Chapitre 6: La lumière face aux ténèbre.

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Chapitre 6:

Si on lui avait demandé de donner une couleur pour décrire la vie qu'il menait. À coup sûr Zoro aurait choisi le gris. Pourquoi ? Parce ce que pour lui cette couleur n'est ni clair, ni foncé. Parce qu'elle est neutre, fade sans intérêt. Tout comme lui. Enfin c'est ainsi qu'il s'était toujours considéré. De sa naissance dans ce pays lointain qu'il ne connaissait pour ainsi dire que très peu, à sa vie ici dans les rues de Paris, grise, sale, humide et dangereuse, cette couleur l'avait toujours accompagné. Elle semblait comme collé à sa peau telle une malédiction. Dans sa vie, il n'y avait pas eu de moment de joie, pas de rire, pas de câlin d'un parent attentif et aimant. Il n'y avait pas eu non plus de félicitation pour une bonne action où pour des bonnes notes. Aucun sourire, aucun souvenirs positifs auquel s'accrocher et qui lui prouvait que sa vie avait un peu de valeur et de beauté.

Non, rien de tout ça. Tout avait été gris allant parfois vers le noir obscur et profond en le plongeant dans un abysse sans font. Dans son grand malheur, il avait toujours cru que sa vie durerait ainsi jusqu'à ce qu'un jour son corps usée et fatigué soit emporté d'une façon ou d'une autre. Dans ces moments d'ivresses auquel il s'était souvent adonné, il avait " fantasmé " sur sa mort. Il n'aurait été qu'une ombre dans les journaux. Une ombre sans nom. Un autre SDF mort dans la rue pour X raison. Les gens auraient dit un vague " c'est triste " et s'en aurait été fini de lui. Personne ne serait venu le pleurer, ni dire combien il allait leurs manquer. Non il serait mort seul sans amour, sans personne et avec juste du gris autour de lui.

C'est ce qu'il avait pensé vivre jusque là, et jamais il n'aurait cru que les choses changeraient. Jamais ! Et si quelqu'un était venu lui murmurer à l'oreille qu'une personne un jour viendrait mettre des petites touches de lumière ici et là dans sa vie, il lui aurait certainement ri au nez, avant de lui demander si il n'avait pas une case de vide. Qui pourrait s'intéresser à l'ombre qu'il est ? Qui voudrait perdre du temps avec une type comme lui ? Personne n'avait voulu perdre du temps avec lui jusqu'ici.  Personne n'avait jugé qu'il était digne d'être aimé. Depuis qu'il était enfant, on lui faisait comprendre que quoi qu'il fasse , il faisait perdre son temps au autre, qu'il était une source de dérangement.

Et puis il y avait eu un rayon de lumière vif et brûlant comme le feu et l'avait ébloui. Elle éclairait à son approche tout ce qu'il touchait ou même effleurait du bout des doigts. Gentil mais pas stupide ni naïf, Sanji lui avait tendu les mains, touchant les siennes et en ne faisant pas attention ou elles avaient trainées, ni à la saleté qui les recouvraient. Il lui avait tendu une main secourable et salvatrice, essayant ainsi de lui insuffler dans le corps et dans son coeur douloureux un souffle d'espoir sur une vie meilleure.

" Je vais te sortir de la rue."

Cette phrase qu'il lui avait dis, cette phrases et ce propos auquel "sa lumière" croyait était folle. Pourquoi perdrait-il du temps avec un misérable rebu de son espèce ? Pourquoi ? Pourquoi ? Cette question tournait constamment dans sa tête, et la réponses que lui faisait "sa lumière "était.

" Je l'ai décidé , c'est tout. "

Pourquoi, pensait-il qu'il était digne de confiance et d'être aidé ? Pourquoi n'était-il pas comme tout ces gens qui avaient traversés sa vie et qui l'avaient regardé comme un rebu ? Pourquoi pensait-il réellement que ce n'était pas grave de perdre du temps avec lui ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Il l'avait vu avec son grand sourire, et ses cheveux blond si lumineux. Il ressemblait à une belle et magnifique lumière au coeur de ses propres ténèbres qui l'entourait constamment. Cette  lumière semblait illuminer tout ce qu'elle touche.

 Est-ce que accepter son aide, était de l'égoïsme ? Est-ce que c'était prendre le risque de le souiller de sa pénombre intérieur que de rester à ses côtés ? Est-ce que s'était bien d'apprécier de l'entendre parler, et s'emballer sur des choses parfois insignifiante ? Est-ce qu'il devait accepter le sacrifice, que Sanji faisait en perdant son temps avec lui ? Tant de question roulaient en boucle dans son esprit perdu. Tant de question et si peu de réponse. Rien ne franchissait ses lèvres, car aucune inquiétude supplémentaire ne devait être ajoutée auprès de "sa lumière."

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant