Chapitre 10 : Sujet d'embrouille.

2.2K 139 135
                                    

Chapitre 10:

Certain voit l'amour comme un jolie coup de foudre. Un peu comme dans les films, où les cœurs battent forts, et les papillons agitent le creux des ventres. C'est un monde tout rose et romantique, dans un univers un peu idéalisé. D'autre au contraire, voit l'amour comme un coup de poignard dans le dos, comme une traitrise, et c'est plutôt ainsi que Zoro vit la chose lui arriver.

 En réalisant que le respect qu'il avait pour sa lumière évoluait, en quelque chose de beaucoup plus fort et de plus doux. Un profond dégout de lui même monta rapidement dans tout son être. Il avait la terrible impression que son coeur l'avait trahi et que de se fait, il trahissait lui même l'homme qui lui venait en aide, et le sortait des rues sordides de la ville. Ses mains capable de casser des membres, et son corps qu'il avait vendu dans les plus grands moments de misères, étaient indigne de le toucher, même du bout des doigts. Comment réussir à aimer quelqu'un, quand on ne s'aime pas soit même ?

L'ombre côtoie la lumière, mais ne se mêle jamais à elle.

Il avait déjà tant fait pour lui, il l'avait sorti de la misère, il l'avait soigné, il l'avait nourri. Et grâce à lui, Zoro pouvait se laver tout les jours, et même porter des vêtements propres. Il pouvait à nouveau faire parti du monde des Humains, et être peut-être autre chose qu'une main tendue dans la rue. Comment pourrait-il se permettre en plus de tout ces bienfaits espérer un peu d'amour en plus. Sa gentillesse était déjà tellement bouleversante, douce et parfois ferme, car Sanji savait le réprimander à certaine occasion sans avoir réellement à pousser la voix. Il le faisait avec nonchalance et classe. Sans brusquerie, ni regard mauvais.

Et lui qui était du genre à ne se laisser regarder de haut par personne, et à ne laisser personne le prendre pour une merde dans le monde de la rue, avait l'impression parfois d'être un môme entre ses mains. Car à l'occasion quand il le félicitait, Zoro avait l'impression d'être un gamin, qu'on flatte pour ses bonnes notes, et qui se sent heureux pour ça tout simplement. Il aimait le voir sourire et être heureux, quand lui même se sentait bien.

Mais non, définitivement non. Les faits était là, il n'avait pas le droit de l'aimer. Il ne pouvait pas lui affliger cette honte d'être aimer par un homme qui s'était vendu à des connards. Même si à présent, plus personne ne le toucherait ainsi. Non plus jamais ! Zoro lui avait fait la promesse que la prochaine fois qu'il coucherait avec quelqu'un, se serait avec une personne qui l'aime et le respecte. Il l'avait promis et tiendrait sa promesses quoi qu'il en coûte. Même si l'idée qu'un jour quelqu'un éprouve ce genre de sentiments pour lui , lui paraissait plutôt improbable. Voir même utopique

L'image qu'il avait de sa personne n'était pas dès plus reluisante. Il n'aimait pas croiser son reflet dans le miroir, car il n'aimait pas cette cicatrice que sa mère lui avait fait en lui crevant un oeil. Il n'aimait pas non plus voir son reflet,  car il avait l'impression à chaque fois de voir tout ce qu'il avait dû faire, et tout ce qu'il avait subi. Il avait presque à chaque fois l'impression d'entendre dans sa tête, une petite voix sournoise lui affirmer, que ce que ce vieux porc lui avait fait été entièrement de sa faute.

Est-ce qu'un jour il serait capable, d'expliquer à Sanji, ce qui lui était arrivé à 16 ans ? Parfois il se disait que oui. Sans doute le pourrait il un jour, afin qu'au moins le blondinet comprenne pourquoi il n'aimait pas qu'on le touche. Et pourquoi il avait autant paniqué ce fameux jour dans la salle de bain. Bien entendu, il y avait eu le trop plein d'alcool, mais pas que.... Et puis parfois il se disait que non. Non, jamais il ne pourrait dire qu'il s'était fait agresser sexuellement à 16 ans, et que pour lui l'amour physique était dégueulasse et rien d'autre. Il ne pourrait jamais lui dire ça, car la peur à l'idée d'être vu avec compassion et pitié, l'humiliait d'avance. Il ne voulait pas que sa lumière le regarde comme une pauvre petite chose, qui n'avait connu que des merdes.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant