Chapitre 8:
De tout ses cauchemars celui-ci était sans aucun doute le plus récurant. La seule variance était la vision qu'il avait de ce " rêve". Parfois, cela ressemblait à un vieux film en noir et blanc, avec des images floues et un sons défectueux. Et puis d'autre fois, le réalisme était tel qu'il avait l'horrible impression de revivre cette agression qui lui avait couté un oeil. A d'autre occasion, il avait réussi à se raisonner malgré le fait qu'il dormait profondément. Sans doute était-ce son inconscient lui faisait dire dans ces instants là :
" Ce n'est pas réel, c'est un cauchemar. Réveil toi."
Et puis parfois, probablement parce que le traumatisme en plus de tout les autres, était trop profondément encrée dans sa chaire, il n'arrivait pas à se raisonner. Il revoyait encore et encore, le visage toujours un peu plus déformé de sa mère adoptive, qui lui hurlait dessus des propos qu'elle lui avait balancé durant toute sa vie.
" Je ne te supporte plus ! " " Je ne veux plus te voir. Tu dois mourir".
Mourir ! Ce mot revenait en boucle encore et encore, inondant ainsi totalement son cerveau. Il revoyait ce couteau toujours plus grand, toujours plus impressionnant s'abattre sur son visage. L'angoisse, la peur, la douleur, tout lui revenait avec un certain réalisme qui le saisissant en plein sommeil, le faisant ainsi s'agiter comme un dément en pleine crise de folie.
" Je ne veux pas mourir, je n'ai rien fait de mal..." disait-il. Mais sa voix, dans ces affreux songes n'était pas celle qu'il avait actuellement. C'est à dire celle de l'homme qu'il était. Non c'était sa voix d'enfant qui dans ces cas là, suppliait sa mère d'arrêter de lui faire mal. Parfois ce n'était pas les coups de couteau qu'il revoyait, mais les coups fouets, qu'il avait reçu pour une raison dont il ne se rappelait plus. Il entendait les sangles de cuire fendre l'air, avant de s'abattre sur la peau de son dos. Il s'entendait hurler....et hurler ...la douleur dans ces moments là, était présente comme au premier jours. Il avait l'impression de sentir sa peau se déchirer à chaque fois que la lanière de cuire s'abattait sur lui. C'était si réel, c'était si douloureux !
Pourquoi tant de douleur ? Pourquoi tant de malheur ? Pourquoi lui ? Pourquoi ? Était-ce écrit quelque part qu'il devait subir tout ça ? Y avait-il une raison logique pour que tant de noirceur et d'horreur s'abatte sur lui ? Pourquoi avait-il fallu qu'il vive dans la pénombre ? Pourquoi ?
A nouveau, Zoro faisait l'un de ses nombreux cauchemars, auquel Sanji n'avait jamais vraiment eu d'explication clair. Tandis qu'il dormait paisiblement enroulé sous la chaleur de son épaisse couette. Sanji récupérait ainsi quelques heures de sommeil que ses horaires de la semaine lui avaient volée. Pourtant il entendit bientôt des plaintes, et des marmonnements venir perturber son somme. Lentement alors qu'il était en plein songe un peu loufoque, les cries et les pleures ensommeillé de son protégé, étaient venu s'insinuer sournoisement dans son esprit. Sur le coup, il avait un peu grogné car n'étant pas tout à fait maitre de ses pensées, il avait inconsciemment râlé contre ce bruit qui l'empêchait de dormir paisiblement. Et puis peu à peu, la clarté revient un peu plus intensément dans son cerveau, chassant ainsi ce sommeil trop engourdissant du beau blondinet endormi. Avec difficulté, Sanji avait ouvert les yeux avant de réaliser tout à fait ce qui se passait.
De ses oreilles, il entendait non seulement les marmonnements inquiets de Zoro, mais il l'entendait aussi bouger et s'agiter comme un dément dans le canapé lit. Cela restait assez étrange pour lui, car malgré le fait qu'ils étaient loin l'un de l'autre, le cuisinier avait l'impression de sentir l'angoisse abominable qui assaillait cette pauvre âme meurtrie qu'était celle de son protégé. Et ressentir une telle émotions forte, le faisait lui même plonger dans ses propres mauvais souvenirs.
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Remonter du gouffre. [Terminée]
FanficZoro est un enfant adopté par un couple sans coeur. Sa vie jusqu'ici à été merdique et pleine de tristesse et de malheurs. Jusqu'à ce qu'un jour quelqu'un accepte de lui tendre la main. Univers alternatif.