Chapitre 22 - Le diagnostic

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Henri : Je suis le médecin jusqu'à la chambre de Lyla. Elle est allongée et toute pâle. J'ai mal pour elle. Je me mets à ses côtés et je lui prends la main. Elle me regarde avec un petit air triste. Je lui souris pour la rassurer.

Le médecin : J'ai les résultats de vos examens, Madame De Lorenzi.

Henri : Alors, Docteur ?

Le médecin : Madame De Lorenzi, je dois malheureusement vous annoncer que vous souffrez d'un lymphome non Hodgkinien.

Henri : Lyla est hébétée. Elle ne réalise pas ce qu'il se passe. Par contre, je comprends que c'est grave. Je suis très inquiet. Merde ! On avait tout pour être heureux et voilà que ce truc nous tombe dessus !

Henri : De quoi s'agit-il ?

Le médecin : Il s'agit d'une leucémie. C'est une prolifération de cellules sanguines non matures...

Henri : J'interromps le médecin. Il faut que Lyla guérisse. Je ne peux pas vivre sans elle. Je ne le pourrais pas...

Henri : Mais ça se guérit, n'est-ce pas ?

Le médecin : Il va nous falloir des examens complémentaires mais les chances de survie sont bonnes, en général. Je vais vous laisser et nous nous reverrons un peu plus tard pour faire le point.

Henri : Merci Docteur.

Henri : Le médecin sort et nous laisse seuls. Je regarde Lyla. Elle est sous le choc. Il me semble qu'elle est encore plus pâle que tout à l'heure. Je m'assois sur le lit près d'elle. Je lui caresse la joue pour qu'elle revienne à la réalité. Elle relève son regard vers moi. Elle a les yeux remplis de larmes.

Lyla : Je suis désolée...

Henri : Elle éclate en sanglots. Je la prends dans mes bras pour la rassurer. Je lui parle doucement et je lui caresse le dos. Tout son petit corps tremble contre le mien. Je resserre mes bras autour d'elle pour lui montrer que je suis là pour la protéger. Je lui dis que nous serons tous les deux à nous battre contre cette maladie et que nous surmonterons cette épreuve ensemble. La porte de la chambre s'ouvre. Je ne bouge pas.

Antoine : Alors ?

Henri : Papa, Lyla souffre d'une leucémie. Il faut faire des examens supplémentaires.

Antoine : Quelle malédiction ! Comment est-ce possible ? Il y a quelques jours, tout allait bien et en deux jours... Non, ce n'est pas possible. Les médecins se sont trompés ! S'il faut, on change Lyla d'hôpital. Je vais faire marcher mes relations pour qu'on lui trouve les meilleurs spécialistes. Il faut prévenir les parents de Lyla. Oh mon Dieu !!!

Antoine : Mes enfants, nous allons attendre les nouveaux tests et nous aviserons.

Henri : Merci papa.

Lyla : Je suis désolée, Antoine.

Antoine : Désolée de quoi ?

Lyla : De vous faire subir tout cela...

Henri : Lyla enfonce sa tête contre mon torse et elle se remet à pleurer. Son petit corps est secoué par les sanglots qu'elle déverse sur mon t-shirt. Je lui caresse le dos et je pose ma joue sur sa tête pour être encore plus protecteur. Cela l'apaise. Elle reste blottie dans mes bras.

Henri : Papa, je pense qu'il faut prévenir Caroline et Albert. Lyla va avoir besoin d'eux aussi.

Antoine : Je m'en occupe.

Lyla : Merci.

Henri : Lyla a soufflé ce merci sans bouger de sa position. Elle a resserré son étreinte lorsque j'ai levé ma tête pour m'adresser à mon père. J'ai immédiatement reposé ma joue. Elle s'est détendue de nouveau. Je suis là pour elle. Je l'aime tellement. Ce n'est pas juste ce qu'il lui arrive. Pourquoi elle ? Elle est douce et gentille et il faut qu'il lui arrive cette maladie. C'est injuste. Je voudrais crier ma colère mais ce n'est pas le moment. Il faut que je sois fort pour elle. De toute façon, il faut attendre la suite des examens pour en savoir plus. Nous restons ainsi jusqu'à ce que les parents de Lyla arrivent.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant