Chapitre 10

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Je me suis vêtue comme il m'a conseillé en jeans basket blanche et un sweat bordeaux parce qu'il m'a suffit de mettre un pied dehors pour savoir que j'allais être frileuse ce soir.

- Tu m'emmènes où alors ?, lui demandé-je souriante et tournant sur moi même telle une enfant.

- Est-ce que tu aimes l'ambiance des fêtes foraines ?, me regarde-t-il en souriant fier de lui.

- Putain j'adore, comment tu sais ?

- Une intuition et en général elle est bonne.

- Il y en a une tout près ?

- On a une vingtaine de minutes encore.

Cela fait déjà 20 minutes que nous roulons alors ça fait quelques kilomètres quand même. Mais je suis hyper excitée. J'adore les sensations que ça nous procure, puis manger des sucreries à gogo. Je vais me péter le bide, et les dents. Les grosses peluches trop mignonnes, je vais kiffer !

- Tu as intérêt à gagner une peluche pour moi, osé-je demander.

- Mademoiselle a déjà tout prévu en quelques secondes.

- Tu n'imagines pas à quel point je kiffe !, sautillé-je sur le siège passager en claquant des mains, trop contente.

Il sourit de plus belle face à mon comportement de petite fille. Bordel, comment on ne peut pas tomber sous le charme de ce putain de sourire. Il me donne des frissons à chaque fois. Je me calme et je le contemple. Il est concentré sur sa conduite, très serein. Et je profite pour l'examiner, tant qu'il ne me voit pas. Enfin j'espère.

Son visage, notamment sa peau, est parfaite. Ses yeux brillent encore plus au coucher du soleil. Les veines sortant de ses bras, je trouve ça tellement sexy. Ils portent toujours des t-shirt moulants qui laisse apparaître parfaitement ses muscles. Son tatouage lui rajoute un charme particulier et je suppose que les autres me feront le même effet. Finalement, il a tout de parfait ce type. Comment je peux l'avoir rencontrer ?

Je m'en rends compte, perdue dans mes pensées, que c'est moi qui va un peu trop vite dans cette histoire.Je m'imagine déjà voir les autres tatouages qu'il a sous ses vêtements, faut que je me ressaisisse, ne te laisse pas déstabiliser à ce point Maria !

Nous arrivons dans la foule, sans grand étonnement, il y a du monde. Beaucoup de jeunes couples, des groupes d'amis, il est déjà 21h45. A cet heure, il a déjà moins de parents avec leurs enfants. Tant mieux, j'entendrais moins les caprices de certains, je ne supporte pas les pleurs et les cris des gosses.

J'avance comme une enfant pourtant pourvoir les différents stands, je fais déjà ma liste personnelle. Je remarque que John me regarde et sourit face à cette image.

- Arrête de te foutre de moi, commencé-je.

- Jamais, je te trouve ça mignon, on dirait que tu vis un rêve, je n'aurais pas pensé à ce point. La prochaine fois je t'emmène à Disney.

- Ne fait pas ça, je finirais par en prendre goût.

- Ce n'est pas un soucis, me répond-t-il se rapprochant de moi, le regard provocateur.

Je me retourne car je me sens incapable de le défier. Il m'intimide vraiment. Mon téléphone vibre, je regarde, un message des filles, plus précisément de Sophie qui me demande comment se passe la soirée. Je réponds vite fait tout en marchant et prenant une photo pour lui prouver mes dires. Je le mets enfin dans mon sac.

On commence par un mini tour en bûche dont la descente était plutôt extrême, j'ai fini trempé, ainsi que John. Le problème ou plutôt la chance, il a mis un t-shirt blanc et je peux voir à travers celui là, son torse musclait qui ne fait qu'apparaître un désir fort pour lui. Bordel, qu'est ce qui m'arrive ? Je n'ai jamais été attiré physiquement par quelqu'un de cette façon.

Les attractions s'enchaînent essayant de calmer ce désir qui me brûle à chaque contact de sa peau avec la mienne. On a fini doucement par un train fantôme qui a failli me faire faire des crises cardiaque toutes les 5 secondes mais c'était sympa. Je rigolais une fois que s'était passé.

- Attends moi, je reviens, me balance-t-il sans que j'ai eu le temps de réagir.

Je le vois courir au loin je ne sais où alors que je me retrouve devant l'attraction toute seule comme une conne. J'avance doucement essayant de le retrouver, c'est une blague j'espère ! Il me laisse en plan sans explication. Il a vu quoi ? Il est parti faire quoi ? Un ex qui est capable de gâcher ce moment.C'est obligé, je m'en doutais que c'était trop beau pour être vrai, il y a toujours une histoire avec une fille, ex ou pas.

Je me décide alors de me diriger vers la sortie, déçue.

Sauf qu'une main m'attrape le visage me cachant la vue.

- Alors tu allais partir sans moi ?, lance cette voix que je connais par cœur maintenant.

- Qu'est ce que tu foutais ? Tu m'as laissé en plan, rétorqué-je essayant de me débattre et de me retourner pour le voir.

 -Chuuut, me souffle-t-il à l'oreille.

Son souffle chaud me donne des frissons alors plus prononcé que les autres fois, autant que sa voix. Il est très proche de moi, incapable de répondre, je me laisse faire. Il me retourne vers lui laissant sa main me cacher les yeux.

- C'est bon, tu peux regarder, me dit-il alors qu'il enlève sa main et que mes yeux étaient toujours fermés par réflexe.

J'ouvre les yeux et je vois un gros panda en peluche qui fait près de 1m50 de hauteur, putain j'adoooore! Et un gros cornet de churros qu'il me tend. J'en avais trop envie en plus.

- Putain, je croyais que tu allais vraiment pas revenir. Je te trouvais plus après.

- Je ne te ferais jamais ça Maria.

Dès qu'il a prononcé mon nom, le moment devenait de plus en plus intime. Son regard protecteur posé sur moi me touche tellement, il est vraiment attentionné envers moi.Beau et touchant. Il est parfait.

- Alors maintenant que tu as compris ce que j'ai été faire pour toi, tu m'en veux plus ?

- Non, déjà oublié, lui dis-je grand sourire.

- On va se posé sur le banc là bas.

Je le suis alors qu'il s'y dirige. Un beau devant un stand de confiserie, encore des churros, des beignets et pleins de bonbons, faut que j'en ramène à l'appart, les filles vont se régaler. Je m'assoie alors à côté de lui, il me tend la peluche presque aussi grande que moi, je me sens ridiculement petite putain. Les autres nous regardent, les enfants admirent celle-ci tandis que les filles de mon âge jalousent. Je la pose sur le côté tout en la maintenant.

- Allez pioche. 

- Merci, me servé-je en prenant un churros rempli de sucre.

C'est vraiment parfait. Tout ce qui se passe avec lui ressemble à un rêve, je n'arrive pas à y croire. Ce n'est pas réel et pourtant...si. Est-ce enfin à mon tour de vivre une belle histoire d'amour ?

Cruels intentionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant