Chapitre 32 :
Sans doute était-ce parce que le poids constant qu'il avait sur ses épaules se levait petit à petit, que le quotidien lui parut beaucoup plus agréable qu'à l'accoutumé. Tout les jours il faisait des efforts considérables pour être plus sociable, et moins enclin à se replier sur lui même. Et pourtant lorsqu'on le voyait pour la première fois, on était loin de le prendre pour une petite chose fragile et perturbée. Son habitude d'avoir un regard sévère et froid, faisait qu'il impressionnait toujours au premier regard. Mais ça s'était dû à des années de vie dans la rue à tenter d'éviter le moindre danger, ainsi que la moindre bagarre pouvant mettre sa vie en pérille. Sa peau, il l'avait sauvé plus d'une fois et parfois même de justesse.
Mais à présent ce genre de souci ne restait qu'un lointain et mauvais souvenir dans les méandres de sa mémoire. Maintenant il en avait conscience, il n'avait plus à s'inquiéter de où il irait dormir, ni si l'endroit où il allait était un minimum sûr. Il n'avait plus besoin non plus à chercher n'importe quoi à manger, ni dans des moments de détresse intense, fouiller dans les poubelles à la recherche d'une nourriture pas trop dégoutante à avaler.
Oui, tout cela faisait parti de son passé , car à présent et ceux grâce à sa lumière, il reprenait sa vie en main. Son job n'était pas un travail d'exception, et était même loin de faire l'admiration de tous. Mais il avait le mérite de nourrir son compte en banque, et de lui permettre de faire des choses, qu'il n'avait pû faire jusqu'ici. A l'approche du beau temps par exemple, il eut une nouvelle occasion de faire les magasins. Et comme souvent dans ces cas là, la pétillante Nami était venue avec lui et son petit ami. Mais cette fois-ci Zoro avait été très clair.
- Ne négocie pas avec autant d'acharnement des prix parfois dérisoires, demanda Zoro d'une voix calme mais ferme à la fois.
- Mais ..j'adore négocier, murmura Nami d'un ton un peu piteux.
- Je sais bien, admit Zoro. Mais ce genre d'activité est encore peu naturel pour moi. Tu me coupes l'herbe sous le pieds en faisant ça.
- Bon très bien, s'exclama Nami en prenant un faux air vexé. Je te laisserai payer plein pot, pendant que moi je ferai des tas d'économie.
- Ton amour de l'argent te perdra ma chère Nami, affirma dans un grands sourire Sanji.
Cette fois-ci mieux que la dernière fois, Zoro s'était senti plus à l'aise pour choisir ses propres vêtements. Vivant une vie " normal" depuis de nombreux mois avec son amant, il avait fini par développer ses propres gouts vestimentaires, ainsi qu'à exprimer ses propres désires. Ils avaient donc passé tous les trois un après-midi au centre commerciale, ou ils ne firent qu'une pause pour prendre un café avant de reprendre " leurs dur labeur".
Sanji se sentait pleinement heureux de voir son petit ami agir sans inquiétude, et sans passer son temps à regarder par dessus son épaule comme dans la crainte du moindre danger. Tranquillement il l'avait suivi le long des rayonnages, et l'avait regardé réfléchir avec intensité sur un t-shirt, ou un bermuda. Parfois il avait fait une grimace à se tordre de rire lorsqu'un affreux vêtements passait devant son regard. Le temps avait lentement effacé ses inquiétudes, et avait réussi à infiltrer dans son coeur asséché de tendresse, des marques d'amour indélébile.
Parfois le jeune homme à la chevelure doré, n'avait pu empêcher un geste tendre. Et avec ce sourire qui faisait à chaque fois chavirer Zoro , il avait passé une main sur la joue de ce dernier, en lui murmurant au creux de son oreille combien il l'aimait.
La routine, cette fameuse routine que Zoro adorait, été toujours un plaisir à subir pour lui. Parfois à son travail il entendait ses collègues s'en plaindre.
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Remonter du gouffre. [Terminée]
FanfictionZoro est un enfant adopté par un couple sans coeur. Sa vie jusqu'ici à été merdique et pleine de tristesse et de malheurs. Jusqu'à ce qu'un jour quelqu'un accepte de lui tendre la main. Univers alternatif.