Chapitre 9 : Se faire des amis.

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Chapitre 9:

Était il vraiment entrain de remonter la pente du gouffre dans lequel il était tombé, il y a de cela quatre ans ? Est-ce que lui aussi allait finir par avoir un peu de chance ? Est-ce que sa vie à la rue était définitivement derrière lui ? Ces questions roulaient lentement dans son esprit, sans qu'il ne cherche réellement à y répondre. C'était tellement étrange, pour lui de réaliser que peut-être ses années d'enfer étaient fini, et que bientôt il pourrait vivre dignement comme n'importe quel personne.

Et puis, si il voulait être honnête avec lui cinq minutes, l'enfer commençait déjà à être derrière lui. Depuis le jours même ou sa lumière avait tendue une main secourable dans sa direction. Oui, c'est exactement ça. Depuis ce jours, tout avait changé ! Et comme le disait Sanji, il y aurait très certainement encore des haut et des bas, c'était évidement même. Mais à présent Zoro le savait, il devait s'accrocher à cette main qui lui était tendue, afin de pouvoir la saisir dignement pour vivre tout simplement.

L'aide que Sanji lui avait apporté depuis leur rencontre au beau milieu des poubelles du restaurant était déjà tout bonnement incroyable. Ces quelques semaines qu'il avait passé près de sa lumière, lui avait même sauvé la vie, car avoir la grippe par un temps hivernal et être à la rue, s'était s'assurer de mourir. Sauf que la mort grâce Sanji, il lui avait échappé. Aussi pour le remercier de tout ce qu'il faisait pour lui, Zoro comprit qu'il ne devait plus se laisser aller au désespoir comme cela lui arrivait à l'occasion. Il devait garder la tête froide et l'oeil braqué vers l'avenir. Il devait revenir parmi le monde des Hommes, afin de pouvoir à nouveau vivre la tête haute.

A nouveau, ils durent prendre le métro, et même si durant le trajet le cuistot ne montra aucun signe d'inquiétude, car une fois de plus il avait le nez rivé à son téléphone portable. Zoro de son côté ne pouvait s'empêcher de scruter les alentours, et d'observer qui montait et descendait de la rame. Fut-il soulagé au bout d'un certain temps de réaliser que personne de peu recommandable, et qu'il avait eu le malheur de croiser dans sa vie, n'entra à nouveau dans le wagon. Enfin, il put se détendre comme tout voyageur secoués par le métro et ses arrêts parfois un peu brusque. De temps à autre il observait discrètement les voyageurs. Ici un groupe de jeunes étudiants qui parlaient entre eux. Là, un homme qui lisait le journal, où encore une maman, qui tentait de trouver en vains un siège pour assoir son jeune enfants. Il en était toute à ses observations paisible, quand il sentit un léger coup de coude dans le bras. Doucement il revient à la réalité.

- On descend ici ! Lui indiqua Sanji en tirant sur la manche de son manteau abimé.

Sans rien dire car son pétage de plomb un peu plus tôt l'avait soulagé, Zoro se laissa entrainer à l'extérieur de la bouche de métro. Il le regardait avancer devant lui, ses cheveux blond si beau et sans doute très doux flottant lentement au rythme du vent glacé. Sa silhouette longue et élancée, et cette fichue manie qu'il avait d'allumer immédiatement une clope, dès qu'il en était possible.

- J'ai vu sûr ta carte d'identité que tu allais bientôt avoir 21 ans ? Commenta Sanji en s'allumant une cigarette, puis en rangeant le briquet dans une des poches de son pantalon.

- Mouais, 21 ans. Marmonna Zoro, je n'ai jamais fêté mon anniversaire. D'une parce que mes " parents " ne voyaient pas là une occasion de faire la fête, et deux...bah quand on est à la rue, les anniversaires...on s'en branle un peu !

- Je vois, se contenta de répondre le cuistot dans un demi sourire, pendant qu'au même instant de la fumée sortait de ses narines.

Ils marchèrent un moment sur le trottoir, n'allant pas tout de suite à l'appartement ou pourtant une agréable chaleurs les attendaient, mais en directions du supermarché. Essayent de dominer ses angoisses qui le poussait à espérer ne pas attirer l'attention comme la dernière fois.  Et surtout à ne pas faire en sorte que sa lumière ait une mauvaise réputation dans son quartier, Zoro bien malgré lui afficha une mine fermé. Pourtant dans son esprit, il revoyait l'image du gros tas qui s'était fait réduire les bijoux de famille en purée. Ce jour-là, Sanji semblait avoir frappé de toutes ses forces. Et même si il était content de voir l'autre enfoiré souffrir, une partie de lui se disait qu'il devait être vraiment abominable de subir un tel coup. Surtout dans un tel endroit.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant