Chapitre 86 - Se connaitre

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Henri : Nous sommes en route pour la maison et l'atmosphère dans la voiture est plus détendue. Lyla me regarde et je sais ce qu'elle attend.

Lyla : Henri se met à chanter "sweetheart" et Hugo le rejoint. Mon coeur de mère se libère un peu de la souffrance accumulée depuis la révélation d'Hugo.

Hugo : Dis - maman, pourquoi tu ne chantes jamais ?

Henri : Ta mère ne chante qu'avec moi.

Hugo : Pourquoi papa ?

Henri : Je peux lui révéler la vérité ?

Henri : Je jette un coup d'oeil à ma bien aimée et elle me fait signe que je peux.

Henri : Je dois t'avouer que ta maman chante faux.

Hugo : Quoi ?

Henri : Oui, elle est irrésistible mais c'est faux. Hahaha !

Hugo : Dis - maman, tu chantes avec nous ?

Lyla : Oui mon chéri.

Henri : Hugo et moi commençons la chanson et Lyla nous rejoint. Habituellement, nous chantons que lorsque nous sommes tous les deux. J'aime toujours autant chanter avec elle quand elle est dans mes bras. Depuis que j'ai découvert ce bonheur après notre réconciliation, je ne veux plus m'en passer. Lyla fait attention mais elle nous offre les plus belles fausses notes possibles. Je pose une main sur la cuisse de ma femme pour lui montrer tout mon amour. Hugo se met à rire et nous le rejoignons. Nous arrivons à la maison hilares.

Lyla : Mon chéri, il faut que cela reste notre secret.

Hugo : Oui, maman. Tu es trop drôle !

Lyla : Dis - donc, tu ne vas pas faire comme ton père.

Henri : Lyla attrape son fils et commence à le chatouiller en signe de représailles. Il se tord de rire de plus belle. J'arrive et j'inflige la même torture à ma puce qui lâche notre fils. Nous nous regardons complices. Mon père ouvre la porte en entendant du bruit devant la maison. Il nous voient en train de chahuter. Il m'interroge du regard. Il sait que nous allions rencontrer la maitresse et la directrice de l'école d'Hugo concernant l'évolution de notre mode de vie mais surtout suite aux informations révélées par son petit - fils sur le harcèlement dont il était victime. Je lui fais comprendre que je lui expliquerai plus tard. Il comprend surtout que nous souhaitons détendre l'atmosphère. Nous couchons les enfants après le rituel habituel de la lecture, des câlins et des bisous.

Nous nous retrouvons tous les quatre. Lyla et moi expliquons à mon père et à Rose notre entrevue avec la directrice et les réactions d'Hugo. Ils nous félicitent pour notre gestion de la situation et ils pensent qu'effectivement, le sport pourra l'aider. Je regarde ma femme qui semble soulagée à l'issue de cette conversation car elle est touchée au plus profond d'elle - même. Je lui caresse la nuque et je sens encore la tension. Elle pose sa main sur ma cuisse tout en se tournant vers moi. Elle sent que j'accuse aussi le coup de tout ce qui s'est passé ces derniers jours.

Nous rejoignons notre chambre non sans avoir jeté un coup d'oeil à celle de notre fils. Il dort tranquillement. Dès que je ferme la porte, Lyla se blottit dans mes bras. Nous avons besoin de l'autre mutuellement pour dépasser cette situation. Nous avons fait bonne figure devant notre fils et la directrice mais nous sommes blessés car nous n'avons pas réussi à protéger notre petit bonhomme.

Lyla : Tu sais, il ne faut pas nous en vouloir, nous ne pouvons pas les protéger de tout à moins de les mettre dans un cocon. Il nous faut l'accepter, par contre, il est de notre devoir de leur donner les bases pour se "défendre".

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant