Chapitre 56 - Tout perdre ou pas ?!

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Henri : C'est la semaine de repos avant de prendre la route. Avec Lyla, nous allons voir son gynécologue pour la deuxième échographie. Tout va bien pour la mère et l'enfant. Le médecin préconise, néanmoins,  beaucoup de repos entre les déplacements et de le tenir au courant au moindre doute. La grossesse se passe bien mais il faut rester prudent par rapport aux antécédents de Lyla. Il fera des téléconsultations avec elle tous les quinze jours. Nous prévoyons tout le matériel nécessaire à leur réalisation. Je sais que Rose veillera sur ma tendre moitié.

J'aime regarder ma femme s'arrondir. Je passe avec bonheur mes mains sur son ventre et je sens notre enfant bouger. Je lui ai prévu un programme musical pour les temps de repos de Lyla car je serai moins disponible que pour Hugo donc j'anticipe. Lyla est heureuse quand je le lui donne car elle, aussi, va, en quelque sorte, souffrir de mon indisponibilité. C'est un moment que nous voulons vivre à deux au maximum. Nous le vivrons différemment du premier.

Henri : Je t'aime, ma puce et merci encore pour ce beau cadeau.

Lyla : Je t'aime aussi, mon chéri. Je suis aussi heureuse d'être de nouveau maman.

Henri : Nous avons expliqué à Hugo qu'il allait avoir un petit frère ou une petite soeur. Il semble avoir compris parce qu'il dit bébé en regardant le ventre de sa mère. Par contre, il chouine un peu car Lyla le prend moins dans ses bras. Les câlins se font dans le canapé. Il est, constamment, collé à elle. Elle le rassure doucement avec des mots tendres mais cela provoque en lui un bouleversement.

Je suis ému de voir ma femme gérer aussi bien ces moments avec notre fils. Comment fait - elle ? Comment sait - elle ? Cela parait si facile alors que je me pose des tas de questions. Lorsque j'en ai parlé à Rose, elle m'a répondu que c'était l'instinct maternel. Bien qu'il ne soit pas inné, certaines femmes le possède naturellement. Ma Lyla en fait partie. Dire qu'elle se posait des questions sur la maternité et sa capacité à être mère, il y a quelques années. Maintenant, je constate que cela lui va à merveille. Je suis d'autant plus heureux que notre couple reste important pour elle.

Hugo : Hugo, bébé.

Lyla : Oui, Hugo est encore mon bébé.

Hugo : T'aime, maman.

Lyla : Moi aussi, je t'aime mon chéri. Viens me faire un câlin.

Lyla : Hugo se jette sur moi et enlace mon cou. Nous sommes tous les deux allongés sur le canapé. Je lui caresse les cheveux car je sais qu'il aime cela. Il reste tout calme contre moi à renifler mon odeur. Il est craquant. Dans un moment tel que celui - ci, je lui parle tranquillement de plein de choses. Il écoute.

Le pédiatre nous a confirmé qu'Hugo a entre dix - huit mois et deux ans d'avance sur son développement intellectuel, moteur et émotionnel. Il est très précoce. Il aime jouer au bébé mais il sait aussi se montrer plus mature. Le médecin nous a recommandé de ne pas le pousser et de le laisser avancer à son rythme. Rose nous a confirmé la même chose.

J'entends Henri rentrer après son jogging. Après s'être douché et changé, il nous rejoint. A chaque fois qu'Hugo est dans mes bras, il repousse son père.

Lyla : Hugo, je ne suis pas d'accord. Ton papa est mon amoureux. Plus tard, tu auras une amoureuse, toi aussi.

Hugo : T'aime, maman.

Lyla : Moi aussi je t'aime mon chéri mais tu es mon fils. Ton papa est mon amoureux à moi.

Lyla : Hugo met la tête dans mon cou et il se met à pleurer. Je lui caresse le dos. Je regarde Henri et je lui indique de chanter ce qu'il fait. Hugo se calme et se détache de moi pour se tourner vers son père. Il se cale dans ses bras pendant qu'Henri chante et joue de la guitare. Nous retrouvons notre fils.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant