Chapitre 4:
Si il y a une chose que Zoro avait appris en vivant 4 ans dans la rue, c'est que se laisser aller au désespoir et à la tristesse s'était s'assurer de descendre encore un peu plus dans le gouffre noir dans lequel il se trouvait depuis ses 16 ans. Aussi, dût-il régulièrement se raisonner afin de serrer d'avantage les poings, et les dents, pour ne pas sombrer d'avantage. La tristesse et le désespoir, ces deux sombres émotions, il les avaient en lui depuis bien longtemps. Mais jamais, ou alors à de très, très rare occasion, il les avaient laissées sortir. Et encore lorsqu'il le faisait, c'est quand il était sûr d'être parfaitement seul, afin de s'assurer que personne ne profiterait de son état d'abattement momentané.
Pourtant le visage qu'il montrait dans la rue, dans ces coins sombres et inconnus des gens " bien". C'était toujours un visage dure, et menaçant. A tout prix, il voulait faire comprendre à ceux qu'il croisait, que s'en prendre à lui c'était risquer sa peau. Parfois ça avait marché, et parfois non, ajoutant ainsi à ses tristes expériences, un souvenir de plus, et rarement agréable. Faire confiance même un peu, lui demandait une énergie considérable. Car pour faire cela, il devait côtoyer ses vieilles angoisses, ainsi que les souvenirs de son vieux traumatisme, qu'il n'avait jamais réussi à surmonter.
Durant 4 ans, il s'en était voulu de s'être fait avoir par ce vieux salopard. Il s'était senti fautif d'avoir laissé une telle " ouverture " à ce gros pervers dégueulasse. Et parfois dans ses moments de profondes déprimes, il s'était senti coupable à 100 %. Ce qui bien entendu était faux. Mais qui aurait pu lui dire et lui expliquer qu'il était une victime et non le responsable de cela ? Qui ? Personne ! Absolument personne, car personne n'était là pour lui. Malgré son jeune âge, personne ne voulait ni l'aider, ni le connaitre, ni avoir à faire quoique se soit avec lui.
Il n'était qu'une ombre dans la rue. Une ombre dans Paris. Une chose qui avance sans qu'aucun regard ne se porte sûr lui, car il n'était pas digne d'intérêt, ni digne des gens soient disant bien. Il avait l'impression régulièrement d'être dans une bulle, et que les parois de cette même bulle, étaient si épaisses qu'il ne pouvait communiquer avec personne. Alors il avait pris l'habitude d'être seul, et rien d'autre. Quand il devait se résoudre à tendre la main pour avoir un peu d'argent pour survivre. Il savait pertinemment que ceux qui donnaient, ne savaient même pas à quoi il ressemblait 5 minutes après leurs acte de charité. Dans ces moments là, il n'était qu'une main tendue rien d'autre.
Alors qu'il avait l'impression d'être à tout jamais une ombre errante dans le rue froide de la capitale. Il avait rencontré ce qui pour lui se rapprochait le plus du soleil. La vision de ses cheveux blond et doré en dessous de cette lampe extérieur, lui avait semblé plus lumineux que l'astre solaire lui même. Ce n'était pas un coup de foudre, ou ce genre de foutaise qu'il ne pensait ne plus jamais approuver de sa vie. Non, c'était juste une admiration profonde devant cette belle couleur lumineuse, alors qu'il n'était qu'une ombre. Lui qui vivait dans les basfond de Paris, et qui à l'occasion dormait même dans les ordures. Lui qui tendait les mains pour manger, qui parfois se vendait contre des faveurs sexuel, avait vu ce jours-là, de la pure gentillesse émaner d'un homme qui le voyait comme son égale.
Le choque avait été énorme, car faire face à autant de bonté dénuée d'intérêt, semblait au final être encore plus flippante que les pervers qui faisaient comprendre très nettement ce qu'ils attendaient de lui. Mais non ! Ce type, ce Sanji lui avait parlé normalement. Un peu comme ferait deux personnes qui cherchent à devenir amis. Pourquoi agissait-il ainsi ? Pourquoi n'était-il pas beaucoup plus méfiant avec lui ? Après tout, il aurait pu être un dangereux criminelle, où un dingue échappé de l'asile qui aurait pu attenter à sa vie ? A croire que ce genre de prudence ne lui était même pas venu à l'esprit ! Non, il l'avait vu là, planqué dans les poubelles du restaurant, où il bossait. Il l'avait nourrit, et lui avait parlé, normalement...comme à un homme.
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Remonter du gouffre. [Terminée]
FanfictionZoro est un enfant adopté par un couple sans coeur. Sa vie jusqu'ici à été merdique et pleine de tristesse et de malheurs. Jusqu'à ce qu'un jour quelqu'un accepte de lui tendre la main. Univers alternatif.