Chapitre 24

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Il descend de la voiture très vite et claque la porte. Une fois que je claque la mienne, il ferme la voiture et rentre dans la maison en trombe. Putain, ça ne l'a pas calmé du tout la route, j'ai l'impression c'est pire. Elle va être encore génial la soirée. Je veux bien qu'il soit jaloux ou possessif mais sans excès. Et ça c'est tout lui, il n'agit jamais dans la modération. Je ne suis pas ce genre de personne et faut qu'il comprenne que ça ne va pas durer longtemps entre nous s'il change pas de comportement. Ça va trop loin pour si peu.

- John, s'il te plait, calme toi, faut qu'on parle, parce que ça va trop loin pour rien du tout.

Il se retourne vers moi et son regard est pire que d'habitude, mes mots n'arrangent pas les choses, au contraire, ça empire. Quelle boulette !

- T'es vraiment trop conne ma parole ! Si une fille me faisait du rentre dedans, tu réagirais pas toi ?

- Pas aussi excessivement, je te fais confiance en plus de ça.

- Ce n'est pas une question de confiance putain Maria ! C'est une question que ce mec te dévorait des yeux, que devant mes yeux il montrait que tu lui plaisais et qu'en plus de ça, il avait sûrement des pensées que je ne veux même pas imaginer.

- Mais John, tu ne comprends pas que je m'en fou, que tu vas trop loin, que je t'aime et que je suis avec toi. Je veux bien comprendre que ça te fasse chier ou autre, mais arrête d'aller aussi loin pour ça, j'arrête pas de te prouver que je t'aime et que ça m'est égal ce que pense les autres, alors ça devrait l'être pour toi. Il n'y a que toi et moi John. S'il te plait.

Il serre de nouveau ses poings et son souffle est de plus en plus irrégulier. Je commence à me dire que plus j'ouvre ma bouche pour le calmer et le rassurer, plus j'envenime les choses. Je nourris sa colère sans m'en rendre compte, enfin maintenant si. Mais je ne peux pas lui laisser me parler ainsi.

- Tu n'essaies pas de comprendre ce que je ressens, je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces, moi aussi je t'aime Maria, et je ne peux pas accepter que quelqu'un te veut à part moi et je pense que si tu tenais à moi autant que je tiens à toi, que tu vivais le même genre de situation par rapport à moi, tu réagirais de la sorte.

- Mais non, parce que je suis sûre que je peux te faire confiance, alors certes, je ferais comprendre à la fille qu'elle dégage mais je m'emporterais pas comme tu le fais.

- Alors tu comprends rien bordel !, hurle-t-il tout en balançant la lampe qui était posé sur une table de chevet.

Elle finit à terre en plusieurs morceaux. Le visage de John change, ses traits deviennent sévères,son regard est aussi noir que le charbon. A cet instant même, il me terrifie. Je n'ai pas d'autres mots. Et avoir autant peur de la personne qu'on aime, ce n'est pas normal. Je ne sais plus quoi dire pour le calmer, je crois la meilleure solution c'est que je me taise.Je le vois tourner sur lui même comme s'il cherchait quelque chose.Je fais tout pour le comprendre, mais là, effectivement, j'ai du mal.

- S'il te plait, John, regarde moi et calme toi, on va trouver une solution, je ne veux pas qu'on vive ça à chaque fois, je veux que ça aille entre nous, essayé-je de me plier pour que ça s'arrête.

Si je dois en passer par là, je peux essayer. Mais faut que les résultats soient là. Je m'approche alors de lui espérant pouvoir le prendre dans mes bras.

- Putain Maria !, crie-t-il en me saisissant les poignets violemment. Arrête ! Arrête de suite avec tes paroles en l'air, t'es comme les autres, ça te plait de plaire, tu voulais te le faire n'est ce pas ?

Je ne comprends rien de ces paroles,mais où va-t-il ? Comment il peut dire ça, ne serait-ce que de le penser ? Ce n'est pas possible. Et bordel, il me fait mal !

- Lâche moi s'il te plait, tu me fais mal John !

- Réponds moi ! Tu voulais te le faire ?

- Mais non John, tu deviens fou, jamais je te tromperais, ça me traverse même pas l'idée.

- Espèce de menteuse.

- Mais John arrête !

Et là, sans que je le vois venir, John me frappe au visage. Une douleur saisissante me parvient au visage.Qu'est ce qui m'arrive ? Je veux me réveiller, pourquoi ce cauchemar me semble si réel ?

- Espèce de pute !, entendé-je de sa part.

Des bruits de verre contre le sol se font entendre, il est entrain de tout casser. Et je remarque que je suis au sol. Il m'a frappé d'une telle force que j'ai été propulsé. Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer. John! Il vient de me frapper ! L'homme que j'aime, qui est si doux et attentionné avec moi ? Non ce n'est pas possible. Je le reconnais pas, jamais il m'aurait fait de mal. Et pourtant, je le sais, je ne suis pas en train de rêver !

Je reste à terre et regarde le désordre qu'il commet. Les injures envers moi fusent dans l'air.Comment s'est possible qu'on en soit arriver là ? Je suis totalement perdue. La douleur me frappe encore au visage. Je ne sais pas comment réagir face à une telle violence, inattendue.

Je jure entre mes dents de se calmer,mais rien à faire. Il s'approche à grand vitesse de moi, je commence à trembler et même à fermer les yeux, j'ai à présent terriblement peur de lui.

- Lève toi !

J'exécute, parce que je n'ai pas le choix, ce serait pire. Je veux rentrer, je veux quitter cette maison le plus vite possible.

- Tu vas te laver et tu vas te coucher tout de suite. Dépêche toi.

Le ton est sec mais il ne hurle pas. Je ne rétorque pas de peur de me prendre à nouveau un coup. Je monte alors me laver. Il ne me suit pas, je suppose qu'il veut rester seul,qu'il va ranger le désordre qu'il a mis ou sortir dehors comme la dernière fois. Il aurait dû le faire avant. Je prends mes affaires et me retrouve dans la salle de bain. Je fais couler l'eau le temps qu'elle chauffe et que je me déshabille. Puis je me regarde dans le miroir et là, je réalise vraiment ce qui s'est passé. De mes doigts, je touche ma joue, là où il m'a frappé. C'est trop, sur le coup, je n'avais pas remarqué l'ampleur de ce qu'il avait fait. Mais là, la réalité me frappe également au visage. Je ferme la porte à clefs et me colle contre celle-ci, je m'effondre en larmes sur le sol, complètement tétanisée et blessée.

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