Chapitre 17

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Les jours passent et comme promesse dite, promesse tenue. Tous les soirs après les cours, j'ai retrouvé John. Et c'était comme si rien ne s'était passé. Comme si sa crise de panique me concernant n'avait jamais existé. Je n'arrête pas d'y penser par contre, et je trouve ça touchant quand même qu'ils'inquiète pour moi de cette façon. A part mes parents, on ne me l'avait jamais fait. Mes anciens petits amis ne se préoccupaient pas de ce que je faisais, de toute ma vie d'ailleurs.

Et voilà déjà la semaine finie, le weekend avec lui peut commencer et d'après ce que j'ai compris, il a prévu des tonnes de choses. Je ne doute pas de lui.

Il m'attend en bas. Je me dépêche de dire au revoir à mes copines d'amour et je file avec difficulté vu le poids de ma valise qui dépasse le mien je suis sûre.

- Dit donc, c'est une valise de 3 mois ça j'espère ?, me lance-t-il dès qu'il me voit.

- Non de deux jours, haussé-je des épaules.

- Je suis déçu.

Avec sa moue qui lui va à la perfection, je craque. Je laisse tomber ma valise sur le bas de la porte et saute à son cou pour l'embrasser, tel une excuse. Une fois lui avoir dit bonjour comme il se doit, il se précipite pour prendre ma valise, avec du mal également, pour la mettre dans la voiture.

- Tu as mis quoi là dedans putain ?

- Des vêtements et tout ce qui faut pour bien me pomponner.

- Je crois qu'il va falloir qu'on achète tout en double pour que tu n'es plus à te promener avec tout ça.

- Mais non, ce n'est pas si grave.

- Ce sera moins chiant.

- Oui mais bon. Allez on y va, sourié-je alors pour enfin le faire décoller.

Une fois arrivés, il pose sa valise dans la chambre, tout aussi immense que la maison. Même le lit, on pourrait y dormir à 4. Je ne sais toujours pas comment il fait pour se payer tout ça, même après un héritage, c'est fou.

- Je ne veux pas abuser mais j'espère que dans cette grande valise tu as bien une tenue pour un restaurant ce soir.

- Attends, un restaurant comme la première fois, classe, dont toutes les femmes portaient une robe d'un grand couturier ?

- Dans toutes les tenues, tu es resplendissante de toute façon, me dit-il caressant ma joue du bout des doigts. Habille toi comme tu veux et oui, dans un bon et beau restaurant.

- Alors je vais commencer à me préparer maintenant.

Il me laisse tranquillement aller dans la salle de bain de la chambre avec ma valise. J'ai pris des tonnes de tenue pour n'importe quelle situation. Vu qu'il m'avait prévenu qu'on allait faire pas mal de trucs ce weekend. Alors je l'ouvre et hésite longuement avant d'opter pour une robe longue grise pailletée et moulante, fendue sur le côté droit de la robe, laissant apparaître ma jambe. A vrai dire, c'est celle de Steph, mais elle me l'a prêtée. Elle va rendre folle John j'en suis persuadée.

Je commence à me préparer,choisissant au passage des escarpins noires à talons aiguilles assez haut, qui affinera ma silhouette encore plus.

Une fois prête, je descends le rejoindre. Toute en élégance, j'ai bien envie de le rendre dingue je l'avoue. Je me reconnais plus, depuis quand je suis aussi allumeuse ? Depuis que je connais l'extase en fait. Ça, on ne peut pas lui enlever. J'abuse, faut que je me calme. Il m'attend, vêtu d'un costume très classe, la veste sur son épaule, adossé sur la table de cuisine, il est toujours aussi sexy.

- Mon dieu Maria...Tu es...magnifique. En fait, non, tu es plus que ça mais aucun mot existe pour te décrire à ce moment précis.

- Merci, répondé-je gênée ne prenant pas l'habitude de tous ses compliments.

Il me regarde de haut en bas, je me sens comme une proie face à son prédateur. J'aime plutôt l'idée.Puis son regard croise le mien enfin.

- Je crois qu'on va arriver au restaurant plus tard que prévu.

- Pourquoi ?, lui dis-je naïvement.

Il ne me répond pas mais quand il se met à sourire, je comprends tout de suite l'idée qu'il a derrière la tête. La robe a fait l'effet espéré. Je me recule doucement quand je le vois venir. Et très vite, je suis assise sur la table en marbre de la cuisine, aussi froide que la première fois.

Cruels intentionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant