quarante-et-un

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Bon, après une semaine et trois jours de disparition, j'avouais être inquiet. J'étais mort de peur. J'angoissais de ce silence total de la part de Chan.

Je me sentais terriblement coupable de l'avoir laissé partir comme ça, il n'était absolument pas en état de conduire. Je me frappais mentalement d'avoir été si con. J'ai l'impression qu'avec Chan, je fais tout n'importe comment.

En mordillant ma lèvre inférieure, j'avais fini par aller voir Changbin et Jisung. J'avais beau détester ces mecs, c'étaient les meilleurs amis de l'homme de ma vie. Ils savaient forcément quelque chose.

— On sait rien, m'avait répondu froidement Jisung.

Changbin n'avait même pas levé la tête de son téléphone. Bordel, ils m'énervaient.

— S'il vous plaît, je m'inquiète vraiment pour lui.

— T'aurais dû t'inquiéter le soir où il était trop défoncé pour conduire. C'est ta faute tout ça, débrouille-toi tout seul pour le retrouver, s'énervait à son tour Jisung.

Ma gorge s'était nouée face aux mots crus du meilleur ami de mon australien. Ils faisaient mal. J'ai baissé la tête en déglutissant, sans rien dire.

— Sois pas si dur, Jisung, a soudainement dit Changbin en éteignant son téléphone.

J'avais esquissé un léger sourire en relevant la tête. Changbin était très froid également avec moi, les deux semblaient me détester.

Un nouveau long silence s'est installé entre nous trois. C'était un peu gênant.

— Vous savez quelque chose ? J'ai redemandé.

Mes deux interlocuteurs se sont jetés un léger coup d'oeil. Jisung a râlé et Changbin a acquiescé.

— Il est où ?! Il va bien ?! Pourquoi il a disparu ?! Je me suis immédiatement écrié en les regardant droit dans les yeux.

Jisung a pouffé sans joie. Changbin a haussé les sourcils.

— Il veut pas te dire.

— Il est où bordel ?!

— À l'hosto putain, ta gueule maintenant ! A presque crié Jisung en me lançant un regard noir. T'es content ? Tu t'es bien vengé, il a encore failli y passer, c'est bon ton âme est vengée maintenant dégage !!

J'avais écarquillé les yeux avant de papillonner mes paupières. Pour qui se prenait-il ? À ce que je sache, je ne lui avais donné aucunes substances illicites ou alcool mais bien eux. Je reconnaissais mes torts, notamment celui de l'avoir laissé partir comme un con mais qu'il ne mette pas tous sur mon dos.

— Calme-toi, Jisung.

— Non bordel ! Cette pute fait pleurer Chan et après il l'envoie à l'hosto ! Mais crève bordel !! Hurla-t-il en me regardant dans les yeux.

— Pardon ?! Parce que c'est moi qui lui ai passé des merdes ? Ok j'étais énervé, par votre faute puisque c'est vous qui avez lancé ces foutus paris !!

— Parce qu'il osait pas t'approcher, il aurait mieux fait de jamais te rencontrer tout serait comme avant !

J'avais une folle envie de le gifler. Mais son visage rouge de colère me répétait de me contenir même si l'envie y était.

— Calme-toi Jisung, putain. Personne n'y est pour quelque chose, c'était un autre accident. Il va bien, c'est tout ce qui compte.

— Comment ça un autre accident ? J'ai demandé.

— Ta gueule, a craché Jisung avec un mouvement énervé de la main.

— Jisung, oublie pas que c'est le mec que Chan kiffe.

— M'en bats les couilles ! Seulbi, elle au moins, elle prenait soin de lui ! Elle lui pardonnait ! a continué Jisung. Toi, il a dit en me regardant, tu le fais chialer, tu le rends triste, t'es nocif sale merde, laisse mon pote tranquille !

— C'est ton pote qui n'a pas voulu me laisser tranquille ! Et pourquoi tu t'en prends à moi, j'y suis pour rien ! Je me suis défendu.

— OH ! A hurlé Changbin en mettant ses mains entre nos deux visages plus qu'énervés. Putain, Jisung, t'arrêtes d'être aussi agressif il y est pour rien. Et toi, il a dit en me regardant, on va le voir à 16 heure. Tu viens si tu veux.

— Non ! A dit Jisung.

J'ai hoché la tête en me levant.

— Je serai là. Attendez-moi devant l'entrée.

Changbin a accepté tandis que Jisung a soufflé.

BAD REPUTATION. hyunchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant