BSARA : Le Destin d'Hortie {TERMINÉ}

Chapitre 10

(Oris en multimédia)

/Vision/

Je marche dans une portion de forêt que je ne connais pas. Elle a quelque chose de bizarre, d'irréel. Je marche le long d'un sentier, quand, du coin de l'oeil, j'aperçois une drôle de créature.
Je m'avance vers elle, en faisant attention à ne pas faire de bruit pour ne pas l'effrayer. Elle me voit, mais, à ma grande surprise, ne s'enfuit pas. Elle s'approche et me dit :
"Tu devras accepter les responsabilités alors refusées.
- De quoi parlez vous? Et qui êtes-vous?
- Je m'appelle Oris, c'est tout ce que je peux te dire. Mets ton pouvoir au service du camp. Ne le révèle qu'aux bonnes personnes. Et surtout, méfie toi, les personnes de toujours oubliées sont souvent les pires."

Je me réveille en sueur et passe le reste de la nuit à essayer de comprendre les paroles d'Oris sans réussir à me rendormir.

Le lendemain, je me rends à la cérémonie des "quatorze ans" pour officialiser mon statut de chasseur et voir mes amis se faire attribuer une fonction. J'attends en compagnie d'Eduard, car je me suis rendue compte que c'est le seul que je n'ai pas cerné. On discute de tout et de rien, mais je me rends compte à travers ses propos qu'il est déchiré entre Gaspard, son meilleur ami, qui veut redevenir pote avec moi, et Emma, sa copine, qui ne m'aime pas. Je commence à m'intéresser à la cérémonie lorsqu'ils appellent Jules, qu'ils envoient travailler à l'inscription des effectifs, puis c'est le tour d'Eduard, qu'ils envoient à la chasse, ensuite Mia, qu'ils envoient enseigner à l'école, et enfin moi.
Je m'avance sur l'estrade et me retrouve debout devant le camp tout entier. Les murmures vont bon train, et c'est compréhensible, car les autres ne m'ont pas vue depuis qu'on m'a appelée pour une raison mystérieuse au milieu du repas, il y a deux jours. Malgré cela, je ne manque pas d'adresser des regards menaçants à tous ceux que je vois. Une fois devant Ella, je prononce un serment, reçoit mon insigne et quitte la salle avec Inès et Gaspard.
Celui-ci ne manque pas de me taquiner à propos des regards que je jetais aux autres depuis l'estrade.