Chapitre 43

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Nous nous arrêtons derrière des arbres dans le jardin d'une résidence. L'heure tourne et nous n'arrivons plus à reprendre notre souffle, alors qu'on sait qu'on va devoir repartir très vite.

- Il faut qu'on demande de l'aide, la police ne se manifeste toujours pas, rentrons, ils vont nous aider !

- Sophie, il est hors de question qu'on m'aide d'autres personnes en danger, lui répondé-je essoufflée.

Elle confirme ce que je dis en hochant la tête. Elle n'a pas tort, mais il est imprévisible, il est calculateur, et je ne veux pas d'autres victimes. D'ailleurs, qui voudrait nous aider au point de mettre leur vie en danger ? Cette maison abrite sûrement une famille dont les parents protègent leurs enfants comme tout parents.

- Mariaa !

Sa voix nous fait reculer. Elle est rauque, puissante, il est tout près.

- Vite !, me metté-je de nouveau à courir dans la direction opposée.

- Jason m'a répondu, la police de la ville est en route Maria, m'informe Steph en train de courir à côté de moi.

- Super.

- Il faut qu'on se sépare je crois.

- Comment ça 

- Ils vont venir chez toi mais y'a personne, il faut que quelqu'un y retourne pour leur dire où vous êtes, propose-t-elle.

- Mais non faut pas se séparer, surtout toute seule, intervient Sophie terrifié.

On se cache de nouveau derrière une maison, le temps de reprendre notre souffle et de discuter de ça.

- Sophie, tu viens avec moi. Les parents de Maria vont s'inquiéter, ils vont bientôt rentrer. Les flics auront besoin de savoir ce qui s'est passé. Maria et Julie, vous restez ensemble et vous le semez.

Je marque une pause et réfléchis,alors que Sophie refuse, hoche la tête de gauche à droite, elle est perdue et proche de la crise d'angoisse.

- Sophie, calme toi, Steph a raison, vous allez rentrer chez moi, tout fermé à clefs et tout ira bien. Contrôle ta respiration. Vous serez en sécurité là bas, c'est moi qu'il veut, même s'il vous voit, ce n'est pas vous qu'il va suivre d'accord ?

Je la rassure comme je peux, elle reprend doucement son souffle et acquiesce finalement de la tête.

- Allez, tu es forte Sophie, tu vas y arriver, je suis là, continue Steph en lui prenant la main et l'emmenant dans une autre direction.

- On prend ce chemin là nous, propose Julie.

- Je te suis.

Nous repartons, et en enchaînant les grillages et les barrières, nous nous retrouvons dans un champs, où nous sommes malheureusement plus visible pour lui.

- Il faut qu'on traverse et que nous atteignons le jardin de la maison là bas. Je ne sais pas où ça mène mais il a l'air d'être loin dernière nous, il ne saurait pas où on est allé.

- Je te fais confiance Julie.

- Il faudra que tu laisses tomber quelque chose qui t'appartient, ta veste par exemple. Non plutôt, au milieu du champs, on la lancera à l'opposé de notre chemin.

- Je vois ce que tu veux, allez perdons pas de temps.

***

Nous avons réussi à le semer, ses cris n'existent plus et aucun bruit de pas nous parvient. Trois voitures de polices sont garées devant la maison, nous nous arrêtons avant de courir vers la maison. Nous avons réussi à retrouver la route jusqu'à la maison. Mes parents sont là également, je n'attends plus et je fonce. Tout le monde est à l'intérieur. Une fois la porte passée, la première chose que je vois ce n'est pas l'absence de mes parents, ni la dizaine de policiers équipés, c'est Stéphanie assise sur une chaise les mains sur son visage. Je reste à l'entrée, immobile, comme si je sentais que quelque chose n'allait pas. Julie rejoint Steph et quand celle-ci lève la tête, des larmes inondent ses joues. Puis ma mère descend des escaliers et court dans mes bras.

- Oh ma chérie, tu es là, on a eu tellement peur, me serre-t-elle me privant d'oxygène. Je suis désolée ma chérie, se met-elle à pleurer.

- Ne soit pas désolée, ce n'est pas de ta faute.

- Non, non, ce n'est pas ça, me dit-elle se séparant de moi.

Elle se réfugie dans les bras de mon père dont le regard me disait également "je suis désolée". Lui n'avait pas l'air de vouloir me prendre dans ses bras, content de me revoir. Cette intuition que quelque chose n'allait pas quand j'ai franchi la porte est confirmée. Je ressens une pression au niveau de la poitrine qui risque de m'étouffer si je ne la contrôle pas. Les choses ne s'arrangent pas n'est ce pas ? Quand on croit avoir échappé à une situation, une autre plus grave arrive.

Steph se lève, les yeux humides, elles'approche de moi. Et à son tour, elle me serre dans les bras.

- Maria, sanglote-t-elle. Il a Sophie.

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