Chapitre 12

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Il a préparé son plat avec amour, une viande tellement tendre et des légumes bien assaisonnés. Je savoure chaque fourchette. Je m'en rends compte très vite que son regard est posé sur moi depuis le début du repas, d'une douceur jamais vu. Et je pense qu'il sait ce qu'il fait.

Une fois finie, je me lève pour commencer à débarrasser alors qu'il me prend la main pour m'arrêter aussitôt.

- Laisse, je le ferais plus tard, dit-il me dirigeant vers le salon. Installe toi.

Le canapé est tellement immense, je n'arrive pas à choisir la place qui pourrait être la plus confortable. Je me décide au hasard, en face de la tête, qui ressemble fortement à un home-cinéma. La cheminée à côté me donne envie d'être en hiver sous -4°C. Il me rejoint sur le canapé après posé un plat avec pleins de viennoiseries pour le dessert.Décidément, je vais prendre 10 kilos au bout d'un mois avec lui.

- Sers-toi, me sourit-il.

Il est tellement à l'aise avec moi alors que pour ma part, j'ai l'impression d'être tendue depuis le début. Je sens tous mes muscles s'endurcirent, ils finiront par me quitter tellement ça devient douloureux. Et ne parlons pas de mon ventre qui me fait ressentir dix milles sensations différentes à la seconde.

- Tu vas bien Maria ?, me demande-t-il soudainement.

- Oui, pourquoi ?

- Je ne sais pas, tu as l'air ailleurs.

- Non au contraire, ça ne pourrait pas aller mieux. C'est parfait même.

- On dirait qu'on n'a jamais pris soin de toi.

- Comment tu vois ça ?

- Je ne sais pas l'expliquer, je cerne assez vite.

- Franchement, tu te trompes. J'ai été une enfant gâté pourrie par mes parents et m'ont toujours donné l'amour qu'il me fallait.

- Je parlais de tes anciens petits copains.

- Qui te fait dire que j'en ai eu ?

- C'est vrai. Mais tu en as eu au moins deux.

- Arrête ! J'ai l'impression tu me connais plus que moi même.

- Je suis très fort à ce jeu là, me taquine-t-il.

Alors pas de soucis, tu me lances un défi, je l'accepte volontiers, on va voir si tu es aussi fort que tu le prétends, prétentieux.

- Ok, ma couleur préférée ?, commencé-je la partie.

- Tu veux vraiment jouer à ça ?

- C'est toi qui a commencé.

- Alors, tu aimes beaucoup le noir, mais le rouge te correspond plus, même si tu oses rarement le porter.

Je reste bouche bée mais essaie de ne pas le montrer, il a totalement raison. J'adore le rouge et encore plus m'habiller de cette couleur mais je n'ose jamais de peur de me faire trop remarquer et juger, car c'est une couleur qui attire vachement l'œil. C'est intéressant.

- Mon plat préféré ?, continué-je dans la même lancée.

- C'est plus difficile ça. Je suis persuadé que tu aimes les plats épicés mais en ce qui concerne ce que tu préfères, je pense c'est plus dans la simplicité, je dirais des...umh, réfléchit-il tout en me perçant du regard à tel point que je pourrais croire qu'il pénètre mon âme en guise de trouver sa réponse,...des tagliatelles au saumon tout simplement !

- Putain !, crié-je sans m'en rendre compte sur le coup.

- Oula, quelle vulgarité venant d'une si jolie fille.

- Comment tu fais ?

- Alors j'ai raison ? Je t'ai dit que j'étais le plus fort.

- Ma musique préférée ? Impossible que tu trouves.

- Je connais ton groupe préféré pour commencer.

- Ah ouais ? J'écoute.

- 30 seconds to mars et si je devais deviner je dirais que ta préféré est Hurricane.

- Egalité avec From yesterday mais tu as raison, je suis bluffée, m'avoué-je vaincue. C'est limite flippant, on dirait que tu travailles pour la CIA et que tu connais mon dossier sur le bout des doigts.

- Qui sait, tu as peut être ce talent caché de trouver qui je suis réellement.

- C'est un défi ?

- Non je te taquine.

Je souris face à notre petit moment de complicité. Mais d'un côté en y pensant, c'est particulier de rencontrer quelqu'un qui te connait aussi bien en si peu de temps.Surtout que ce n'est pas des choses que je lui ai dit. Enfin, je me sers une deuxième fois de ces magnifiques petits gâteaux fait maison tellement délicieux, je savoure chaque bouchée. Et lui fait de même.

John se met à rire alors que je finis mon chou à la crème.

- Quoi ?, lui demandé-je alors.

- Je ne sais pas comment tu as fait, mais tu en as partout.

- Hein ?, commencé-je à avoir honte.

Je vérifie ses dires grâce au reflet de mon téléphone et en effet, je me retrouve avec de la chantilly et du chocolat sur le nez. Le chou était énorme aussi !

- Attends, me dit-il s'approchant de moi.

D'un geste doux, ses doigts m'effleurent pour tout enlever. Il sourit face à la situation alors que je suis gênée d'avoir mangé comme une cochonne devant le garçon qui me plait énormément. Une fois avoir tout frotté, ils'approche davantage de moi. Mon corps se met à frissonner de haut en bas, est-ce le signal d'alerte ? Je devrais partir en courant peut être. Bordel non Maria, tu n'as jamais été autant attiré par un mec et en plus, c'est réciproque.

- Maria, prononce-t-il alors que quelques centimètres seulement nous sépare.

- Oui ?

- J'ai envie de t'embrasser, depuis le premier jour que je t'ai vu en fait.

- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

- Parce que je ne veux pas de baiser volé, je veux que tu en aies envie également.

 - J'en ai envie, lui dis-je enthousiaste et stressée.

Quelques secondes a suffit pour que John approche ses lèvres des miennes. L'un des baisers le plus doux et les plus voulu de toute ma vie, je n'arrive pas à y croire, ses lèvres sont tellement douces. Ce baiser dure et pourtant j'ail'impression que ce n'est pas assez, j'en veux encore. Par chance, il m'embrasse de nouveau, plus longtemps et langoureusement. Mon corps entier alors réagit. J'ai envie de lui, comme je n'ai jamais autant désiré quelqu'un. Tout ce que je ressens ne peut pas être réel,c'est magique, c'est surnaturel. Je me laisse guider par ses baisers et ses gestes, je vais devenir folle. Son contact me rend folle.

Nos lèvres se quittent en un grand souffle, comme si ce désir nous avait tenu en apnée. Incroyable. Je lis à travers son regard tout le désir qu'il le consume, je me sens responsable et j'aime ça. Jamais j'ai désiré à ce point et jamais on ne m'a désiré de la sorte. Une passion est entrain de naître et je ne sais pas où cela va me mener, mais ça m'effraie.

Cruels intentionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant