Chapitre 134 - Une nouvelle vie à apprivoiser

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Henri : Thais et Matteus sont avec nous depuis deux jours. Ils ont été examinés par un pédiatre et un pédopsychiatre, qui nous ont été recommandés. Ce dernier nous a expliqué que malgré les traumatismes vécus, ils s'en sortent bien. Peut-être auront-ils besoin d'un soutien plus tard mais à cet instant, leur résilience leur permet de dépasser les cauchemars de leur précédente vie. Il a noté que leur arrivée chez nous, bien que récente, les apaise.

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous dans le bureau du juge. Nous y allons avec Lyla, Thais et Matteus, nous sommes accompagnés par notre avocat brésilien et un interprète.

Le juge : Monsieur et Madame De Lorenzi, je souhaitais vous rencontrer en entretien du fait de votre demande particulière. J'ai demandé leurs présences à Monsieur Pessoa, directeur de l'orphelinat, et Madame Oliveira, éducatrice en charge des enfants dont vous avez temporairement la garde. J'ai lu le rapport de Monsieur Pessoa ainsi que celui de l'expert que j'ai mandaté et qui s'est rendu chez vous. Je dois dire que je suis surpris par le comportement de ces deux enfants lorsqu'ils sont à vos côtés. Pouvez-vous m'en dire plus ?

Henri : Monsieur le juge, je dois vous avouer que nous avons été, nous-même, étonnés. Comme vous devez le savoir, nous parrainons un certain nombre d'orphelinats dans le monde et nous n'avons jamais vécu cette situation. Pour être parfaitement honnête, nous n'étions pas dans une démarche d'adoption mais au vu de ce qu'il s'est passé et des valeurs que nous prônons à travers les actions de la fondation H&L, nous ne pouvons pas ignorer les faits. Aussi, nous avons sollicité une demande de garde temporaire en attendant de finaliser notre demande d'adoption de Thais et Matteus.

Henri : L'interprète traduit au fil de l'eau mes propos. A l'évocation de leurs prénoms, les deux bambins me regardent avec un grand sourire. Matteus, qui était sagement assis à côté de sa soeur, vient vers moi pour s'asseoir sur mes genoux. Il regarde le juge et lui dit "papai".

Le juge : Alors Matteus, pourquoi appelles-tu, Monsieur de Lorenzi, papa ?

Matteus : Parce que c'est mon papa. Il est gentil avec moi et Thais.

Thais : Oui, c'est notre papa et notre maman. On est bien avec eux.

Le juge : Thais, peux-tu me dire pourquoi tu ne parlais pas avant l'arrivée de Monsieur et Madame de Lorenzi ?

Thais : J'avais peur de tout et avec maman et papa, on est bien. Je n'ai plus peur.

Le juge : De quoi avais-tu peur ?

Thais : Je ne sais pas.

Le juge : Tu penses que tu es en sécurité avec eux ?

Thais : Oui. C'est comme si tout ce qui s'est passé est fini.

Le juge : Comment ça se passe à la maison ?

Thais : Il y a Hugo et Anaé qui sont gentils avec nous. Hayden, c'est encore un bébé, il est rigolo. Il y a aussi Tom, Lauren, avó et avõ.

Le juge : Qui sont avó et avõ ?

Thais : Le papa et la maman de papa.

Henri : Mon père est également mon manager. Ma mère dirige la fondation que ma femme préside. Nous vivons ensemble la plupart du temps et ils nous accompagnent dans tous nos déplacements.

Le juge : C'est une affaire de famille.

Henri : On peut le dire.

Le juge : Qui sont Tom et Lauren ?

Henri : Tom et Lauren s'occupent des enfants pour leurs cours lorsqu'ils ne sont pas à l'école parce que nous sommes en tournée ou le soir lorsque je suis en concert car ma femme est, également, mon attachée de presse.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant