Chapitre 12: Une soirée romantique.

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Chapitre 12:

Depuis qu'il était tout petit, Zoro avait toujours cru que la vie avait une dent contre lui. A peine né, ses parents biologique l'avaient abandonnés. Quelques mois après sa naissance, il était tombé dans une famille ou ceux qui lui tenaient lieu de parents, regretteraient durant des années chaque centime dépensé, ainsi que chaque instant passé avec lui. Et puis, il avait perdu un oeil dans des conditions horribles, et sans que la coupable ne soit puni pour ça. Il avait été isolé du monde de l'adolescence, et avait grandi seul, sans amis et toujours sans amour.

Oh, l'amour il l'avait trouvé brièvement avec Sam. Mais les conséquences de tout ceci l'avait mené direct à la rue. Et là une fois encore, il était tombé encore plus bas dans ce gouffre, dans lequel il avait entamé la descente il y a bien longtemps. Là, il avait vécu des choses très dure. Il avait vu des horreurs et avait dû agir de façon,  qu'il regretterait très certainement toute sa vie.

Il avait vécu la presque totalité de sa vie dans l'obscurité et la noirceur. Loin de tout,  loin de la lumière du jour qui réchauffe. Loin de l'amour et de l'amitié qui allège le coeur et l'âme. Il avait vécu dans le froid, dans les coups , dans la trahison, dans la violence et les abus. Et puis, il était venu à lui : Sa lumière. L'être qui lui tendit la main ce jours-là, lui avait paru quoi que beau, complètement cinglé à faire ainsi confiance à un gars comme lui.

Mais, cette folie de ce " fou ",  si il y réfléchissait bien, l'avait mené hors de la rue. Il l'avait logé sous son toit où il faisait chaud. Il l'avait nourri et soigné quand il était tombé malade. Il avait pris soins de lui, comme personne ne l'avait fait. En un rien de temps, sa lumière était devenue vitale à sa survie, comme une fleur qui à un besoin constant de soleil. Il avait besoin de le voir, et de sentir sa présence, car avec lui il se sentait vivant. Il se sentait existé à l'idée de se sentir bien, et se surprenait même parfois à rêver.

Cependant, ses angoisses et ses vieux démons ne restaient jamais loin de son esprit. Dans des moments paisible et doux, et il n'était pas rare qu'il se torture mentalement. Lui, le moins que rien que personne ne regardait. Lui l'être le plus insignifiant qui n'a jamais su se faire accepter par personne, avait senti à nouveau les effluves de l'amour animer son coeur scellé. D'ailleurs il avait senti ce doux sentiment comme une trahison envers lui même, car avec les horreurs qu'il avait vécu, et avec ce corps souillé qu'il habitait, il se sentait indigne d'aimer. Mais la trahison avait été envers Sanji aussi. Enfin c'est ainsi qu'il avait vu les choses. Le temps et l'énergie que celui-ci dépensait à lui venir en aide, ne devait pas être sali par son amour dégoutant. Il s'était fait mal longtemps et durant des heures, en se rappelant encore, et encore, qu'un idiot qui avait été assez bête pour suivre un gros pervers, et l'avait laissé faire ...ces choses, n'avait pas le droit à l'amour normal...

Il s'était interdit sans doute la chose la plus douce au monde. Il s'était puni d'avoir subi les autres, sans comprendre ni accepté l'idée qu'il avait été la victime. Peut-être avait-il refusé dans un sens d'être un faible, qui n'avoir su agir comme il faut ? Peut-être aussi qu'il ne se supportait plus à un degré jamais atteint ? Peut-être en avait-il marre de lui ??

Mais encore une fois, sa lumière avait changée tout. Le vert l'avait vu calme et détendu. Sans s'énerver ni jamais paniquer, il lui avait fait comprendre que lui, l'être dégoutant comme il se voyait lui même, avait sû atteindre son coeur de séducteur invétéré. Qu'après tout ces personnes qu'il avait rencontré et dont certaines devaient être des gens bien, et bien c'était lui, Zoro, qu'il avait choisi et personne d'autre. Il avait eu beau argumenter et mettre en avant le regard que les gens. Celui que ses amis auraient envers lui, si ils apprenaient qu'il se mettait avec un ancien SDF, qui avait été contraint de se prostituer pour ne pas mourir de faim, Sanji n'en avait eu rien à foutre, car il voulait l'aimer.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant