Chapitre 42

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Julie, Sophie et Steph sont restées plus longtemps que prévu, c'est leurs derniers jours. Et pour ça,elle veut qu'on en profite un maximum, mais je suis encore faible.Alors comme on a la maison rien qu'à nous pour toute la journée avant qu'elles prennent la route, elles ont décidé de tout faire ici. En commençant par une commande de pizzas et pour le reste de la journée, des tonnes et des tonnes de gâteaux fait maison : cookie, cupcake, moelleux, tartes et j'en passe. Elles ont fait les courses avant que je me réveille ses cachottières. Etant donné que je n'ai pas de place dans la chambre pour qu'elles y dorment, je n'ai rien vu venir. Heureusement que la chambre d'ami est assez grande et sans bazar pour y avoir installé plusieurs matelas pour elles.

On s'installe devant la télé avec un saladier de bonbon, un autre de chocolat et les petits gâteaux fait avec amour par mes petits diablotins. On arrivera jamais à manger un truc de chaque je suis sûre, mais c'est l'attention qui est là. On va faire une crise de foie.

- Heureusement que vous avez un lave vaisselle, souffle Steph.

Je confirme, elles ont mis une sacrée pagaille dans la cuisine.

- On se matte quoi ?, commence Sophie la bouche pleine et la dernière à s'installer.

- On peut se faire une partie de Just dance plutôt, suggère Julie.

- C'est tentant mais je ne sais pas si c'est raisonnable pour moi.

- C'est vrai, tu es déjà assez fatiguée.

- Un jeu de société avec une série, ou de la musique, continue Sophie.

- Attends, je dois en avoir pleins dans l'armoire là.

Je prends un chocolat praliné blanc avant d'y aller. Mon préféré, je m'arrête sur le chemin tellement c'est bon, je savoure.

- Incroyable, l'effet qu'un simple bout de chocolat peut faire, balance Steph amusée.

- J'avoue !, lui répondé-je comme surprise.

J'ouvre l'armoire et en effet, il y a au moins 8 boites de jeux de société, de quoi faire.

- Tenez. Et sinon, musique ou série ?

- Musique moi je dis ! C'est mieux pour l'ambiance, on sera jamais concentré sur le jeu si on met un série, ou le contraire, explique Sophie.

- Bien vu. Alors vous-voulez quoi ?

- Une musique qui bouge.

Le téléphone est relié à la télé,je mets une de nos musiques préférés. Hey ho de Tragédie. On aime pas mal les musiques de notre tendre enfance.

- Pictonary !, crie So soudainement.

- Tu vas bien sinon ?, la taquine Steph.

- Mais j'adore ce jeu, ça va être drôle, alors qui se met avec qui ?

- On va séparer les sœurs jumelles je crois non ?, continue Steph en me regardant.

- Allez, je me mets avec Juju, lui répondé-je contente d'être avec des amies plus que formidables.

Nous nous installons sur la table face à nos adversaires. Je vais chercher du papier et des stylos et comme tout ce sucre me donne soif, je vais chercher également des verres et les bouteilles qu'elles ont ramené.

- Voilà, je crois qu'on a tout.

- Heureusement que la table est assez grande pour tout accueillir, raconte Sophie en n'oubliant pas de piocher dans le saladier de bonbons, satisfaite.

La partie commence. Et les éclats de rires remplissent la pièce. Je ne sais pas ce que je ferais sans elles. Elles étaient aussi surprise et triste quand elles ont appris que j'avais fait une fausse couche. Elles ont conclut très vite aussi que j'avais été abusé par John. Elles n'en revenaient pas,elles m'ont fait la remarque de ne pas leur avoir dit évidemment. Et mes parents, eux, je n'ai pas les mots, ils n'osent même plus me regarder, je ne sais pas ce qu'ils pensent, mais ça m'effraie.Depuis que je suis rentrée de l'hôpital, mon père n'a jamais été aussi froid et impassible. Ma mère, quant à elle, elle se montre tellement distante. Elle a perdu sa joie de vivre, son sourire me manque tellement. Ma sœur est toujours la même, elle me regarde comme si j'étais fragile comme du verre, personne ne lui a dit. Je crois qu'ils m'en veulent beaucoup, parce que si je n'avais pas fait cette fausse couche, eux aussi, n'aurait jamais su ce qui m'était arrivé. Les infirmières et les médecins ne sont jamais rentrés dans les détails. Mon dossier médical, je ne l'ai pas dans mes mains, alors mes parents encore moins. Secret professionnel il me semble, même pour les plus proches quand tu es majeure.

Cruels intentionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant