Chapitre 39 - La peur au ventre

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Lyla : Alors, Docteur ?

Le médecin : Madame De Lorenzi, je dois vous dire que vos symptômes correspondent à une grossesse.

Lyla : Pardon ?

Le médecin : Vous êtes enceinte. Toutes mes félicitations.

Henri : Lyla me regarde et des larmes coulent sur ses joues. Ce sont des larmes de bonheur, à n'en pas douter.

Henri : Depuis combien de temps ?

Le médecin : Votre femme est à deux mois de grossesse environ. Je vais l'adresser à mon confrère pour qu'il la prenne en charge.

Henri : Je vous remercie, Docteur.

Henri : Nous allons voir le gynécologue. Il confirme la grossesse. Au vu des antécédents de sa patiente, il nous demande beaucoup de repos pour le prochain mois. Je lui explique que nous venons de rentrer de tournée et que le repos est au programme. Il prescrit un certain nombre d'examens pour suivre Lyla. Nous avons rendez - vous deux semaines plus tard.

Nous rentrons à la maison. Lyla est étrangement silencieuse. Je l'invite dans notre chambre pour parler tranquillement. Je m'allonge et je convie Lyla à se lover contre mon torse. Elle ne se fait pas prier. Je l'étreins avec mes bras, mes jambes et mon menton. Sa respiration s'apaise et ses battements cardiaques ralentissent. Je sens qu'elle finit par se détendre.

Henri : Ma puce ...

Lyla : Oui ?

Henri : J'aimerais que tu me dises ce que tu ressens.

Lyla : Je suis heureuse mais j'ai peur...

Henri : Je comprends mais il n'y a pas de raison qu'elle ne se passe pas bien.

Lyla : Je le sais. Il faut que je me raisonne. J'ai peur de me réjouir. J'ai peur revivre la même chose. Je sais que ce ne va pas se reproduire mais je pense qu'il faut que je digère la nouvelle et que je garde la tête froide.

Henri : Je suis là pour toi.

Lyla : Merci, mon chéri. J'apprécie vraiment tout ce que tu fais pour moi. Je suis bien dans tes bras comme maintenant.

Henri : On le fait autant que tu veux et autant que tu as besoin.

Lyla : Merci.

Henri : Lyla m'a soufflé ce dernier mot. De nouvelles larmes se mettent à couler. Je n'aime pas quand je sens son petit corps secoué par des sanglots. Elle devrait être heureuse et ne pas se poser de questions. Je suis optimiste et avec le temps, elle va profiter pleinement de sa grossesse. Egoïstement, j'ai hâte d'en profiter avec elle. Je rêve de son petit ventre tout rond et du moment où je sentirai le bébé bouger. Je rêve de le prendre dans mes bras. Je rêve de le cajoler, de le câliner et de prendre soin de sa maman. Je me rêve vraiment déjà en tant que papa. Mon rêve va devenir, ENFIN, réalité. Je suis très heureux mais je refreine mon bonheur pour laisser à Lyla le temps de dépasser ses angoisses.

***

Henri : Le lendemain au moment du petit déjeuner, je suis seul avec mon père. Je sens qu'il est inquiet.

Henri : Papa, qu'est - ce qui se passe ?

Antoine : Je ne voudrais pas t'inquiéter mais je me fais du souci pour Lyla.

Henri : Nous sommes allés consulter. Les résultats sont bons.

Antoine : Elles présentent, néanmoins, des symptômes similaires à ceux.

Henri : Peut être qu'ils peuvent évoquer autre chose ?

Antoine : Ne me dis pas...

Henri : Non, je ne te dis pas...

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant