Chapitre 27: Un nouveau venu !

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Chapitre 27:

Il avait attendu cette soirée d'anniversaire avec une certaine impatience. Se sentent de plus en plus à l'aise avec les amis de sa lumière, où plutôt devrait-il dire " leurs " amis, il avait hâte de continuer à renforcer ce début d'amitié avec eux. Il avait beau avoir 21 ans, ce petit groupe de quelque personne était ses tout premier amis. Avec le passé qu'il avait eu, il avait eu un peu peur de les faire fuir si par malheur ils apprenaient toute la vérité à son sujet.

A vrai dire tout c'était parfaitement bien passé au début. Et il aurait pu croire qu'il en serait ainsi durant reste de la petite fête. Lorsque tous les invitées étaient arrivé malgré la météo exécrable, le petit studio avait vite ressemblé à une ruche bourdonnant de discussion. Ici et là, on pouvait entendre des rires, ou bien encore des anecdotes de la semaine écoulée. Et cette ambiance qu'il apprenait à apprivoiser pour ne pas garder l'habitude de se mettre en retrait, avait vite tourné au vinaigre. La curiosité du bavard et un peu trop affectueux Luffy, l'avait mis au pied du mur et même contraint à faire des aveux qu'il ne s'était pas encore senti prêt à faire.

Honteux comme si chaque parole était un déballage ignoble de sa vie, Zoro avait très vite eu l'impression que des couches de crasse venaient peu à peu s'incruster dans sa peau. Son regard était resté rivé en direction du sol,  sans que le moindre son ne vienne le perturber. Il avait raconté avec honte ce qu'il avait subi, et ce qu'il avait fait pour ne pas mourir de faim. C'était comme si soudainement un lame s'était placée sous sa gorge, et l'avait contraint à parler sous peine de perdre la vie.

Les mots avaient franchi ses lèvres comme si en quelque sorte, ils avaient leurs propres indépendances et faisaient ce qu'ils voulaient. Son cerveau n'avait cessé durant la terrible épreuve de lui hurler  :

" Mais tait-toi enfin !"

 Lorsqu'il  eu fini ce grand déballage dans un silence dès plus pesant, lui qui avait un mal fou à avoir un gramme d'estime pour lui même, sentit qu'à présent il n'en avait même plus une once. Son estomac était venu comme toujours après ce genre de confession  rendre le trop plein qu'il avait, faisant ainsi trembler son corps puissant comme celui d'un gamin maladif.  A nouveau le vert avait l'impression d'avoir les pieds au bord d'un gouffre insondable, et de tomber dedans tête la première.  Si il avait pu passer la soirée dans les toilettes étroite de l'appartement, très certainement il l'aurait fait.  L'idée d'affronter les visages et les regards de pitié l'humiliait et le faisait se sentir encore moins que rien.

Habitué à être rejeté à la moindre de ses erreurs, Zoro ne s'était pas vraiment attendu à avoir en plus de sa lumière, ses tout nouveau amis l'inciter à les rejoindre pour continuer cette petite fête d'anniversaire. Lui qui par réflexe pensait qu'on allait le mépriser, lui jeter à la tête combien il était stupide,  abjecte et sale, voyait ce groupe de personne si différent les unes des autres, l'encourager à revenir près d'eux. Pourquoi avaient-ils tous agi ainsi ? Alors qu'il venait de tout leurs raconter, tout révéler même les choses les plus honteuses et ignoble de sa vie. Après tout ils avaient tous parfaitement entendu ce qu'il avait fait ? Il s'était prostitué, il avait vendu son corps pour de l'argent, pour pouvoir survivre dans la misère qui l'accablait. Et pourtant, c'était comme ci cela ne les avaient pas choqué. Ou plutôt non, c'était surtout comme si ces gens s'étaient dis qu'ils n'avaient pas le droit de le juger, sur quelque chose qu'ils n'avaient jamais vécu. D'ailleurs c'est ce que lui avait dis le très calme Marco.

" Personne ici, ne sait comment il ou elle aurait réagit dans une telle situation."

C'était la première fois qu'on lui disait une chose pareil. D'habitude on le regardait comme un détritus, comme pour lui dire ," Tu ne pourras pas tomber plus bas que ça minable" ou alors " moi jamais je ne ferai ça !" Mais la misère parfois pousse au pire, pour ne pas mourir. Et si on ne la vit pas, on ne pas vraiment juger qui que se soit. Il leurs avait aussi avoué que parfois la seule chose qu'il avait dans le ventre, était un maigre morceau de pain et un trop plein d'alcool.

Remonter du gouffre. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant