Chapitre 18 : Une nouvelle année.

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Chapitre 18:

Cette année se terminait dans des conditions qu'il n'aurait jamais cru vivre. Il était venu au monde pour des raisons qui lui échappait encore. Toute sa vie il avait été rejeté et repoussé. On l'avait privé de tendresse en le battant pour des raisons jamais justifiés, et la moindre petite attention lui avait été refusée. Ce qui faisait que la simple gentillesse, il ne la connaissait que depuis peu. L'amour d'un papa et d'une maman, était des notions assez abstraite dans son esprit. Il savait que ça existait, il en avait bien conscience il n'était pas stupide. Pourtant si il avait dû expliquer ce que s'était réellement, il aurait été bien embêté pour trouver les bons mots décrivant cela.

Les souvenirs qu'il avait de sa mère n'était que des crie , des phrases blessantes humiliantes, sans parler des coups qu'elle lui donnait pour un oui ou pour un non. Le pire était cette terrible agression qu'elle avait commise à son égard alors qu'il n'était qu'un gamin de primaire, et qui lui avait coûté un oeil. Cette simple cicatrice sur son oeil, et qui le rendait borgne était l'un de ses nombreux complexes qui l'empêchait de se regarder dans un miroir. Il avait gardé en mémoire, le regard dénué de vie qu'elle pouvait arborer à certaine occasion.  Souvent durant son enfance il avait pu observer la folie s'emparer lentement d'elle, comme l'engloutissant lentement dans un nuage noir. Une fois, il l'avait surprises assise dans un fauteuil en cuire noir du salon.  Consciencieusement elle arrachait lentement les cheveux à une poupée de collection, qu'elle aimait pourtant beaucoup. Terrorisé par un tel spectacle, il l'avait entendu lui dire...

" Tu as été vilaine, c'est normal que je te punisse."

Elle n'avait pas hurlée, et n'avait pas été brusque dans ses actions. Mais c'était son horrible sourire plein de folie dont Zoro encore très jeune à l'époque avait eu peur. Et puis, sans doute parce qu'elle s'étaient rendue compte de son observations, elle avait tournée son visage pâle dans sa direction, de la même manière d'une poupée désarticulée. Là, elle avait soudainement hurlée.

" Zoro, vient là !!!! "

Résultat de toute cette tristes histoire, elle lui avait rasée le crâne avec tellement de brusquerie, qu'il s'était retrouvé avec plein de coupure sur le peau. A cause de cela, il avait dû affronter la honte d'être vu comme ça, le crâne à demi chauve et recouvert de pansement.

Son père comme toujours n'avait rien dit, car quand son épouse s'en prenait au gamin. Ainsi lui ne subissait pas ses colères et sa folie. Lâche jusqu'au bout des ongles, il voyait cet enfant qu'il avait pourtant voulu adopter, se faire martyriser sans que l'envie de l'aider lui vienne à l'esprit.

Non vraiment l'amour d'un parent, Zoro ne savait pas ce que s'était. Cependant ce dont il avait conscience c'est que s'était en grande partie à cause de sa mère, si il gardait une méfiance constante envers la gente féminine.  Un peu comme si il n'arrivait pas toujours à dissocier les femmes qu'il croisait, de son abominable mère d'adoption.

Lentement il cligna de l'oeil, assis sûr une chaise près de la fenêtre, il ne faisait pas attention à la petite fête qui continuait de battre son plein malgré l'heure tardive. Ou plutôt matinale au vu de l'heure qui était affichée à une large horloge moderne accrochée au mur d'un immense salon. Avec son compagnon, ils avaient tout deux travaillé très tard au Baratie en cette nuit de réveillon de la saint sylvestre.  Ce n'était que bien après minuit qu'ils avaient réussi à tenir leurs promesse auprès de Ace et Luffy, et qui était de venir faire un tour à leur petite fiesta.

Mais le monde pas possible qui envahissait le grande maison du grand père des deux garçons, l'avait forcé à se refermer sur lui même, sans qu'il ne réussisse à lutter contre ça. C'était beaucoup trop étouffant, pour lui qui n'aimait pas le contact. A chacun de ses pas, il avait eu l'horrible sensation de percuter tout ceux que le croisaient, et un désagréable sentiment d'étouffement s'était de se fait accentué.  Sans être dans l'eau, il avait l'impression de se noyer. Lentement son visage un peu fatigué, s'était parait de couleur de plus en plus pâle, tandis que son oeil semblait chercher un contact rassurant. Il n'était pas agoraphobe, mais n'en était pas loin tout de même.  Sans qu'il ne s'en rende compte ses mains s'étaient mise à trembler, alors que son front se nappait de nombreuses goutes de transpiration.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant