelle comme ça.

Elle a baissé la tête et les yeux. Je m'étais senti mal alors j'ai passé mon poing sur son visage en souriant.

— T'es la plus belle, ils sont juste jaloux.

C'était pas faux. Chaerim aimait s'envoyer en l'air et rares étaient les hommes qui lui résistaient. Qu'importe l'âge ou la classe sociale, si Chaerim veut, Chaerim a.

Toutes les femmes n'avaient pas ce pouvoir. Alors elles jalousaient, lui crachaient dessus, la critiquaient sans retenue. Certains garçons s'y mettaient à leur tour, dont Chan. Et ça, c'était mauvais pour moi, si je voulais le fréquenter.

Elle a souri à nouveau avant de reprendre encore son visage énervé.

— Alors ?

— Il m'a simplement dépanné. J'avais les pieds en compote et le bus n'est pas passé, il m'a ramené chez moi en moto.

Elle a soupiré puis a posé sa tête sur le mur derrière nous. Elle était belle aujourd'hui. Bien maquillée, bien habillée, ses lentilles couleur bleu indigo lui donnaient ce regard légendaire de félin. Elle était particulièrement de bonne humeur aussi, c'était une bonne journée pour elle.

— C'est bien la première fois que Chan fait quelque chose de gentil... Bougonne-t-elle.

— Je ne pense pas. On ne le connaît pas, pourquoi on peut dire ça ? Il n'a pas hésité à m'aider, on a bien rigolé sur sa moto.

— Pourquoi tu prends sa défense ? Je te dis que c'est un connard, arrête de lui trouver des excuses, cracha-t-elle en soupirant.

C'était à mon tour de baisser la tête. J'ai râlé et acquiescé.

— Tu as peut-être raison...

J'étais sûr qu'elle avait tort.