Chapitre 57 - Les instants décisifs

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Un garde du corps : Nous découvrons l'inimaginable . . .

Malgré nos appels, personne ne réagit. Il est difficile de voir quoique ce soit avec la nuit et les vitres fumées. Les portes sont bloquées du fait des différents chocs. Il est impossible de casser les vitres bien qu'elles soient fragilisées. Monsieur Antoine voulait la sécurité maximum mais à cet instant, cela devient un handicap pour porter secours aux blessés. Je fais plusieurs fois le tour du véhicule sans succès. Personne n'a d'outil pour essayer de briser le vitrage. Mes coups de pieds sont insuffisants. Je me sens impuissant et j'ai beau déployer ma puissance pour ouvrir une porte, qui reste malheureusement fermée. Je n'y arrive pas. Agrrrr. Nous nous y mettons à deux, avec le chauffeur, mais ça ne marche pas. Agrrr. . .

Qu'est - ce que font les secours ? Vont - ils attendre que les victimes succombent à leurs blessures ?

J'entends les sirènes, enfin ! Les gyrophares commencent à se faire voir. Je les vois se rapprocher. Ils paraissent proches mais ils sont encore loin. Que font - ils, bon sang ?

.

. Les minutes s'égrènent avec lenteur.

.

Les voilà, enfin !

La police, les ambulances d'urgence SVA avec un médecin et un infirmier comme le SMUR français. Les pompiers arrivent aussi. Ils vont pouvoir désincarcérer les victimes, ENFIN !

Les policiers s'approchent de moi. Je leur explique la situation et l'accident bien que ce n'en soit pas un. Aussitôt, ils appellent leur hiérarchie. Une voiture banalisée est déjà en route.

Je détourne le regard. Ca fait une éternité que l'accrochage a eu lieu. Le Vito est là comme une épave échouée sur la route.

L'endroit a été balisé. Les pompiers sont en train de faire le reconnaissance des lieux et vérifier la position du véhicule. Ils s'enquièrent du nombre de victimes dans le van et de tous les renseignements que je peux leur transmettre. Un éclairage de la zone d'intervention est installé afin de visualiser tous les détails. Le mât d'éclairage est en place ainsi que les spots portatifs.

Ils évaluent la situation à l'aune des éléments transmis et de ce qu'ils voient maintenant. D'autres sont en train de caler la voiture pour éviter que le véhicule ne bouge afin de ne pas aggraver l'état des victimes pour lesquelles nous n'avons que peu d'informations. De plus, il ne faut pas mettre en danger les sauveteurs. La batterie a été débranchée pour éviter tout risque d'incendie. Il y a quand même un déploiement d'une lance à eau au cas où.

J'ai l'impression que ça n'avance pas !

Aucune porte ne peut être ouverte. Finalement, je vois les pompiers réaliser le dégarnissage, qui consiste notamment à enlever les joints des fenêtres, du parebrise avant et arrière. Tous les airbags se sont déjà déclenchés.

Je vois un pompier entrer dans le véhicule pour faire le bilan de chaque victime. Je ne peux pas voir tout le déroulement de la scène mais je sais qu'il arrête éventuellement les hémorragies et qu'il posera des colliers cervicaux aux blessés et qu'il mettra ou pas de l'oxygène pour ceux qui en ont besoin. J'ai été pompier volontaire plus jeune.

Le médecin du SVA lui demande des précisions et lui donne des indications. Le pompier sort et le médecin s'engouffre à sa place pendant que l'infirmier prépare des perfusions. Ce n'est pas bon signe !

Comment vont ils ? J'espère que ce n'est pas trop grave et surtout que tout le monde est encore en vie. Vu la violence du choc et l'état du véhicule, j'ai vraiment très peur pour chacun d'entre eux.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant