Chapitre 3 : Apprendre à lui faire confiance.

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Chapitre 3:

Quatre années d'enfer, et quatre années à se méfier de tout le monde. Quatre années à vivre les choses les plus horribles, avilissante et difficile qui soit. Quatre années de sa vie fichue, quatre années à ne jamais garder en mémoire. Quatre années de merde.

A 20 ans, Zoro était un peu plus débrouillard qu'à 16 ans. Dans le milieux des sans domiciles fixes, il était assez réputé pour son mauvais caractère. Son manque de confiance envers qui que ce soit. Et surtout, surtout à cause de ses poings que certain prétendaient être durs comme de l'acier. Les vêtements qu'il portaient ce soir-là, étaient usés par les années. Son pantalon de couleur indéfinissable, était bien trop court car bien évidement en quatre année, il avait grandis.

Mais même si il avait une réputation de dur à cuire, qui cassait la figure à tout ceux qui lui faisaient des commentaires sur sa manière de se faire un peu de fric. Il n'en restait pas moins que Zoro devait tout de même faire attention dans ce milieux dangereux qu'est la rue. En ces lieux sombres, où la police ne mets pour ainsi dire que très rarement les pieds, vivaient des gens malhonnêtes près à tuer père et mère pour trois fois rien. Aussi son oeil unique avait eu ce soir là,  le malheurs de se poser sur un gros trafic de drogue. Et avant même que les menaces ne lui tombent dessus, il s'était enfui en essayant ainsi de perdre ses poursuivants qui avaient très vite retenu son visage. Où plutôt son allure à cause de la couleur particulière de ses cheveux.

A présent il était caché dans une ruelle, où plutôt dans un cul de sac, et restait planqué derrière de gros tas de poubelles, malgré la saleté et les odeurs dégoutante qui s'y élevaient. D'ailleurs, le jeune homme comptait bien rester à cet endroit afin d'avoir un peu de tranquillité, du moins jusqu'au matin.

Toute fois sa curiosité le poussa à observer un type. Un cuisinier en avait-il déduit par son allure, ainsi que par l'odeur de nourriture qui s'échappait de la porte par lequel il était sorti. C'était un très beau garçon. Grand, blond, les yeux bleue où du moins l'un d'entre eux, puisque le droit restait caché sous une mèche de cheveux. Durant de longues minutes, bien à l'abri dans sa planque puante, il l'avait observé entrain de fumer. Il avait observé ses longs doigts qui se portaient à sa bouche afin de reprendre son tube de nicotine. Mais aussi ses lèvres qui s'entrouvraient pour se débarrasser de la fumée qu'il venait d'avaler. Il remarqua aussi sa petite barbichette brune.

C'était un bien bel homme, il devait le reconnaitre.

Mais tout beau qu'il soit, sa présence pour le moment le dérangeait fortement, car il n'avait aucunement envie de se faire virer de son repaire mal odorant. Il tenait malgré l'endroit malpropre à rester là, afin que les dealeurs oublient un peu sa présence dans le coin. Pour ainsi ne plus risquer d'être pris dans une dangereuse bagarre. Mais sa curiosité sembla ce soir-là être bien plus grande que d'habitude. Oubliant sa prudence habituel, et sans doute parce qu'il souhaitait juste regarder ce garçon fumer. Il s'était rapproché un peu plus afin de mieux le voir. Là, en dessous de cette lampe accrochée au mur, et qui donnait presque l'illusion que les cheveux du type étaient fait d'or, se trouvait ce jeune homme intriguant. Perdant toute raisonnabilité, il s'était bêtement fait repéré en faisant tomber par mégarde un gros sac d'ordure. Espérant que le blondinet s'en ficherait et n'y ferait pas grand attention, il fût encore plus agacé de le voir arriver ce dernier dans sa direction.

" T'es qui toi ? Qu'est ce que tu fous, dans les poubelles du restaurant ?"

La raison aurait dû le pousser à répondre à la question. Mais après quatre ans passés dans la rue, Zoro se contenta de défier du regard cet enquiquineur qui à présent était planté devant lui tel un arbre. L'une des mains du gars était dans sa poche, alors que l'autre allumait une nouvelle clope qui resta coincé entre ses lèvres. Visiblement il n'était pas impressionné par lui, et encore moins effrayé. Pourtant songea Zoro, avec sa dégaine il ne devait quand même pas attirer la sympathie.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant