Le secret d'Henri

Chapitre 37 - La réconciliation

Jay : Je lui retire son masque. Je me perds dans son regard ou plutôt, je m'y noie. Les couleurs chatoyantes de ses yeux me font un effet, que je n'avais pas encore connu. Je suis en apnée devant une telle beauté. Je suis bien. Mais que m'arrive - t - il ? Pourquoi ressens - je des sensations et des émotions aussi fortes ? Je suis heureux et perdu en même temps. Je ne comprends pas ce dilemme en moi.

Mon stress est en train, néanmoins, de redescendre. Comment ai - je pu me laisser aller ainsi ? Je suis déboussolé. Ce n'est pas moi. Je ne me reconnais plus. Et pourtant, je me sens vivant, aimé et beau. Ca fait beaucoup de bien après ce que je viens de vivre ces derniers jours. Contrairement à ce qu'il serait normal, je ne me sens pas coupable. J'ai envie de recommencer. Dans ses yeux, je sens le désir aussi. Je ne suis plus capable de résister et d'ailleurs, je n'en ai pas envie. Grâce à elle, je reprends vie. 

Je prends ses lèvres doucement. Je les goutte. C'est un vrai délice. J'en redemande encore et encore. Elle aime cela et je le ressens. Rien que cela entraine des décharges de plaisir au creux de mon ventre. Sa langue effleure la mienne. Un doux ballet commence. Le baiser se fait plus passionné. Nos raisons nous quittent, enfin, surtout la mienne.

Je la déshabille et je la laisse quelques minutes dévêtue devant moi. Son corps est magnifique. Je retire mes habits. Je n'arrive pas à détacher mon regard de ses courbes parfaites. Le sien est rivé sur mon torse. Des frissons parcourent tout mon corps. Je me rapproche d'elle. J'ai tellement envie de sentir sa peau contre la mienne alors le l'attire contre moi. J'en perds la tête. Sa poitrine nue est une divine torture. Elle se met sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Ses seins glissent sur moi. Je suis en train de devenir fou. Son baiser est fiévreux. Elle est, comme moi, en proie à une envie irrépressible. Que m'arrive - t - il ?

Mes mains s'aventurent sur son dos. Sa peau est douce et elle accroit encore plus le désir, qui monte en moi. Elle s'accroche à ma nuque. J'aimerais tant l'étendre dans un lit pour gouter tout son corps mais ma loge est spartiate. Je la soulève et elle se love dans mes bras. Je détache mes lèvres quelques secondes pour sonder son regard. J'y lis son envie. Je ne peux pas me retenir plus longtemps. Je ne contrôle plus rien, je ne me contrôle plus. Je prends possession de ses lèvres et de son corps. Nous partons pour une deuxième envolée vers un plaisir transgressif. Dieu que c'est bon !!!!!

On frappe à la porte. Je mets plusieurs secondes à le réaliser. Qui ose venir nous déranger ? Il va falloir que je réponde mais j'ai envie de profiter encore de longues minutes voire de longues heures avec elle mais cela ne va pas être possible. Sa tête est sur mon épaule et la mienne dans son cou pour respirer son odeur. Elle est magnifique. Je m'enivre comme si... Non, je ne peux pas... Je ne veux pas penser à cela. Tout d'un coup, cela me fait mal. Si ces coups à la porte ne nous avaient pas interrompu, peut-être y aurait - il eu une troisième fois. J'ai tellement envie de cette fille. Plus de self-control, plus de raison, seulement l'envie de la faire mienne... Que m'arrive - t - il ?

Je suis plutôt raisonnable sauf depuis ce moment où elle a posé ses mains sur moi. Nous nous séparons avec tristesse. Nous nous rhabillons avec regrets. Je lui jette un dernier coup d'oeil  avant de me diriger vers la porte. Ses joues sont rosies par ce que nous venons de faire. Je pense qu'elle rougit à l'idée qu'on la trouve avec moi. Je m'en fiche car je suis, à l'instant présent, un homme heureux et comblé. Je n'imagine même pas à ce que l'on pourrait penser de moi et de cette situation embarrassante. Personne ne sera dupe après ce qu'il s'est passé face caméra même si j'ai fait partir tout le monde ... c'étaient eux sauf elle. Je me préoccuperai de cela lorsque je serai en capacité de réfléchir logiquement, ce qui n'est absolument pas le cas en cet instant. Je voulais vivre un moment d'une extrême intensité... Je crois que c'est fait... J'en aurais voulu encore plus malgré tout ! Je ne suis pas rassasié d'elle.