Le secret d'Henri

Chapitre 69 - L'année de tous les dangers

Antoine : Hélène et moi longeons la mer en silence. Je me décide à le rompre.

Antoine : Hélène . . .

Hélène : Oui, Antoine.

Antoine : Je n'ai pas arrêté de penser à ce que tu m'as dit.

Hélène : Je suis désolée si . . .

Antoine : Je m'arrête et je me mets face à elle. Je pose mes mains sur ses épaules.

Antoine : Je veux être honnête avec toi . . .

Hélène : Je ne voulais pas . . .

Antoine : Chut ! Ecoute - moi. J'ai repensé à ce que tu m'as dit et à la vie que nous avons eue jusqu'à notre divorce. J'ai eu aussi plein de souvenirs qui ont ressurgi lorsque je t'ai prise dans mes bras.

Hélène : Oh !

Antoine : Je m'interroge sur ce que cela aurait pu être si tu t'étais déclarée avant que je sois en couple . . .

Hélène : Antoine, j'avais besoin de te le dire mais je n'attends rien de plus.

Antoine : Je dois t'avouer que cela me perturbe . . . J'ai tellement espéré que tu reviennes après ton départ ou que tu me dises ce que tu viens de me dire . . .

Hélène : J'ai été égoïste et j'en paie le prix fort aujourd'hui.

Antoine : A l'époque, j'aurais, peut - être, pu être plus conciliant . . .

Hélène : Tu n'es absolument pas fautif. C'était ma décision. On ne peut pas réécrire l'histoire.

Antoine : Tu sais que je t'aimais comme un fou . . .

Hélène : Moi aussi et j'avoue qu'aujourd'hui, je ne suis pas sûre que j'aurais fait le même choix. Mais c'est aujourd'hui !

Antoine : Et aujourd'hui, que serais - tu prête à faire pour . . .

Hélène : Je t'arrête tout de suite. Tu es avec Rose.

Antoine : Mais ?!

Hélène : Je pense que tout le monde n'est pas fait pour vivre un amour comme celui que vit notre fils et notre belle - fille. Il est magnifique, il est pur . . . Le nôtre était beau mais il n'avait tout de même pas la même intensité.

Antoine : Je te l'accorde. Tu restes, néanmoins, mon premier amour . . .

Hélène : Je suis flattée mais ne remue pas le passé.

Antoine : C'est toi qui l'as fait, je te rappelle.

Hélène : Je l'admets mais je ne souhaitais pas . . .

Antoine : Je m'approche d'Hélène . . . Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre . . . Nos respirations s'accélèrent . . . Nos pupilles s'élargissent . . . Nos coeurs battent à tout rompre . . . Le désir est présent en chacun de nous . . . Nous sommes à fleur de peau comme deux adolescents . . . J'ai envie de l'embrasser . . . J'ai envie de voir ce que cela me procurerait . . . J'ai besoin de savoir . . . Je ne pense plus qu'à cela . . . Je décide de ne plus me poser de questions . . . Je me lance . . . Je pose mes lèvres sur celles d'Hélène. Je me laisse embarquer par le flots d'émotions qui m'envahit dans tout le corps . . . Je ne pense qu'au ballet de nos langues et à mes mains qui courent le long des courbes de mon ex - femme. Elle répond à mon baiser avec passion . . . Cela devient fougueux entre nous . . . J'avais oublié tout ce qu'elle provoquait en moi . . . Et inversement, je la sens frissonner dans mes bras . . . j'ai envie de plus . . . Je presse Hélène contre moi . . . Elle sent aussi le désir que je ressens pour elle car je ne peux lui cacher.