Chapitre 92 - L'attente

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Lyla : Tout d'un coup, je sens le lit s'affaisser à côté de moi. La main d'Henri se promène sur mon dos . . . C'est un de ses premiers gestes tendres depuis plusieurs semaines. Henri s'allonge près de moi . . . Il m'incite à venir dans ses bras. Je me blottis sur son torse et je sens que je m'apaise. Être sur lui me permet de se sentir mieux, son menton contre ma tête et ses bras autour de moi me permettent d'aller mieux. Pourtant, ma poitrine est prise dans un étau au vu de sa réaction à l'annonce de ma grossesse. Le bébé a été conçu avant que nous soyons informés de la menace. Je ne le savais pas à ce moment là même si nous avons pris des mesures par la suite pour que je ne tombe pas enceinte.

J'entends son coeur battre et sa respiration. Leurs rythmes sont rapides. Henri n'est pas calme . . . Il est chamboulé par cette nouvelle à n'en pas douter. Il a mal réagi mais j'espère qu'il saura se reprendre. Notre enfant est là maintenant, il va devoir faire avec. Cependant, je ne suis pas sereine car il ne m'a rien dit. Il aurait dû me prendre dans ses bras et me faire virevolter. Il aurait dû être heureux et moi aussi. Aujourd'hui, j'ai eu toutes les peines du monde à lui avouer ma grossesse et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises.

Nous sommes l'un contre l'autre mais il ne m'a toujours rien dit. Lui qui voulait absolument un autre enfant. Pourquoi cela doit - il arriver dans ces circonstances ? Pourquoi avons - nous encore ce type d'ennui ? Je suis tirée de mes interrogations par la voix d'Henri.

Henri : Lyla . . . Lyla . . . Lyla . . . Lyla, tu m'entends ?

Lyla : Je t'écoute.

Henri : Lyla, ma puce, je suis désolé d'avoir réagi ainsi. Je suis tellement heureux à l'idée d'être à nouveau papa même si pour le moment, cela me stresse au plus haut point. Il faut que nous soyons vigilants.

Lyla : Mais tu as dit . . .

Henri : J'ai dit une grosse bêtise et je n'en suis pas fier. De plus, je suis désolé de ne pas t'avoir écouté. Je me rends compte que tu as voulu me parler à différents moments mais qu'à chaque fois, je ne t'ai pas laissé t'exprimer. Excuse - moi.

Lyla : Mon . . . Chéri . . .

Lyla : Henri me fait glisser sur le lit et il met au dessus de moi posé sur ses coudes. Il me regarde et je le vois sourire . . . Je lis la joie sur son visage lorsqu'il me caresse les cheveux. Il est radieux face à moi . . . Je n'ai besoin d'aucun mot pour savoir qu'il est comblé. Je retrouve mon sourire, également. Ses lèvres se posent sur les miennes . . . Enfin ! Son baiser tendre devient de plus en plus possessif. Il est l'homme, le mari et le père de mes enfants nés et à naitre que je veux.

Il se glisse à mes côtés et sa main se faufile sur mon ventre. Je frissonne à ce contact, à son contact. Il ancre son regard dans le mien. Je peux y lire tout son amour et la fierté d'être papa à nouveau. Il en rêvait tant. Nous y sommes malgré les circonstances. Il soulève mon chemisier puis détourne ses yeux vers mon ventre et il dépose plein de baisers sur le renflement qui devient un peu plus visible surtout après avoir maigri durant la tournée. Henri y enfouit son nez. Il est transporté par cette bonne nouvelle après ces semaines où seules les mauvaises arrivaient. Il parle avec amour et passion à notre futur enfant. Il lui parle de sa vie à venir avec nous, avec son frère et sa soeur mais aussi au sein de la tribu.

Nous sortons de la chambre en fin de matinée après nous être retrouvés et avoir donné libre cours à nos désirs les plus fous, heureux et seuls au monde durant cette parenthèse enchantée. Nous tombons sur Antoine.

Antoine : Alors réconciliés ?

Henri : Comment ?!

Antoine : Je vous connais par coeur. Que s'est - il passé entre vous ?

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant