Chapitre 30

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Les vacances d'été sont terminés, ça a passé à une vitesse folle, après mon hospitalisation, qui n'a été que de courte durée finalement, j'ai retrouvé ma famille.J'en avais besoin. Les filles m'ont harcelé tout l'été, je leur manquais autant qu'elles me manquaient. Mais avec toutes les épreuves que j'avais vécu, je voulais absolument retrouver mon petit cocon et ma petite famille. Ça été merveilleux, malgré les tonnes de questions qui m'ont posé parce qu'il sentait que quelque chose n'allait pas, j'ai passé de très bonnes vacances. C'est vrai,j'étais souvent absente, j'étais parfois déconnectée de la réalité. Mes pensées divaguaient et je n'arrivais pas à faire le tri.

La rentrée est dans une semaine, j'ai encore un peu le temps de profiter. Mes valises sont prêtes, je vais retrouver mes beautés. Et je crois que trois moins sans se voir, ça va être plus qu'explosif. J'ai vraiment besoin de ça, leur bonne humeur, leur conneries et leur soutien, rien de mieux que de terminer les vacances ainsi. Je descends ma valise avec l'impression que je vais louper une marche à chaque fois. Tout le monde m'attend en bas et mon cœur se serre, je veux devoir les quitter, encore une fois,je déteste les au revoir, encore plus quand c'est avec les personnes que j'aime le plus au monde.

En réalité, je n'avais repris aucune affaire pour le retour à la maison, mais quand je suis rentrée et que j'ai vu ce qui restait dans mon armoire, je me suis jurée que j'allais repartir avec une grosse valise complète et ça n'a pas échappé à mon père :

- Avec tout ce qu'on a ramené à ta première rentrée, tu as encore besoin d'autant d'affaires ?

- Tu ne sais pas ce que c'est d'être une fille papa.

Ma mère et ma sœur se mettent à rire car elles comprennent ce que je veux dire. Mon père roule des yeux,désespérée de n'avoir que des nanas chez lui. Je souris de plus belle, mais une larme s'échappe alors.

- Oh ma chérie, non ne pleure pas, me console ma mère me prenant dans ses bras.

Mon père et ma sœur la suivent. Et je me mets à pleurer de plus belle. J'ai une famille exceptionnelle,remplie d'amour et je me suis rendue compte cette été qu'une année loin d'eux c'était dur quand même. Mais je ne vais pas finir ma vie chez mes parents, faut que je prenne l'habitude.

Je suis tout de même contente de retrouver mes amies. C'est une nouvelle année qui commence qui va être rude, je pense que les cours vont être de plus en plus intense, alors il va falloir que je double d'efforts. Mais je me rassure sur le fait que Steph va nous pousser à nous amuser et décompresser, elle est la première pour ça. J'ai hâte. Espérant que cette année soit meilleure !

"Nous sommes à l'entrée de ton village, on arrive ma chérie!"

Voilà, dans quelques minutes, je retrouve mes acolytes. C'est elles qui viennent me chercher. Elles sont restées toutes les trois ensemble tout l'été, elles ont passé quelques semaines chez l'une et chez l'autre pendant le mois de Juin et Juillet. Et Août, elles sont rentrées à l'appartement. Elles m'ont proposé mais je voulais vraiment profiter de mes parents et ma sœur.  

- Allez, elles arrivent, soufflé-je attristée.

- Nous sommes fiers de toi Maria, continue comme ça, tu vas réussir j'en suis sur et tu sais que tu peux venir nous voir quand tu veux, s'il faut je viens te chercher, ce n'est pas parce que tu es loin que tu dois rester toute une année sans nous voir idiote, me lance mon père tout aussi touché par mon départ.

Nous nous reprenons tous dans les bras quand j'entends le klaxonne d'une voiture. Elles sont là. Mon père prend la valise et nous sortons tous devant la maison. Je ne fais pas les présentations, car ils se connaissent déjà, même s'ils ne se sont pas vu très longtemps, ils se sont tout de suite appréciés,c'est l'avantage d'avoir une famille formidable, et des copines comme elles !

L'heure du départ a sonné, nous sommes restés de longues minutes à parler de tout et de rien,surtout Steph évidemment. Mais si nous voulons pas rentré trop tard, va falloir qu'on démarre. Steph klaxonne de nouveau et on fait tous signe. La vitre baissée, je leur envoie un baiser, larme à l'œil. C'est vraiment dur.

- Allez, Julie, tu fais le Dj, lance Steph à côté de moi.

Sophie au volant pour les premières heures, je prends le relais après. Julie sort une pochette rempli de CD. Nous optons rapidement pour le dernier album de Beyoncé. Nous voilà chanter et danser comme des folles, j'ai retrouvé mes rayons de soleil, ça fait un bien fou.

Mais quelque chose m'inquiète.

Pendant toute la route, une boule au ventre ne me quitte pas. J'essaie de ne pas y penser mais je connais la raison. J'ai peur. J'ai peur de retourner là bas.

Cruels intentionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant